Canada out of step on say on pay
2013-04-13
Nicolas Van Praet, The National Post
MONTREAL – Every spring, a bespectacled little man with a silver moustache and a penchant for theatrics takes the microphone at select annual shareholder meetings in Canada and gives directors and management a multi-minute tongue-lashing about every corporate governance flaw he’s identified at their company.
It’s the gospel according to Yves Michaud.
This year, like last, Mr. Michaud, founder of Montreal-based shareholder rights group MÉDAC, will try to get the investors of Power Corp. and Quebecor Inc. to adopt advisory shareholder votes on executive compensation — so-called say on pay. This time, like last, the proposal he or his MÉDAC colleagues make will be defeated.
Three years after Canada’s banks first started giving their shareholders a non-binding vote on the remuneration of their senior officers in response to pressure from investor activists like MÉDAC and Kitchener, Ont.-based Meritas Mutual Funds, say on pay remains something only the largest firms are doing. Even then, there are some notable holdouts, including corporations controlled by some of Canada’s wealthiest families like Power’s Desmarais clan, Loblaw’s Westons and the Saputos.
Parité hommes-femmes
La Banque Laurentienne sous pression
Isabelle Courville, nouvelle présidente du conseil d’administration de la Banque Laurentienne.
19 mars 2013
Ewan Sauves, Le Journal de Montréal (Agence QMI)
Le jour où la Banque Laurentienne accueille Isabelle Courville comme présidente de son conseil d’administration, elle fait l’objet de pressions sur la parité hommes-femmes.
Lors de l’assemblée annuelle qui s’est tenue mardi, Mme Courville a été élue pour remplacer Denis Desautels. Le président sortant du conseil a occupé le siège pendant une décennie.
Cependant, les actionnaires sont nombreux à croire que la présence féminine est insuffisante.
Un peu plus de 21 % ont voté en faveur d’une résolution exigeant que la Laurentienne fasse « tous les efforts nécessaires » pour atteindre la parité hommes-femmes au sein des administrateurs d’ici cinq ans. La demande avait été soumise par le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).
Ce résultat est un fort pourcentage, car les résolutions d’actionnaires sont souvent battues à plus de 90 %.
« C’est difficile de prendre un engagement à cet égard, mais c’est un enjeu que nous avons à cœur, a indiqué le président et chef de la direction de la Banque Laurentienne, Réjean Robitaille. Nous avons élu, ce matin, une femme à la tête de notre conseil d’administration. C’est la seule au Canada à jouer ce rôle pour une société financière. »
« La plus forte présence féminine »
La banque estime qu’elle compte déjà sur la plus forte présence féminine sur son conseil, soit 38 % des membres. Aussi, elle dit que 30 % de ses dirigeants sont des femmes. Elle a déjà eu une femme à la tête du C.A.
La parité sera-t-elle atteinte si l’institution financière trouve des candidates qualifiées?
« Tout à fait, a poursuivi M. Robitaille. Il y a des domaines d’activité où il y a historiquement moins de femmes que d’hommes, et vice versa. Mais il faut véritablement y aller avec la compétence [des candidatures]. »
Par ailleurs, M. Robitaille a profité de l’assemblée pour faire le point sur l’actualité, ainsi que sur le développement des affaires.
La crise européenne renouvelée, avec le risque de saisie de l’épargne à Chypre, a retenu l’attention.
Réjean Robitaille se dit inquiet à l’idée. Un tel geste ferait en sorte que les épargnants fuiraient les banques. « Ce que les autorités semblent vouloir mettre en place est une taxe supplémentaire sur les dépôts, a-t-il précisé. Les clients pourraient sortir leur argent de ces banques-là. »
Le dirigeant est convaincu que le Canada est à l’abri de tels événements. « Les banques ont un bilan sain, ce sont les plus sûres de la planète et une assurance dépôt [couvre les épargnants] », a-t-il dit.
D’ailleurs, le banquier ne manque pas d’éloges pour la prudence du gouvernement fédéral, qui semble avoir prévenu une bulle en immobilier.
