Rémunération « pharaonique » pour les banquiers
27 février 2012
Jean-François Cloutier, LCArgent
Malgré un contexte financier difficile, les patrons des grandes banques canadiennes n’ont pas hésité à se verser de généreux émoluments en 2011, la plupart recevant plus de dix millions pour leurs services.
C’est ce que révèle l’examen des circulaires de procuration publiées jusqu’ici en prévision de l’assemblée annuelle des actionnaires des différentes institutions.
La publication de ces circulaires survient à quelques jours de la parution des résultats trimestriels des grandes banques du pays.
À la Banque de Montréal, le grand patron, William Downes, a profité d’une hausse de sa rémunération de 12 % en 2011. Sa rémunération totale a atteint 11,4 M $, dont 1 M $ en salaire de base et 10,4 M $ en bonis et autres incitatifs. Sur deux ans, M. Downes a obtenu une augmentation de 51 % de sa rémunération.
Pharaonique
Le fondateur du MÉDAC, Yves Michaud, n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les salaires actuels des banquiers.
« C’est complètement démentiel. Quand j’ai commencé à suivre ce dossier, dans les années 1990, André Bérard, le grand patron de la Nationale, estimait qu’un grand patron devait faire 20 fois le salaire moyen d’un de ses employés », a-t-il dit.
Selon M. Michaud, en suivant cette évaluation, un patron d’une grande banque devrait empocher tout au plus 1 ou 2 M $ par année, ce qu’il estime être déjà beaucoup.
Le fondateur du MÉDAC juge qu’à ces niveaux, la rémunération des grands patrons entraîne une déconnexion par rapport aux préoccupations de leurs employés et de la population. « Ce ne sont plus des salaires, ce sont des conditions royales », a-t-il critiqué.
Ça sent la panique chez Power
14 février 2012
Dany Doucet, Journal de Montréal
Alors, M. Pratte, quelle est la différence entre coucher dans le vaste domaine Sagard de l’entrepreneur Paul Desmarais, en plein milieu de la forêt de Charlevoix, et dormir sur le luxueux yacht de l’entrepreneur Tony Accurso, au beau ilieu de la mer des Caraïbes? Pourtant, les journaux de Gesca ont abondamment parlé du second…
Une odeur de panique s’est échappée de l’empire Power Corporation, hier, dans un éditorial d’une rare vigueur sous la plume de l’éditorialiste en chef de la famille Desmarais, André Pratte, de La Presse.
Et pour cause.
L’affaire Sagard, que des commentateurs américains auraient déjà baptisée Sagardgate, pourrait devenir le pire cauchemar de cette famille qui figure parmi les plus riches et les plus privées du Québec.
Les Desmarais mènent leurs affaires avec discrétion depuis de nombreuses années, avec succès d’ailleurs.
Paul Desmarais senior aime tellement la confidentialité qu’il a construit son immense château en plein bois, à plusieurs kilomètres de la route la plus proche, dans Charlevoix.
C’est son droit.
Mais son droit s’arrête là où le droit du public à l’information commence.
Le public a le droit de savoir que M. Desmarais y invite non seulement à dîner, mais à coucher, des premiers ministres, des ministres et des présidents de sociétés d’État, entre autres.
Ce n’est pas rien : des personnes à qui le public a confié d’immenses pouvoirs, dont celui de voter des lois et de prélever des impôts et des taxes, sont invitées à coucher au château de Sagard, dans les draps des Desmarais, souvent avec leur conjointe ou conjoint et leur famille.
Trop d’intimité
Vous nous excuserez, mais il y a toute une différence entre recevoir une invitation à dîner, au restaurant ou même chez soi, et accepter de coucher dans le lit de son hôte, de s’y réveiller en pyjama et de se laver les dents dans la salle de bain des invités… C’est un niveau de proximité et d’intimité qui dépasse la simple rencontre d’affaires ou de courtoisie.
