Échange musclé entre une dirigeante syndicale et le PDG de Couche-Tard
5 octobre 2012
Ross Marowits, La Presse Canadienne
Laval — Le président et chef de la direction d’Alimentation Couche-Tard (ATD.B), Alain Bouchard, s’est retrouvé impliqué dans un échange de mots avec certains actionnaires, lors de l’assemblée annuelle de vendredi, à Laval, au sujet de la prise de position antisyndicale de la chaîne de dépanneurs.
M. Bouchard a coupé la parole à une dirigeante syndicale et actionnaire, Sylvie Joly, qui cherchait à obtenir des explications sur les efforts multipliés par la compagnie afin de neutraliser les nombreuses tentatives de syndicalisation de ses employés.
« Vous êtes hors d’ordre. Prochaine question », a-t-il lancé, avant qu’un gardien de sécurité n’ait coupé le son du micro de Mme Joly, de la CSN, et tenté sans succès de l’expulser de la salle.
L’incident a incité un actionnaire de longue date à admonester le fondateur de Couche-Tard au sujet de son attitude et de l’impact négatif que celle-ci pourrait avoir sur l’image de l’entreprise.
Arthur Dubé, âgé de 82 ans, a affirmé que M. Bouchard devrait respecter le droit des actionnaires à poser des questions et répondre à celles-ci plutôt que d’empêcher quelqu’un de prendre la parole.
Plus tôt cette année, la chaîne a mis en vente un dépanneur situé à Saint-Liboire, après que ses travailleurs eurent obtenu leur accréditation syndicale.
Mme Joly a indiqué que M. Bouchard avait également refusé de la rencontrer afin de s’entretenir de la question.
M. Bouchard a par la suite affirmé à des représentants des médias que Mme Joly et plusieurs sympathisants étant intervenus lors de l’assemblée auraient tout simplement dû poser des questions au lieu de profiter de l’occasion pour faire des déclarations.
Le directeur financier de Couche-Tard, Raymond Paré, a quant à lui estimé que l’assemblée générale n’était pas le moment approprié pour poser des questions ne concernant que quelques établissements au Québec.
Par ailleurs, la compagnie a indiqué être toujours à l’affût d’opportunités d’acquisitions au Canada, aux États-Unis et en Europe.
Bien qu’il n’ait pas été en mesure de dire si Couche-Tard souhaitait mettre la main sur les activités de détail Ultramar de Valero Energy, M. Bouchard a affirmé qu’une telle acquisition serait contestée par le Bureau de la concurrence en raison d’une concentration de magasins au Québec et dans les Maritimes.
Couche-Tard a réalisé un bénéfice net sans précédent de 457 millions $ sur des revenus de 23 milliards $, l’année dernière.
Les actions d’Alimentation Couche-Tard ont terminé la séance de vendredi à 48,50 $ à la Bourse de Toronto, en hausse de 2,83 $, soit un peu plus de six pour cent par rapport à leur précédent cours de clôture.
Les lamentations des gens d’affaires
Le jeudi 4 octobre 2012
Lettres, Le Devoir
J’ai vu et entendu des femmes et des hommes d’affaires du Québec qui s’inquiètent de certaines mesures prises par le nouveau gouvernement du Québec. Je ne me scandalise pas que ces braves gens monopolisent les médias pour exprimer leurs craintes et leur désenchantement quant au résultat des dernières élections. Cela est leur droit le plus absolu. Ils ont des intérêts personnels et corporatifs à promouvoir et défendre. Je comprends aussi leur désarroi de ne plus avoir un accès facile et illimité aux détenteurs actuels de la puissance publique.
Devrais-je le confesser? Il y a quelque chose qui me turlupine devant ce concert de lamentations orchestré par des communicateurs stipendiés. En plus de 15 ans d’activisme actionnarial, je n’ai jamais vu de mes yeux vus, ni entendus de mes oreilles entendues venant du milieu des affaires le début du commencement d’une plainte concernant les enjeux majeurs du gouvernement d’entreprise et de la démocratie actionnariale.