« Nous avons vu un ralentissement de la demande, principalement hypothécaire, a-t-il ajouté. L’endettement des ménages était assez élevé et il fallait le surveiller pour éviter de répéter la situation américaine. Il était sain que le gouvernement mette ces politiques en place. »
De son côté, la Banque Laurentienne est bien portante, ayant presque doublé son actif à 35 milliards $ depuis cinq ans.
M. Robitaille a indiqué que si les occasions d’affaires se présentent, le rythme de croissance pourrait bien se perpétuer. « Nous avons d’autres activités qui pourraient être en mesure d’aller plus loin, a-t-il déclaré. Nous sommes à l’affût. »
Isabelle Courville au conseil de la Laurentienne
19 mars 2013
Sylvain Larocque, La Presse (La Presse canadienne)
Montréal — Denis Desautels, qui présidait le conseil d’administration de la Banque Laurentienne (T.LB) depuis 10 ans, a passé le relais mardi à Isabelle Courville, qui occupait jusqu’à tout récemment le poste de présidente d’Hydro-Québec Distribution.
Au cours de l’assemblée annuelle des actionnaires, tenue mardi à Montréal, le président et chef de la direction, Réjean Robitaille, a déclaré qu’il s’agissait d’« un jour triste pour la banque » compte tenu de la vaste expérience de M. Desautels, qui a été vérificateur général du Canada de 1991 à 2001.
« M. Desautels a joué un rôle stratégique dans les décisions menant à l’amélioration de la performance de l’institution », a ajouté M. Robitaille.
Le principal intéressé a admis éprouver « des sentiments partagés » au sujet de son départ. Il était administrateur de l’institution depuis décembre 2001 et président du conseil depuis mars 2003.
Mme Courville, âgée de 50 ans, est avocate et ingénieure. Au début des années 2000, elle a occupé des fonctions à la haute direction de Bell Canada (T.BCE) avant de passer chez Hydro-Québec au début de 2007. Elle a successivement présidé les divisions TransÉnergie et Distribution. Les raisons de son départ de la société d’État, en janvier, n’ont jamais été rendues publiques.
Chez Hydro, Isabelle Courville a reçu une rémunération totale de plus de 473 000 $ en 2011. Comme présidente du conseil de la Banque Laurentienne, elle touchera 185 000 $ par année.
Au cours d’un entretien téléphonique, mardi, Réjean Robitaille a affirmé que Mme Courville avait l’intention de consacrer beaucoup de temps à la présidence du conseil et qu’elle comptait « être bien impliquée dans les opérations » de la banque.
MÉDAC
Notons par ailleurs que les trois propositions présentées par le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) ont reçu des appuis importants.
Les actionnaires se sont prononcés dans une proportion oscillant entre 17 et 19 pour cent en faveur des propositions portant sur la surveillance et l’équité des régimes de retraite de l’institution et dans une proportion de 21,3 pour cent en faveur de la proposition prônant la parité hommes-femmes à la haute direction d’ici cinq ans.
M. Robitaille a tenu à préciser mardi que 52 pour cent de l’ensemble des gestionnaires de la Banque sont des femmes et que celles-ci occupent le tiers environ de la soixantaine de postes de vice-président de l’institution. Par contre, on ne compte qu’une femme au comité de direction, composé de neuf personnes.
Immobilier
La forte croissance du secteur immobilier canadien a contribué aux bons résultats de la Banque Laurentienne et des autres institutions financières au cours des dernières années. S’adressant aux actionnaires, mardi, l’économiste en chef de l’institution, Carlos Leitao, a rappelé que le marché ralentissait, mais il a soutenu que la situation n’était pas « catastrophique ».
La Banque n’entend pas imiter la Banque de Montréal (T.BMO), la Financière Manuvie (T.MFC) et les autres prêteurs qui ont récemment remis sur le marché des prêts hypothécaires à un taux d’intérêt de 2,99 pour cent.
La Banque misera plutôt sur les acquisitions récentes de la Fiducie AGF et des sociétés MRS, qui offrent des produits de placement et de prêt aux conseillers financiers, pour contrer l’« atterrissage en douceur » du secteur immobilier.
Pour alimenter sa croissance future, l’institution examine également les possibilités d’acquisition dans les secteurs de la gestion de patrimoine et des services bancaires commerciaux, a indiqué Réjean Robitaille.
