eBay et le capitaliste mal léché
11 avril 2014
Jean-Baptiste Jacquin, Le Monde (Blogue)
eBay (brianc-CC BY 2.0) Certains armistices sont tellement spectaculaires qu’ils prennent un air louche. L’accord entre eBay et l’investisseur activiste Carl Icahn a provoqué, jeudi 10 avril, la stupéfaction de Wall Street.
« Mieux vaut avoir la paix que la guerre », a justifié le milliardaire de 78 ans. Certes. Mais, pour celui qui a fait profession de jouer les « emmerdeurs » de grandes entreprises jugées coupables de ronronner, c’est une étonnante volte-face.
Surtout, l’accord de paix a des allures de reddition en rase campagne. Depuis quatre mois, la bataille faisait rage dans des proportions que les États-Unis pourtant inventeurs des actionnaires activistes, avaient rarement connues.
Carl Icahn avait acquis 2 % du capital du distributeur sur Internet et réclamait à cor et à cri qu’il cède sa filiale de paiements en ligne PayPal, estimant qu’elle se développerait mieux en dehors de son giron.
C’est un point de vue dont on peut certainement débattre. Mais le ton a rapidement dégénéré entre les lettres ouvertes, les attaques personnelles par [pépiement], les accusations d’incompétence et de conflits d’intérêts.
Au final, celui dont la fortune, estimée à 22,9 milliards de dollars (16,5 milliards d’euros), est classée par le magazine Forbes au 27e rang mondial n’obtient ni les sièges d’administrateur qu’il réclamait pour deux de ses salariés ni la scission d’eBay.
Confidentialité
Les deux parties se sont entendues sur le choix d’un nouvel administrateur indépendant, David Dorman, ex-patron d’AT&T. L’accord prévoit également que John Donahoe, le PDG d’eBay, pourra librement et en toute confidentialité discuter stratégie avec M. Icahn.
Depuis que ce dernier l’a invité à dîner le mois dernier dans son appartement de New York, la glace est brisée.
Apparemment vainqueur, M. Donahoe reste sous pression. Ne serait-ce qu’en raison de la piètre performance boursière du groupe : ses actions ont perdu 5,6 % en un an. M. Icahn n’est donc pas le seul à être sceptique sur les perspectives du groupe californien d’enchères en ligne et [de cybercommerce].
Certains commentateurs américains estiment d’ailleurs possible que ce capitaliste mal léché a peut-être perdu une bataille, mais pas forcément la guerre.
Mais, attention, son but de guerre n’est pas là où l’on croit. Il s’agit de gagner de l’argent, pas d’avoir raison. Et peu importe s’il passe pour un voyou.
Ses deux précédentes offensives médiatico-financières se sont elles aussi soldées par un échec… apparent. Il n’a pas obtenu de véritable amélioration du prix lors du retrait de la Bourse de Dell, ni de rachat massif d’actions de la part Apple. À chaque fois pourtant, il a retiré une plus-value sur sa mise initiale.
Ce n’est pas encore le cas pour ses titres eBay. Mais l’homme, que l’on a du mal à trouver sympathique, s’avère un poil à gratter souvent salutaire.
27 mars 2014
Fabrice Tremblay, Conseiller.ca
Le débat sur les frais des fonds communs et sur la rémunération des conseillers par des commissions de suivi devrait durer encore un moment. Après avoir fait le bilan de la consultation menée sur ce sujet, l’Autorité des marchés financiers (AMF) estime en effet qu’il faut approfondir davantage la recherche sur la question avant de prendre des décisions.
« Je pense qu’il faut explorer davantage. Cela veut dire que l’on va solliciter l’industrie indirectement dans les prochaines semaines, les prochains mois, pour aller chercher plus de faits. Je dirais que ce sont des projets qui sont évidemment porteurs et intéressants, mais qui ne sont pas mûrs pour qu’on aille nécessairement de l’avant », a déclaré Louis Morisset, président-directeur général de l’AMF. M. Morisset s’exprimait hier lors du 8e colloque en conformité du Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ), qui se tenait à Montréal.