À notre avis, il n’y a aucune différence entre se réveiller sur le yacht de Tony Accurso ou dans le château des Desmarais, quand on est un élu ou un fonctionnaire de l’État. Pourtant, on sait bien que les séjours sur le bateau de M. Accurso ont fait couler beaucoup plus d’encre à ce jour – en particulier dans les journaux de la famille Desmarais (La Presse, Le Soleil, La Tribune, Le Nouvelliste, Le Quotidien, Le Droit et La Voix de l’Est appartiennent à Gesca, filiale de Power Corporation) – que les dodos à Sagard.
Avez-vous remarqué d’ailleurs que les invités tiennent toujours les mêmes propos lorsqu’on apprend la chose : non, non, non; nous n’avons pas parlé d’affaires!
De fil en aiguille
C’est en fouillant un autre dossier que Le Journal de Québec a découvert que le président de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Michael Sabia, avait séjourné durant tout un week-end, avec toute sa famille, au château des Desmarais, en août dernier.
Et c’est en recueillant des commentaires et des précisions sur cette visite étonnante du numéro un de la Caisse que Jean Charest a répondu (à des questions d’un journaliste du Journal de Québec et d’une journaliste de la radio de Radio-Canada) qu’il était lui aussi déjà allé coucher dans les draps de Sagard, avec sa conjointe. On attend toujours que le premier ministre nous dise combien de fois il a ainsi accepté l’hospitalité des Desmarais.
La vice-première ministre Line Beauchamp a ensuite confirmé à un journaliste de TVA qu’elle aussi s’était rendue à Sagard à deux occasions, mais sans dormir sur place, ce qui n’est pas un détail.
Comme dans Mirador
Néanmoins, selon André Pratte, l’affaire Sagard serait une nouvelle sciemment montée en épingle par Quebecor.
L’éditorialiste en chef de La Presse parle d’une « campagne sournoise de désinformation » et d’une « opération de salissage contre la famille Desmarais ».
Bref, ce serait un complot ourdi avec la complicité du Journal de Montréal et du Journal de Québec, notamment. C’est pourquoi je m’en mêle.
M. Pratte prend bien soin toutefois d’éviter d’aborder les nombreuses questions d’éthique soulevées dans nos pages au sujet des séjours des politiciens et chefs de sociétés d’État à Sagard. Là-dessus, il reste muet.
On se croirait dans une scène de la défunte série dramatique Mirador, où des relationnistes aussi habiles que machiavéliques établissent un plan de communication de crise pour secourir un client riche et prestigieux : « Voici ce que nous allons faire : nous allons nous servir de nos journaux pour lancer l’idée qu’il n’y a pas d’information d’intérêt public dans le dossier Sagard, ou presque pas, que c’est plutôt une riposte injustifiée et sans classe contre nous de la part de notre concurrent en affaires, Quebecor. Ainsi, chaque fois qu’il en sera à nouveau question dans les médias de Quebecor, cela sera perçu comme de l’acharnement… Génial, non? »
La vraie raison d’être
Cela nous amène à la véritable raison d’exister de La Presse et de Gesca, une chaîne de journaux qui aurait un rendement financier trop faible pour être la propriété de Power Corporation.
D’ailleurs, c’est ce qui explique le combat d’Yves Michaud, actionnaire de Power Corporation et président du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), qui cherche depuis des années à obtenir les résultats financiers de Gesca. Comme d’autres, M. Michaud se demande pourquoi Power Corporation conserve Gesca dans son lucratif portefeuille de sociétés financières si son rendement financier n’est pas à la hauteur, comme plusieurs le suspectent.
À moins que La Presse et les journaux de Gesca ne servent à une autre fin?
Tiens, tiens…
Comme, par exemple, défendre les intérêts et la vie privée des Desmarais, qui ont tous d’immenses propriétés au Québec, lorsque ceux-ci se retrouvent sous la chaleur des feux de la rampe, comme c’est présentement le cas?
Ou à entretenir des liens d’influence avec le gratin politique et financier du Québec et une certaine intelligentsia?
À obtenir des accès ou de l’information de première main?
Ou à défendre la vision fédéraliste des Desmarais et à torpiller l’option du clan souverainiste de manière plus ou moins subtile, à des moments opportuns?