Au cours des cinq dernières années, l’actif total de la Banque Laurentienne a presque doublé et atteint désormais près de 35 milliards $. L’institution, qui emploie 4200 personnes, figure aujourd’hui parmi les 40 plus grandes banques en Amérique du Nord.
En milieu d’après-midi, mardi, l’action de la Banque Laurentienne gagnait trois cents pour s’échanger à 44,52 $, à la Bourse de Toronto.
La (très) gênante position de Metro
30 janvier 2013
François Pouliot, lesaffaires.com
BLOGUE — C’est avec une grande déception que l’on est ressorti mardi de l’assemblée annuelle de Metro. La direction de la société refuse toujours avec obstination d’amener un accent aigu sur son appellation. Malheur plus grand encore, elle vient de recevoir la caution d’une écrasante majorité d’actionnaires.
Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) proposait deux résolutions.
Les deux propositions ont été battues dans une proportion de 98,80 %.
C’est gênant. Les actionnaires québécois qui ont enregistré leur vote contre la proposition sont mieux de ne pas interroger leur conscience : ils s’en porteraient mal.
Plus gênante encore est la position de la direction de Metro et de son conseil d’administration, qui n’ont même pas cherché à trouver un terrain d’entente.
L’an dernier, l’activiste Yves Michaud avait donné tout un spectacle à l’assemblée annuelle en réclamant que soit corrigée cette anomalie historique. On aurait pu s’attendre à ce qu’une réflexion s’en suive.
Dans ses motifs d’opposition Metro insiste qu’elle est une entreprise québécoise depuis 65 ans et qu’elle reconnaît l’importance du français dans ses communications. Elle se targue d’être le deuxième plus grand employeur du Québec et d’avoir son siège social ici. À cause de cela, plaide-t-elle, elle contribue de façon importante à l’économie du Québec, « et, de ce fait, à la vigueur de la langue française ». Elle conclut ne pas croire que l’ajout d’un accent à son nom ou sa marque de commerce ajouterait à son caractère profondément québécois.
Personne n’a jamais nié l’importance de Metro pour l’économie du Québec, ni même l’extrême compétence de ses dirigeants. Et c’est justement pour cette raison qu’elle devrait amener un accent sur sa marque de commerce. Elle a valeur de symbole pour le Québec et il est étonnant qu’elle le reconnaisse d’un côté, et en fasse étalage, tout en refusant de le comprendre de l’autre.
Une société comme Québécor a bien compris la chose l’an dernier, et a, de son propre chef, décidé d’accentuer son nom au Québec.
À l’heure où le Québec s’interroge sur la force de ses sièges sociaux, tandis que Astral pourrait être avalée par BCE et que l’on redoute que SNC-Lavalin ne glisse vers Londres, il aurait été facile pour la direction de Métro d’envoyer un signal rassembleur.
Qui aurait particulièrement bien résonné dans un paysage québécois que les marques américaines tentent d’envahir et critiquent même, pour certaines, ouvertement.
L’entêtement de la direction est pour le moins incompréhensible qu’elle s’est déjà livrée, en 2010, à une opération beaucoup plus périlleuse : la conversion de toutes ses bannières ontariennes à celle de Metro.
On remarquera que jamais dans les motifs fournis la question du coût éventuel de la conversion n’a été avancée. Et l’occasion lui a été offerte à quelques reprises de se prévaloir de l’argument.
L’entreprise a-t-elle un œil sur Safeway Canada dans l’Ouest, et redoute-t-elle qu’un débat nationaliste ne nuise au final à ses chances de miser sur la société?
Refuse-t-elle simplement de lâcher du lest pour ne pas perdre la face devant Yves Michaud?
Ce serait un peu gros.
Moins gros cependant que de continuer à s’enfermer dans la position actuelle, avec une telle faiblesse d’arguments.
Le MÉDAC devrait représenter l’an prochain une proposition un peu plus souple (conversion graduelle dans le temps, limitée à la province?). Dirigeants et actionnaires devraient entre-temps mieux réfléchir.