Françoise Bertrand, de la Fédération des Chambres de commerce, Alain Kirouac, de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, Michel Leblanc, de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, et leurs semblables demeurent muets comme des carpes aux assemblées d’actionnaires des sociétés ouvertes. Leurs voix pourraient être d’un puissant apport vers l’éradication des salaires astronomiques dans les sociétés ouvertes, la transparence des états financiers, une représentation plus fidèle de l’actionnariat dans les conseils d’administration et tant de sujets reliés à la démocratie actionnariale.
Inquiétude pour inquiétude, leur silence m’inquiète sur ces aspects majeurs et fondamentaux de l’économie québécoise.
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Yves Michaud – Fondateur du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires, Montréal, le 1er octobre 2012
cf. Martin Ouellet, La Presse canadienne, dans Finance et investissement puis La Presse
Les vertus des super banques régionales
29 septembre 2012
Jean-Philippe Décarie, La Presse
Louis Vachon affirme ne pas s’inquiéter ni se sentir menacé par la forte expansion des banques canadiennes à l’international. Le PDG de la Banque Nationale – une superbanque régionale – observe plutôt que cette percée des banques canadiennes à l’étranger profite à l’institution québécoise.
Louis Vachon s’anime quand on lui demande comment il interprète le succès des banques canadiennes dans leur déploiement sur les marchés étrangers. Que ce soit la TD ou la Banque de Montréal aux États-Unis ou la Scotia en Amérique du Sud, les institutions canadiennes ont résolument décidé d’augmenter leur base de déposants en réalisant des acquisitions à l’étranger.
« Plusieurs de mes collègues réalisent effectivement des percées à l’international, mais j’observe aussi qu’ils négligent leurs opérations canadiennes et nous, on en profite », constate avec une pointe de défi le PDG de la sixième banque canadienne.
Louis Vachon en veut pour preuve le succès qu’obtient depuis quelques années la Banque Nationale dans le marché des obligations canadiennes.
« Cette année et l’an dernier, on a été le numéro un au Canada des émissions d’obligations gouvernementales canadiennes. On est chef de file au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. Il y a cinq ans, on était au quatrième rang. »
« On a beaucoup élargi notre champs d’intervention. Il y a trois ans, on faisait affaire avec trois banques centrales. Cette année, on avait 15 banques centrales comme contrepartie et l’an prochain on en aura 25 », précise le PDG.
Si la Banque Nationale n’aspire nullement à imiter ses concurrentes torontoises et à prendre de l’expansion à l’étranger, elle entend toutefois continuer à jouer pleinement son rôle de superbanque régionale.
Louis Vachon souligne néanmoins que 70 % du chiffre d’affaires de la BN dans le secteur des marchés financiers est réalisé hors Québec et que 50 % des activités de gestion de patrimoine sont aussi générées de l’extérieur du Québec.
Le PDG insiste aussi pour rappeler que la Banque Nationale est également l’institution financière qui accompagne le Québec inc. dans sa conquête des marchés étrangers.
« On a été le chef de file de tous les financements des dernières grosses transactions qui ont été réalisées dernièrement. Que ce soit l’acquisition de Couche-Tard en Norvège, celle de Logica par CGI en Europe ou encore l’acquisition de Genivar en Grande-Bretagne, on était là pour les accompagner », énumère-t-il.
Une solidité exemplaire
On le sait, depuis deux ans, la Banque Nationale figure en tête du palmarès des institutions bancaires les plus solides au monde. Elle est arrivée au troisième rang l’an dernier et au cinquième rang cette année.