Le MÉDAC cible SNC-Lavalin et Rona
Autrefois axé sur le secteur financier, le groupe de défense des actionnaires élargit encore son champ d’action
5 mars 2014
François Desjardins, Le Devoir
Le groupe de démocratie actionnariale, qui s’est fait connaître notamment pour ses interventions lors des assemblées des grandes banques, vient d’acheter les titres de ces entreprises en suivant des critères comme la protection des sièges sociaux et la diversification de ses secteurs. Photo : Jacques Nadeau
Les assemblées annuelles de Saputo, de SNC-Lavalin, de Cascades, de CGI, de Transat et de Rona accueilleront tôt ou tard un nouveau participant : le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).
Le groupe de démocratie actionnariale, qui s’est fait connaître notamment pour ses interventions lors des assemblées des grandes banques, vient d’acheter les titres de ces entreprises en suivant des critères comme la protection des sièges sociaux et la diversification de ses secteurs.
Fondé par Yves Michaud en 1995, le MÉDAC possédait jusqu’ici des actions de la Banque Royale, de la Banque TD, de la Scotia, de la Banque CIBC, de la Banque Laurentienne, de Cogeco, des supermarchés Metro, de Bombardier, de l’Industrielle-Alliance, de Jean Coutu, de Power, de Québecor et de Couche-Tard.
« Notre portefeuille d’actions datait de 2010 et certains titres avaient connu un accroissement de valeur », a dit lors d’un entretien au Devoir le président du conseil d’administration du MÉDAC, Daniel Thouin. Le groupe en a profité pour rééquilibrer le portefeuille et « préparer le MÉDAC à d’autres actions auprès de sociétés qui sont présentes au Québec, en particulier celles qui ont un siège social ici et ont un impact important sur l’économie ». (Le portefeuille contient un nombre suffisant d’actions pour avoir le droit de soumettre des propositions.)
Contexte de protection
Le geste du MÉDAC survient dans un contexte où les autorités réglementaires au Québec et ailleurs au Canada se penchent sur les façons d’outiller les conseils d’administration des sociétés pour mieux combattre les offres d’achat hostiles. « C’est un des éléments auxquels nous avons réfléchi », a dit M. Thouin.
« Nous allons prendre le temps d’analyser ces entreprises et lancer un appel à nos membres qui seraient intéressés à faire un suivi pointu afin de nous donner des orientations qui pourront mener à des propositions », a dit M. Thouin.
Baptisé « Association pour la protection des épargnants et investisseurs du Québec » lors de sa création dans les années 90, le mouvement a changé de nom, mais le modus operandi est demeuré le même : soumettre des propositions liées à des enjeux comme la rémunération des dirigeants, la gouvernance des entreprises, l’éthique, la présence féminine aux conseils d’administration, etc.
Le MÉDAC se finance à partir de son bassin de membres, d’activités de formation tarifées et de l’appui financier de certains établissements, comme l’Autorité des marchés financiers (AMF) et le Fonds FTQ. L’AMF verse encore 25 000 $ par année pour le budget de fonctionnement, a dit M. Thouin, mais à ce montant se greffaient autrefois 100 000 $ pour l’activité de formation appelée « Passeport MÉDAC ». Depuis 2011, l’AMF ne verse plus cette somme, qui était puisée dans son Fonds d’éducation et de saine gouvernance.
Le MÉDAC a rappelé la semaine dernière que la saison des assemblées des grandes banques est de retour et qu’il y assisterait pour faire valoir les propositions du groupe. Souvent, ces propositions reçoivent un accueil plutôt froid de la part des directions d’entreprise, qu’elles soient des banques ou non.
Par exemple, une proposition portant sur la possibilité de s’exprimer sur les politiques de rémunération des dirigeants de Couche-Tard a recueilli 14,5 % des votes en 2013. La compagnie avait répondu à la proposition en affirmant qu’elle « restreindrait sa flexibilité et sa capacité de fournir des programmes de rémunération concurrentiels ».
M. Thouin s’est d’ailleurs rendu à Toronto la semaine dernière pour l’assemblée de la Banque Royale. Le groupe souhaite cette année faire adopter une proposition portant sur l’« abandon progressif des options d’achat d’actions comme forme de rémunération ».