Metro : le panier plein de profits
29 janvier 2013
André Dubuc, La Presse
(Montréal) L’épicier Metro (T.MRU.A) présente des profits supérieurs aux attentes des analystes au premier trimestre de 2013. Le profit net se chiffre à 1,23 $ par action, en hausse de 21,8 % par rapport à la même période l’an dernier. Le consensus était à 1,14 $ par action.
En excluant la vente de sa division de services alimentaires Distagro, le profit ajusté s’élève à 1,16 $ par action, en avance de 15 % par rapport au résultat comparable du premier trimestre de 2012. Ces résultats ont été obtenus dans un contexte difficile, précise la société, où le consommateur canadien est endetté et où l’inflation alimentaire est pratiquement à zéro.
La direction a refusé de préciser ses intentions quant à l’utilisation qu’elle fera du demi-milliard de dollars (avant impôt) en provenance de la vente de 50 % de ses actions d’Alimentation Couche-Tard. Le président et chef de la direction, Éric La Flèche, a dit que l’entreprise a toute la flexibilité financière nécessaire pour faire une acquisition au Canada, peu importe la taille.
En conférence de presse, M. La Flèche a répondu qu’il souhaitait regarder Safeway et Jean Coutu, si l’une ou l’autre de ces entreprises étaient à vendre, ce qui n’est pas le cas d’après lui.
Au premier trimestre de l’année, la hausse des ventes de magasins ouverts depuis au moins un an se chiffre à 1,5 % en un an, ce qui traduit une hausse « robuste » du volume de ventes de 1,3 %, selon l’analyste Peter Sklar, de BMO. Il s’attendait plutôt à une croissance de 0,8 % en volume.
Les ventes totales du trimestre terminé le 22 décembre 2012 avancent de 2,7 % pour se situer à 2,7 milliards de dollars. Le trimestre inclut cette année la semaine de Noël, ce qui n’était pas le cas en 2012.
Pas d’accent aigu à Metro
Les résultats du premier trimestre ont été dévoilés au cours de l’assemblée annuelle des actionnaires au Centre Mont-Royal, de Montréal. Bon an, mal, an, l’assemblée de Metro demeure l’une des plus courues.
Pas de controverse cette année en raison peut-être de l’absence remarquée du Robin des Banques, Yves Michaud, qui avait volé la vedette à l’assemblée précédente.
En l’absence du tribun, le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) n’a pas réussi à faire adopter ses résolutions. Son échec le plus cuisant concerne l’ajout d’un accent aigu à Metro. Environ 1,20 % des voix ont appuyé les deux résolutions allant en ce sens.
Metro par contre a pris les devants en suggérant lui-même le vote consultatif sur la rémunération. Après avoir reçu une majorité de votes en faveur de sa propre résolution, la direction a ensuite recommandé aux actionnaires de rejeter la proposition du MÉDAC qui proposait la même chose.
Toutefois, 6,35 % des actionnaires ont voté en faveur d’une représentation égale entre les hommes et les femmes au conseil d’administration de Metro qui ne compte que 2 femmes sur 14 membres. La direction recommandait de voter contre la résolution. Cette question de la place des femmes se posera avec plus d’acuité prochainement, car au moins quatre administrateurs s’approchent de l’âge de la retraite, fixé à 72 ans par règlement interne, soit Pierre Gobeil, 70 ans, Pierre Lessard, 70 ans, Paule Gauthier, 69 ans et Michael T. Rosicki, 69 ans.
Les actionnaires de la société votaient de façon électronique que ce soit pour l’élection de chacun des administrateurs ou l’adoption des résolutions soumises au vote. Le vote électronique permet le décompte des voix de façon quasi instantanée. On a ainsi su que Pierre Lessard a été l’administrateur ayant reçu le plus d’abstention : plus de 1 million d’abstentions ou un plus de 1 % des votes exprimés.
M. Lessard avait annoncé quelques minutes avant le vote qu’il délaissait l’aspect exécutif de sa fonction de président du conseil d’administration pour lequel il a touché 485 000 $ en 2012. Au dire même de M. La Flèche, rien ne changera au quotidien pour l’équipe de direction.
Metro a par ailleurs annoncé une hausse de son dividende trimestriel pour la 18e année consécutive à 25 cents par action. Hier, l’action de la société a reculé de 10 cents, à 64,02 $, à la Bourse de Toronto.