« Je suis aussi fier du cinquième rang de cette année que de la troisième place de l’an dernier. »
« Cette année, on a augmenté deux fois notre dividende, on a réalisé deux acquisitions importantes (les services-conseils de la Banque HSBC et la firme de courtage Wellington West), on a racheté des actions ordinaires et on a augmenté notre volume de prêts de façon beaucoup plus importante que nos concurrents. »
« Toutes ces réalisations ont eu pour effet de réduire notre base de capital règlementaire, mais on arrive tout de même au cinquième rang », constate un Louis Vachon rayonnant.
Voilà un autre avantage que lui confère son statut de superbanque régionale, estime-t-il.
« L’an dernier, les trois banques les plus solides au monde étaient trois superbanques régionales, une Chinoise, une Suédoise et nous. Aux États-Unis, ce sont les superbanques régionales qui sont les plus solides. »
« Les grandes banques internationales comme Citicorp font peut-être des économies d’échelle, mais tu ne peux pas suivre aussi bien ton opération quand tu es dans 100 pays dans le monde », observe-t-il.
Nationalisme économique
La Banque Nationale a été l’an dernier un joueur actif dans la mise sur pied du consortium Maple qui a fait échouer l’acquisition de la Bourse de Toronto par le London Stock Exchange et qui est devenu le propriétaire du TMX.
Est-ce par nationalisme économique que Louis Vachon s’est impliqué comme il l’a fait dans cette transaction?
« Il y a peut-être un peu de ça. Mais on voulait surtout réaliser la vision qu’on avait développée lorsqu’on a fusionné les bourses de Montréal et de Toronto. Le rachat par Maple était la meilleure transaction, celle qui était la plus stratégiquement souhaitable. »
« Mais ce n’était pas du protectionnisme. On a beaucoup mis cela de l’avant pour expliquer les transactions récentes qui ont avorté. Que ce soit le London Stock Exchange et le TMX, BHP Billiton et Potash Corp. ou Lowe’s et Rona. »
« Ça n’a rien avoir avec le protectionnisme. C’était des acquéreurs potentiels et leurs conseillers financiers qui n’ont pas fait leurs devoirs et qui n’ont pas tenu compte des parties prenantes. »
« Quand tu fais une OPA, tu dois respecter une logique financière, une logique stratégique et une logique sociale. Ils ne l’avaient pas fait », expose, dans un haussement de ton, Louis Vachon.
À cet égard, il convient que l’OPA du holding chinois Cnooc sur la société pétrolière Nexen est beaucoup moins controversée parce qu’elle a été faite dans les règles de l’art.
« C’est une offre réfléchie qui a tenu compte de l’environnement social et politique et qui a inclu toutes les parties prenantes aux discussions », relativise-t-il.
Ceci dit, si Louis Vachon reconnaît l’importance du rôle des sièges sociaux dans l’économie québécoise, il est surtout préoccupé à les renforcer par des acquisitions à l’étranger.
« On accompagne le Québec inc., mais on accompagne aussi la nouvelle génération d’entrepreneurs qui veut prendre d’assaut les marchés partout où ils se trouvent. C’est notre rôle », dit-il.
Fiscalité – Le PQ propose la justice fiscale
28 septembre 2012
Le Devoir
Éric Pineault – Économiste et professeur de sociologie à l’UQAM
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Photo : La Presse canadienne (photo) Jacques Boissinot
Le ministre québécois des Finances, Nicolas Marceau, répond aux questions des journalistes au sujet de sa volonté de créer deux nouveaux paliers d’imposition sur le revenu, une mesure qui soulève de nombreuses protestations.
Nous assistons actuellement à une profonde transformation du débat sur la fiscalité. Après 10 ans de baisses d’impôts, voilà qu’un gouvernement nous propose d’augmenter celui des plus riches, ce qui déplace la question fiscale en terrain largement inconnu. Le Parti québécois propose la création de deux nouveaux paliers d’imposition sur le revenu afin d’augmenter la progressivité de notre système fiscal, et une modification de la façon dont nous traitons les revenus financiers que sont les gains en capital et les dividendes.
