28 octobre 2016
Yvan Allaire et Michel Nadeau - Respectivement président et directeur général de l’Institut de la gouvernance
Québec, Le Devoir
La société AT&T veut avaler Time Warner. Bayer acquiert Monsanto. Deux exemples récents d’un mal qui affecte trop souvent les entreprises privées, la création de structures gigantesques d’une telle complexité qu’elles en deviennent ingouvernables et ingérables. Les arguments entendus de synergies, de complémentarité, de consolidation façonnent une argumentation spécieuse cachant des mobiles financiers plus ou moins avouables.
Comme il arrive souvent, quelques années plus tard, on cherche à déconstruire ces arrangements dont la sous-performance est devenue évidente. Dans le secteur privé, les grands perdants de ces opérations sont les actionnaires de ces sociétés.
« Avec le recul, je pense qu’on a eu besoin des syndicats, que c’était nécessaire pour faire avancer le Québec, pour agir comme contre-pouvoir. »
— Alain Bouchard
Gérald Fillion — C’est à peu près 35 % des Québécois qui sont membres d’un syndicat. En Norvège, vous avez acheté les activités de détail de Statoil, on est plus à 2 travailleurs sur 3. On est plus entre 60 et 70 %. Vous avez bien composé avec ces syndicats. Vous avez dû vous ajuster, vous avez dit, mais vous aimez leur système.
Alain Bouchard — Bien la Norvège, c’est un pays isolé, fermé, avec des barrières très étanches. Alors, si vous regardez les prix que l’on pratique, en Norvège, vous allez payer un hot-dog 6 dollars. Le même hot-dog que l’on vend [ici] 1,49 $… 1,99 $.
— Donc les marges sont plus élevées?
— Les prix sont beaucoup plus élevés.
— Vos marges dans les dépan… dans les…
— Oui. Les marges sont plus élevées, parce qu’il faut payer des salaires beaucoup plus élevés. 25 $ de l’heure en Norvège, un employé, dans un magasin.
Gérald Fillion — Donc, de ce que vous avez vu, est-ce que vous pensez qu’on devrait s’inspirer de ça au Québec, notamment dans le rapport entre les syndicats et le patronat.
Alain Bouchard — Si le modèle pouvait fonctionner, peut-être. Mais ça prendrait un accord global, nord-américain, comme le libre-échange. Parce que c’est impossible, nous, comme îlot, au Québec, faire ça. Parce que là, les gens traversent les ponts pour aller payer 2 ¢ le litre moins cher dans une autre province, ou au États-Unis.
— Donc, il y a une pression sur les prix qui est très forte.
— Bien oui. Alors les gens parlent avec leurs pieds. Ils vont se déplacer.
Gérald Fillion — Dans le débat sur le salaire minimum à 15 $, vous avez dit : « Bien. Êtes-vous prêts, justement, à payer vos cafés plus chers, si vous voulez qu’on monte à 15 $, vous dites, vous seriez d’accord mais il faudrait tout monter. » Mais est-ce que ça voudrait dire que si on montait le salaire minimum assez rapidement au Québec à 15 $, est-ce que vous seriez obligé de fermer des installations.
Alain Bouchard — Je le sais pas, ça, ça dépend de la réaction des consommateurs et des autres provinces et des États-Unis. Je pense pas que eux augmenteraient immédiatement, ça peut prendre du temps. Sur une période allongée, si d’autres suivaient, adoptaient le même genre de politiques, je pense que ça pourrait être vivable. Le problème, c’est l’inflation que ça crée. Parce que rien ne se perd, rien ne se crée. Il y a quelqu’un qui va payer pour ça. C’est le consommateur, en bout de ligne.
2016-10-18
Gérald Fillion, RDI Économie, Radio-Canada
Alain Bouchard n'a pas la langue dans sa poche. Dans une rare (en fait, une première) entrevue à RDI économie mardi soir, le fondateur de Couche-Tard nous a dit que ce sont les consommateurs qui devraient payer une hausse du salaire minimum à 15 $ l'heure, que les syndicats ont pris trop de place au Québec et qu'il ne serait pas impossible qu'un jour, Couche-Tard achète 7-Eleven!
Alain Bouchard assume. Il a fondé une entreprise qui est aujourd'hui une multinationale, installée dans plus de 24 pays, avec plus de 100 000 employés et 12 500 commerces. Surtout, en 2017, Couche-Tard sera l'entreprise qui génère le plus de revenus au Canada.
2016-09-16
Commission des finances publiques, Assemblée nationale
MONTRÉAL, le 15 sept. 2016 /CNW Telbec/ — L’Autorité des marchés financiers publie la quatorzième édition du rapport d’activités du Programme d’examen de l’information continue, qui fait état de différentes mesures de surveillance appliquées au cours de l’exercice 2015-2016 et donne aux sociétés des recommandations importantes pour présenter l’information continue de manière conforme.
9 septembre 2016
Hélène Roulot-Ganzmann, Conseiller.ca
Une rencontre confidentielle organisée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) la semaine dernière a permis à plusieurs acteurs de l’industrie de se prononcer sur la disparition des commissions. Force est de constater que les positions divergent sur le sujet.
Après celle du mois de juin dont Conseiller avait fait état, cette nouvelle rencontre de consultations a rassemblé une centaine de joueurs de l’industrie, triés sur le volet, rapportent plusieurs sources qui ont requis l’anonymat.
Interpréter la correspondance entre les actionnaires et les dirigeants de sociétés ouvertes comme s’il s’agissait d’un genre littéraire.
5 septembre 2016
John Lanchester, Le New Yorker
[Texte de langue anglaise.]
L’Office d’investissement du régime de pension du Canada (OIRPC) @cppinvestments abandonne son objectif d’atteinte de la carboneutralité en 2050 (net zero), après seulement 3 ans, en l’annonçant dans la section FAQ de son site web. https://t.co/lxMT6ssnF1 https://t.co/1B2LZyT93y pic.twitter.com/ctU3MAF2rW
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 30, 2025
Des investisseurs institutionnels d’importance (950 milliard$ sous gestion) demandent que Musk travaille 40 h/sem. pour Tesla. Ils détiennent 0,25 % des actions de Tesla. https://t.co/ag87Tgkp7I
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
BlackRock parie sur l’intérêt des investisseurs pour le secteur de la défense (en Europe…) en constituant un FNB indiciel. https://t.co/QNey6GoRs2
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« retirer des sommes de ses comptes de courtage imposables vers des [CELI] en générant ainsi artificiellement des pertes dans les premiers et des gains dans les seconds » — @lautorite https://t.co/gpPQdhi39s
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« Le remplacement de Bruce Guerriero et de Daniel Rabinowicz est réclamé […] La suppression de la structure à deux catégories d’actions est aussi revendiquée » https://t.co/2C4FI4U2RX
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025
Le nombre de propositions d’actionnaire concernant la gouvernance a diminué moins vite que les propositions d’actionnaire sur l’environnement, de 2018 à 2025, aux É.-U.-d’A., selon ISS. Dans l’ensemble, c’est un creux sur 8 ans. https://t.co/dAucnupAPw
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025