La prison pour les banquiers?
28 janvier 2013
Léo-Paul Lauzon
Cette recommandation pragmatique et pleine de gros bon sens nous permettait une fois pour toutes de faire le grand ménage et de nous extirper de notre immobilisme notoire provoqué par la peur du changement et du chantage. Cette solution ne vient pas de moi, mais des centaines de milliers de personnes qui sont descendues récemment dans la rue en Europe. Ces millions de personnes, comme ici en Amérique du Nord, doivent faire les frais des politiques d’austérité, découlant de la crise financière, même si elles n’en sont pas responsables. En outre, « Nous avons la solution : les banquiers en prison » (Le Devoir, 15 novembre 2012).
Certains voudraient la prison à vie pour les banquiers et d’autres gens d’affaires ainsi que leurs élus inféodés. Vous le savez fort bien, je suis un modéré. J’ai horreur des radicaux et des extrémistes. Comme je suis un bomme de compromis, de consensus et de concertation (il y a les PPP, moi dans mon cas ce sont les CCC), je les enverrais en prison pour un séjour (qu’ils auraient à défrayer, évidemment, en appliquant le principe de l’utilisateur-payeur) variant entre trois et dix ans. Faut leur donner une chance de se réhabiliter et faut faire preuve de tolérance et de miséricorde.
Brièvement, je vais vous expliquer pourquoi la place des banquiers serait en prison. Pas question qu’ils servent leur peine dans la communauté. Même si je suis un gars plein de retenue là-dessus, je suis intraitable. La prison et vite en plus de ça.
Profits records continuels des banques même en temps de crise
Le Journal de Montréal du 7 décembre 2007 titrait : « Crise ou pas, encore des profits records pour les banques… 19,5 milliards $ ». Même à ça, elles ont poussé le mépris jusqu’à dire : « L’explosion des profits n’annonce pas la fin de la crise » (Le Devoir, 4 septembre 2010). Crise pour qui au juste?
Puis, les profits ont continué à exploser jusqu’à : « Des profits records de 30 milliards $. 2012 a été bonne pour les banques canadiennes » (Le Devoir, 8 décembre 2012). Une bonne année 2012 pour les banques et leurs dirigeants, mais moins bonne pour les travailleurs ordinaires. Durant la crise financière qui a coûté des millions d’emplois et occasionné des milliards de pertes pour les caisses de retraite, les gouvernements ont voté des politiques restrictives et ont, au même moment : « Crise financière. Les banques canadiennes ont reçu des milliards en aide des gouvernements » (La Presse, 1er mai 2012)… pendant que la population subissait des hausses d’impôts et de taxes qui servaient à financer les banques.
Attention : les banques canadiennes réalisent des profits records pas parce qu’elles excellent, mais tout simplement parce qu’elles vous arnaquent du fait qu’elles forment un « oligopole confortable » selon la revue internationale The Economist (Les Affaires, 22 mai 2010).
Banquiers et actionnaires se paient la traite
40 milliards $ de profits nets en 2012 et : « 10 milliards $ en bonis salariaux » aux bonzes des banques (La Presse, 11 décembre 2012). Et puis, il y a eu plein d’articles nous annonçant des nouvelles réjouissantes pour les actionnaires comme celle-ci : « Banques. De meilleurs dividendes en vue » (27 août 2012) et « Trois autres banques haussent leur dividende » (31 août 2012). Pendant ce temps, à cause de la crise financière, la lumineuse présidente de la Banque Desjardins, madame Monique Leroux a dit : « Des gens devront revoir leur projet de retraite » (Journal de Montréal, 3 octobre 2008). Des gens ordinaires s’entend. Mettons cette remarquer sur le compte de l’innocence, tout comme ces propos insultants des dirigeants de la Banque Toronto-Dominion pendant qu’eux se la coulaient douce : « Les Québécois devront faire des sacrifices » (La Presse, 2 septembre 2009).
Puis il y a eu cette remarque tellement insignifiante : « les banques confiantes face à l’avenir » (La Presse, 17 septembre 2009). Comment pourrait-il en être autrement?