On s’entête à nous présenter ces mesures comme de simples outils pour mieux financer l’État (en échange de l’abolition de la taxe santé); or les enjeux sont beaucoup plus importants.
Quelles sont les finalités d’un système progressif de l’impôt? Elles sont de trois ordres. Premièrement, il permet à l’État d’obtenir un financement en ponctionnant la richesse des particuliers de manière efficace, sans déstabiliser l’économie. Ce constat est à ce point évident que le débat, même chez les experts, se concentre sur cette question.
Mais la progressivité de notre système d’impôt sur le revenu vise aussi à corriger ou à mitiger les inégalités engendrées par le « marché ». Dans ce contexte, non seulement exige-t-on des nantis un plus grand effort, mais on espère aussi que cela se traduira par une redistribution de la richesse sociale. Le débat porte alors sur l’intensité ou la grandeur de cette redistribution.
Finalement, l’impôt sur le revenu sanctionne des actions et en récompense d’autres. Ainsi, nous avons un échafaudage de crédits d’impôt qui visent à inciter les gens à faire ceci ou à ne pas faire cela : épargner en vue de la retraite, étudier, démarrer une petite entreprise, devenir propriétaire d’une résidence, avoir des enfants…
Pour élever le débat et sortir un tant soit peu de « l’angoisse fiscale » dans laquelle nous serions plongés, il faut discuter des propositions du Parti québécois en gardant en tête ces trois dimensions de l’impôt : financement, redistribution, incitation. Ceux qui nous proposent ladite hausse doivent expliquer en quoi elle répond aussi à un objectif de redistribution de la richesse et d’incitation à une action économique « vertueuse ».
Sans vouloir parler à leur place, j’offre ici une réponse partielle à cette question, et ce, à partir du champ d’expertise qui est le mien : l’impact de la financiarisation de notre économie sur les inégalités sociales.
Une piasse c’est une piasse. Vraiment?
Les grandes économies du monde connaissent une recrudescence des inégalités, et ce, à des degrés divers. En particulier, nous assistons à une croissance accélérée dans le secteur des revenus et de la richesse dudit 1 %, composé essentiellement des élites d’affaires rattachées aux grandes entreprises et au monde de la finance.
Lorsque nous examinons de quelle manière croît la richesse de ce groupe, il s’avère que les revenus financiers – qui se traduisent par des gains en capital et des dividendes – jouent un rôle clé. Cela a clairement été établi par les enquêtes sur la sécurité financière produites par Statistique Canada. Comme le souligne la recherche en économie politique, cette dérive « financière » de l’enrichissement engendre différents types de distorsions et d’inefficacités pour l’économie réelle, dont les bulles spéculatives, le court horizon des directions d’entreprise et une tendance à la baisse de l’investissement des grandes entreprises dans l’économie réelle.
Ici, au Québec, des voix aussi disparates que le MÉDAC et le Congrès du travail du Canada ont souligné les impacts négatifs de la dérive financière de la rémunération des directions d’entreprises et des élites financières. Une politique fiscale progressiste pourrait vouloir agir sur cette dérive pour des raisons de justice (redistribution) et d’efficience (incitation).
Le Québec n’échappe pas à cette logique à l’origine de l’inflation de la part de richesse du 1 %. Le système fiscal actuel capte et redistribue assez efficacement les revenus des 99 % générés par l’économie réelle; cependant, une part importante des revenus financiers des plus riches y échappe.
Pourquoi? Parce que si dans notre système d’imposition actuel, un dollar en salaire équivaut aux yeux de l’impôt à un dollar en revenu, un dollar en gain en capital équivaut à 50 cents de revenu imposable. Le cas des dividendes est plus compliqué, mais la logique est la même. Pour la plupart d’entre nous qui vivons et travaillons dans l’univers de l’économie réelle et subsistons grâce à un salaire : une piasse c’est une piasse. Par contre, dans l’univers des revenus financiers, une piasse aux yeux de l’impôt ça compte pour moins, la moitié moins, et l’État renonce ainsi à une partie de ses revenus.