Achat de nouvelles actions
Le MÉDAC ajoute des cordes à son arc
Montréal, le mardi 4 mars 2014 — Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) a très récemment procédé à la restructuration de son portefeuille d’actions. La détention de ces actions lui permet de rompre le monde financier aux bonnes pratiques de saine gouverne d’entreprise ainsi qu’aux comportements propres à cultiver la démocratie actionnariale. Ainsi, le MÉDAC a ajouté 6 titres à son portefeuille.
Les principes suivants ont présidé aux choix du MÉDAC :
Les sociétés suivantes ont été ajoutées à la liste des cibles du MÉDAC :
Par ailleurs, le MÉDAC demeure toujours actionnaire de la RBC (RY), la TD (TD), la Scotia (BNS), BMO (BMO), la CIBC (CM), la Laurentienne (LB), Cogeco (CGO), Metro (MRU), Bombardier (BBD.B), l’Industrielle Alliance (IAG), Jean Coutu (PJC.A), BCE (BCE), Power Corporation (POW), Québecor (QBR.B) et puis Couche-Tard (ATD.B).
« À l’avant-garde des grands courants de réforme de la finance à travers le monde, le MÉDAC œuvre, plus que jamais, à faire en sorte d’y injecter le plus de démocratie possible. Le peuple n’a pas seulement le droit de vote, dans la vie. Il a également à cœur l’intérêt de son argent. Il a à cœur l’intérêt de son patrimoine. » — Daniel Thouin, président
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Source : Le MÉDAC 514-286-1155
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Le 1 mars 2012 à 12h09
Argent
Les salaires des dirigeants des banques canadiennes qui ont légèrement diminué en 2011 sont encore beaucoup trop élevés au goût du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) qui en fera son cheval de bataille cette année.
L’organisation a d’ailleurs défendu une rémunération basée sur la performance financière jeudi lors de l’assemblée de la Banque Royale à Toronto. Environ 5 % des actionnaires ont voté en faveur de la proposition lors d’un vote.
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Yves Michaud, un militant dans l’âme
18 février 2014
Jean-François Venne, Conseiller.ca
Il y a près de 20 ans déjà qu’Yves Michaud milite pour les droits des petits actionnaires. L’aventure lui a valu le surnom de « Robin des banques », et l’inimitié de bien des dirigeants d’entreprises cotées en Bourse. Conseiller.ca en a discuté avec lui, à l’occasion du lancement d’un livre sur sa vie.
« Point n’est nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. » Il a beau être militant souverainiste de longue date, Yves Michaud admet s’inspirer largement de cette maxime attribuée à Guillaume d’Orange, ancien roi d’Angleterre, qui avait conquis son trône aux dépens de Jacques Stuart, un roi catholique soutenu par la France. C’est qu’elle convient bien à cet « irréductible », comme le qualifie Jacques Lanctôt, auteur du livre Yves Michaud, Un diable d’homme! publié récemment chez VLB éditeur.
Habitué d’entreprendre les combats qui lui semblent justes, sans égard à ses chances de succès, Yves Michaud est un militant dans l’âme. On l’a surtout retrouvé du côté de la défense de la langue française et de la souveraineté du Québec. Diplômé de journalisme, il a été député du Parti libéral du Québec (qu’il quittera au début des années 1970 pour rejoindre le Parti Québécois) et a dirigé le défunt quotidien La Patrie et le très souverainiste journal Le Jour, en plus d’occuper de nombreux postes dans la diplomatie québécoise.
Avec un tel profil, comment donc s’est-il retrouvé mêlé à un furieux combat contre les dirigeants des grandes institutions financières?
Les origines de la colère
Yves Michaud se souvient très bien de l’événement qui l’a lancé dans cette campagne pour la défense des petits actionnaires. C’était en 1993. « Un matin, en regardant le relevé mensuel de ce qui était alors la firme Lévesque Beaubien, je vois que le montant de 60 000 $ que leur avait confié ma femme, en leur précisant bien qu’elle voulait des placements peu risqués, n’est pas disponible. » De fil en aiguille, il apprend que la somme a été investie dans Trustco général du Canada, dont l’Industrielle Alliance était propriétaire, et qui était dirigé par l’ancien ministre des Finances du Québec, Raymond Garneau. Ébranlée par la chute des prix de l’immobilier, la société est alors incapable d’honorer ses débentures. En d’autres termes, les 60 000 $ ont disparu.