Les banques dans les paradis fiscaux
De 2004 à 2009, les six grandes banques canadiennes ont détourné dans leurs filiales logées dans des paradis fiscaux pour 10 milliards $ d’impôts. Pas 10 milliards $ de revenus, mais 10 milliards $ d’impôts qu’elles auraient dû verser ici au pays. Ça explique en partie leurs profits titanesques. Et cette évasion fiscale pratiquée par les banques elles-mêmes exclut les milliards qu’elles ont fait transiter à leurs clients dans les paradis fiscaux. Elles ne peuvent contester ces chiffres, nous les avons recueillis dans leur propre rapport annuel. Voir à cette notre étude publiée en mai 2010 et intitulée : « Les banques canadiennes en temps de crise ». Pendant ce temps, les politiciens taxent et coupent les revenus publics de la population.
Le Canada un paradis fiscal pour les banques, mais elles demandent d’autres baisses d’impôts
Voici quelques titres d’articles révélateurs sur la fiscalité des entreprises canadiennes : « Des taux d’imposition parmi les plus bas au monde » (5 mars 2010). « Le Canada, paradis fiscal des entreprises » (29 juillet 2008). « Compétitivité fiscale. Le Canada est devancé par l’Inde seulement » (26 septembre 2012). Mais les banques en redemandent : « Les banques canadiennes veulent un assouplissement du régime fiscal » (16 août 2011).
Même si elles paient peu d’impôts au Québec et au Canada, peu c’est trop pour elles. Ce qui serait mieux pour elles, c’est zéro impôt, un point c’est tout.
Jacques Ménard de la Banque de Montréal, un philanthrope?
Jean-Philippe Décarie chroniqueur à La Presse, toujours égal à lui-même, a pondu une autre chronique incroyablement incroyable le 1er septembre 2012 intitulée : « Jacques Ménard. Philanthrope et engagé convaincu » avec en prime une belle grosse photo de la prima dona. Ben oui, tout le monde sait, ou devrait savoir, que de nos jours, sont philanthropes et engagés convaincus ceux qui sont des abonnés à l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux; ceux qui se font payer leur grosse rémunération en stock options pour esquiver l’impôt; ceux qui chargent des taux d’intérêt shylockiens sur leurs cartes de crédit; ceux qui favorisent les pensions de retraite privatisées aux institutions financières; ceux qui militent pour plus d’abris fiscaux pour les riches; ceux qui sont favorables à la santé privée, aux hausses des frais de scolarité à l’université et à la sous-traitance et ceux qui s’en prennent aux syndicats, comme dans : « Jacques Ménard enjoint aux syndicats (pas les banques) de réformer l’État. Les droits acquis ralentissent et bloquent tout changement » (Le Devoir, 1er mars 2011). Vraiment pathétique.
L’Office d’investissement du régime de pension du Canada (OIRPC) @cppinvestments abandonne son objectif d’atteinte de la carboneutralité en 2050 (net zero), après seulement 3 ans, en l’annonçant dans la section FAQ de son site web. https://t.co/lxMT6ssnF1 https://t.co/1B2LZyT93y pic.twitter.com/ctU3MAF2rW
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 30, 2025
Des investisseurs institutionnels d’importance (950 milliard$ sous gestion) demandent que Musk travaille 40 h/sem. pour Tesla. Ils détiennent 0,25 % des actions de Tesla. https://t.co/ag87Tgkp7I
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
BlackRock parie sur l’intérêt des investisseurs pour le secteur de la défense (en Europe…) en constituant un FNB indiciel. https://t.co/QNey6GoRs2
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« retirer des sommes de ses comptes de courtage imposables vers des [CELI] en générant ainsi artificiellement des pertes dans les premiers et des gains dans les seconds » — @lautorite https://t.co/gpPQdhi39s
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« Le remplacement de Bruce Guerriero et de Daniel Rabinowicz est réclamé […] La suppression de la structure à deux catégories d’actions est aussi revendiquée » https://t.co/2C4FI4U2RX
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025
Le nombre de propositions d’actionnaire concernant la gouvernance a diminué moins vite que les propositions d’actionnaire sur l’environnement, de 2018 à 2025, aux É.-U.-d’A., selon ISS. Dans l’ensemble, c’est un creux sur 8 ans. https://t.co/dAucnupAPw
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025