Revoir la formule
Que cherchons-nous à inciter ou à redistribuer en défiscalisant ainsi les revenus financiers? Je laisserai à ceux qui souhaitent défendre ces abris fiscaux le soin de nous l’expliquer. Pour ma part, je considère que si nous souhaitons agir sur les nouvelles inégalités financières et l’instabilité économique qu’elles engendrent, il est impératif de revoir la façon dont nous calculons la part imposable des gains en capital et des dividendes.
L’horizon « d’une piasse c’est une piasse » semble le plus juste dans les circonstances, et la réforme que propose le PQ va un peu dans ce sens. En effet, selon les données de Revenu Québec pour l’année 2009, 0,57 % des contribuables les plus riches (soit 35 176 individus), déclarant un revenu de plus de 250 000 $, ont amassé 4,3 % des revenus d’emploi (des salaires essentiellement), un multiple de 1 pour 8. En contrepartie, ils ont cumulé 42,9 % des gains en capital et 38,3 % des flux de dividendes déclarés, ainsi que 39,7 % des revenus d’entreprises déclarés (un ratio moyen pour les 3 de 1 pour 80).
À noter que la réforme Marceau ne s’en prend pas aux petits et moyens entrepreneurs et aux agriculteurs qui vivent de leurs revenus d’entreprises. Elle vise essentiellement ces 35 176 personnes qui auraient bénéficié de plus de 50 % des déductions pour gain en capital et de 41,2 % des déductions pour dividendes. En refiscalisant ces revenus et gains, la réforme Marceau vise à ce que les contribuables nantis qui paieront un taux d’imposition marginal de 31 % le paieront non pas sur 50 % de leurs revenus financiers, mais bien sur 75 %, une piasse pour 75 cents.
Justice fiscale
Ce n’est pas la révolution fiscale, mais c’est certainement une mesure qui rétablit un peu de justice fiscale entre les 99,5 % qui dépendent du fonctionnement de l’économie réelle et ce 0,5 % qui accumule par le biais de l’économie financière. L’accumulation de richesse engendrée spécifiquement par la financiarisation de notre économie ne devrait plus échapper à l’emprise du fisc. Cela est juste pour la société, et bon pour l’économie réelle dans laquelle la majorité d’entre nous travaille et vit.
Photo : Jacques Nadeau —Le Devoir L’ancien premier ministre du Québec Jacques Parizeau a reçu Le Devoir chez lui pour livrer ses premiers commentaires publics sur le Plan Nord.
Alexandre Shields, Le Devoir
Le Plan Nord du gouvernement Charest ouvre toute grande la porte aux entreprises minières qui veulent réclamer une contribution financière substantielle de la part de l’État québécois pour faciliter le développement de projets d’exploitation privés. Une situation que déplore Jacques Parizeau, qui propose plutôt d’assujettir toute aide publique à un mécanisme de réciprocité qui obligerait les entreprises à céder à Québec une participation équivalente de leur actionnariat.
« Le Plan Nord offre toutes sortes de choses, explique l’ancien premier ministre, en entrevue au Devoir. D’abord, ce ne sont pas les compagnies qui vont se payer leur approvisionnement en électricité, ce sera Hydro-Québec. Il y a aussi des projets de ports en eaux profondes. Sans oublier la route de 250 kilomètres pour rejoindre le projet de mine de diamants de Stornoway Diamond Corporation, au coût de 330 millions de dollars. Québec paiera 288 millions de la facture. Pourquoi on construit cette route? Le gouvernement s’est dit qu’il y aurait peut-être d’autres projets miniers dans le secteur. Je ne vous dirai pas que ça fait “bar ouvert”, mais les compagnies qui ont des projets dans le Nord ont compris immédiatement ce qu’elles pouvaient en tirer. Le Plan Nord laisse plusieurs portes ouvertes. »
Le « Robin des banques » s’attaque à la Caisse
14 juin 2011
Argent (TVA)
Selon l’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic, 85 % des Québécois croient que les retraités de l’État devraient avoir un représentant au conseil de la Caisse.