Pourtant, la compagnie claironnait, à peine trois mois plus tôt, son retour à la rentabilité. Une fois les actifs liquidés, l’Industrielle Alliance et Lévesque Beaubien se font rembourser en priorité. Les petits actionnaires, eux, sont abandonnés. Scandalisé, Yves Michaud réclame une enquête, alléguant plusieurs irrégularités. Il se porte aussi acquéreur des débentures de sa femme. Cela l’autorise à faire part de ses doléances directement aux dirigeants sur le parquet de l’assemblée des actionnaires. Mais il constate bien vite que ceux-ci n’ont que faire de l’opinion des petits épargnants.
Pas question pour lui d’en rester là. « Comme journaliste, on aime bien aller au fond des choses, dit-il. Mais quand on va au fond des choses, souvent, on y reste! » Il y restera, en fondant en 1995 l’Association de protection des épargnants et investisseurs du Québec, laquelle deviendra en 2005 le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).
Des actionnaires timides
Yves Michaud soutient avoir découvert, en explorant l’univers de la finance, un monde « en partie pestilentiel », où les dirigeants se consacrent à leur propre enrichissement en se négociant des salaires et des bonis faramineux, et jouent allègrement avec l’argent des petits épargnants. « C’est toujours comme ça aujourd’hui, déplore-t-il. Je n’ai fait que déchirer légèrement le voile. »
Mais pourquoi les petits actionnaires ne se rebellent-ils pas? Après tout, ce sont eux les propriétaires, tandis que les dirigeants sont censés veiller à leurs intérêts. Tout au long de son combat, Yves Michaud a constaté à quel point il était difficile aux petits investisseurs de comprendre qu’ils avaient des droits et qu’ils pouvaient les exercer. Selon lui, ils manquent souvent de connaissances quant au fonctionnement de l’économie de marché, ce qui en fait des proies faciles pour les pros de la finance. Mais ils sont aussi intimidés. « Vous lever pour vous plaindre dans une assemblée regroupant 500 actionnaires, et où les dirigeants vous toisent avec mépris, ce n’est pas facile pour les petits épargnants. Les dirigeants le savent bien et en profitent. »
Jacques Lanctôt rappelle d’ailleurs la réception glaciale à laquelle Yves Michaud a eu droit lorsqu’il s’est pointé, en 1998, à une assemblée de la CIBC, à Toronto, pour réclamer (en français svp!), plus de démocratie, un meilleur contrôle sur les salaires des dirigeants et la création d’un protecteur de la clientèle indépendant.
La « démocratie actionnariale »
On touche là au cœur même du combat d’Yves Michaud : l’avènement d’une réelle « démocratie actionnariale ». Celui que le journaliste judiciaire de La Presse, Yves Boisvert, a surnommé le « Robin des banques » (un surnom qui lui est resté), s’est battu pour que les actionnaires puissent faire des propositions lors des assemblées générales, et que celles-ci soient réellement prises en compte par les dirigeants et présentées à l’avance à tous les actionnaires.
Cela peut sembler naturel. Pourtant, il se retrouve vite devant une batterie d’avocats lorsqu’il tente le coup comme actionnaire de la Banque Royale, de la Banque Nationale et de la Banque Scotia. Le message est clair, et les barricades sont dressées.
Malgré tout, le militant solitaire aura gain de cause. En 1997, la juge Pierrette Rayle tranche en sa faveur en Cour supérieure. Elle ordonne à la Banque Royale et à la Banque Nationale « d’inclure les propositions et les notes explicatives du requérant (…) dans la circulaire de direction accompagnant l’avis de convocation des prochaines assemblées générales ». Les banques interjettent appel, mais sont déboutées. Une victoire qui fait date dans la très courte histoire de la démocratie actionnariale.
Il reste bien du chemin à parcourir, mais Yves Michaud rappelle que certaines des propositions du MÉDAC, appelant à plus de transparence et de démocratie, reçoivent régulièrement de 20 à 25 % d’appui dans les assemblées générales. Le mouvement est amorcé. Reste aux petits actionnaires à se prendre en main et à imposer leurs vues.
Lanctôt, Jacques. 2013. Yves Michaud, Un diable d’homme! Montréal : VLB éditeur, 285 pages
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