Selon un nouveau sondage de l’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic, 85 % des Québécois croient que les retraités de l’État devraient avoir un représentant au conseil d’administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Le « Robin des banques » s’attaque à la Caisse Photo : Agence QMI
C’est également l’avis du fondateur du MÉDAC, Yves Michaud, qui juge important, et urgent de rééquilibrer la représentation des déposants au conseil d’administration de l’organisation.
« C’est absolument insensé! Les cotisants, ceux qui alimentent la Caisse de dépôt, ont deux représentants, a affirmé M. Michaud. Les autres viennent tous du monde financier. Ceux-là, les membres des conseils, des comptables, etc., qui votent des salaires de huit à dix millions $ à des présidents de banque. »
Selon M. Michaud, le manque de représentants des retraités au sein du conseil d’administration de la Caisse s’explique par le fait qu’il s’agit d’un cercle très restreint.
« Parce que le monde financier, c’est un monde secret, de petits copains qui essaient d’occuper toutes les places! Et personne ne s’occupe de faire le ménage, a ajouté M. Michaud. Il faut nettoyer les écuries d’Augias, disait-on, quand j’étais au collège. »
Autre élément du sondage, une majorité des Québécois (71 %) estime que les retraités de l’État devraient participer aux négociations des régimes de retraite du secteur public.
L’AQRP elle-même souhaite la nomination d’une personne représentant les intérêts des retraités de l’État au sein du conseil d’administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
L’association indique que des représentants des retraités participent au conseil d’administration d’organisations comparables comme OMERS, la CARRA ou la Régie des rentes.
L’AQRP propose également un projet de loi afin d’assurer la représentation des personnes retraitées des secteurs public et parapublic dans la négociation des régimes de retraite.
Le sondage a été réalisé par la firme L’Observateur auprès de 1000 répondants de la population adulte du Québec, du 17 au 26 mai 2012. La marge d’erreur est de ± 3,2 %, 19 fois sur 20.
L’Office d’investissement du régime de pension du Canada (OIRPC) @cppinvestments abandonne son objectif d’atteinte de la carboneutralité en 2050 (net zero), après seulement 3 ans, en l’annonçant dans la section FAQ de son site web. https://t.co/lxMT6ssnF1 https://t.co/1B2LZyT93y pic.twitter.com/ctU3MAF2rW
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 30, 2025
Des investisseurs institutionnels d’importance (950 milliard$ sous gestion) demandent que Musk travaille 40 h/sem. pour Tesla. Ils détiennent 0,25 % des actions de Tesla. https://t.co/ag87Tgkp7I
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
BlackRock parie sur l’intérêt des investisseurs pour le secteur de la défense (en Europe…) en constituant un FNB indiciel. https://t.co/QNey6GoRs2
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« retirer des sommes de ses comptes de courtage imposables vers des [CELI] en générant ainsi artificiellement des pertes dans les premiers et des gains dans les seconds » — @lautorite https://t.co/gpPQdhi39s
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« Le remplacement de Bruce Guerriero et de Daniel Rabinowicz est réclamé […] La suppression de la structure à deux catégories d’actions est aussi revendiquée » https://t.co/2C4FI4U2RX
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025
Le nombre de propositions d’actionnaire concernant la gouvernance a diminué moins vite que les propositions d’actionnaire sur l’environnement, de 2018 à 2025, aux É.-U.-d’A., selon ISS. Dans l’ensemble, c’est un creux sur 8 ans. https://t.co/dAucnupAPw
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025