Leçons de journalisme
M. Pratte se permet même de nous faire des leçons de journalisme, complètement injustifiées.
Il oublie cependant de parler de sa propre salle de rédaction, où nous savons pertinemment que certains journalistes se disent embarrassés de voir que La Presse n’a jusqu’ici consacré aucun article de fond à la présence de Michael Sabia, de Jean Charest ou de Line Beauchamp au domaine de Sagard.
On comprend que cela puisse être embarrassant pour le quotidien de la rue Saint-Jacques. M. Pratte est le premier à savoir à quel point la situation actuelle est délicate.
En 1994, alors qu’il était chroniqueur à La Presse, il a été suspendu par ses patrons après avoir écrit ceci dans une chronique intitulée « Tout est pourri » : « Tout est dirigé par Power Corporation, tout le monde sait ça. Chrétien, Johnson, c’est Power Corporation. » Il citait alors un quidam, tout simplement.
Le Devoir avait ensuite interviewé le président du Syndicat des journalistes de La Presse de l’époque, qui déclarait s’être fait répondre ceci par la direction (en essayant de défendre le chroniqueur déchu) : « Quand on mord la main qui nous nourrit, il y a des conséquences. » Lire le texte du Devoir.
M. Pratte est devenu éditorialiste en chef du vaisseau amiral de Gesca et sait maintenant quelle main le nourrit. Cela devrait lui rappeler de ne donner de leçon à personne lorsqu’il est question des Desmarais.
Société financière Manuvie
Le recours collectif est bien lancé
3 février 2012
Denise Proulx, Agence QMI
Les procédures qui mèneront au procès intenté par le MÉDAC contre la Société Financière Manuvie sont bel et bien lancées, comme en témoigne la publication, vendredi, d’un avis public dans les journaux.
Cette publication représente une des nombreuses étapes devant mener à une date d’audience, s’il y a lieu. « Nous devons informer la population que le processus du recours collectif avance », a expliqué Simon Hébert, avocat au cabinet Siskinds & Desmeules, de Québec.
Depuis le 15 décembre, la juge s’implique activement dans le dossier afin que chacune des parties fournisse les données pour développer et structurer la preuve. « Il nous manque encore beaucoup d’informations », a ajouté Me Hébert.
Le recours collectif, couvrant tout le Canada, touche un nombre encore indéterminé de petits investisseurs. Chacune des requêtes est traitée par la province concernée par le recours collectif. Une demande déposée par le Québec devrait donc permettre de présumer le nombre de petits investisseurs impliqués.
« Cela peut représenter des milliers de personnes », a dit Me Hébert. Une fois la documentation amassée, la juge Alicia Soldevila pourra lancer des périodes d’interrogatoires, pour approfondir la preuve.
« Cela devrait nous amener à l’été », a indiqué Me Hébert. Rien, toutefois, n’indique que le procès sera lancé à cette période. C’est à la juge de le déterminer.
Dans le cadre de cette procédure préliminaire, Marc Lamoureux agit comme porte-parole des investisseurs, tandis que Normand Caron représente le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC). M. Caron est conseiller en formation du MÉDAC.
En effet, à cette étape-ci, les intimés veulent questionner Manuvie pour qu’elle explique comment elle a sélectionné les informations divulguées aux investisseurs, pour certains produits financiers.
Le MÉDAC soupçonne l’institution financière d’avoir négligé de les informer adéquatement. « Nous voulons que Manuvie fasse la démonstration qu’elle n’a pas camouflé des informations très sensibles pour les investisseurs », a expliqué Normand Caron.
Les principales questions de faits et de droit concernent notamment l’omission d’émettre toutes les informations requises aux détenteurs d’action, selon l’article 73 de la Loi sur les valeurs mobilières et le règlement 51-102 sur les obligations d’information continue.
Le MÉDAC estime que l’absence de ces informations représentait un avantage favorable à Manuvie qui a pu influencer ou manipuler les investisseurs dans l’achat de ses produits financiers.
Si la Cour supérieure donne raison au MÉDAC, Manuvie devra payer à chacun des requérants une somme à titre de dommages et intérêts. Si tel est le cas, selon la capitalisation boursière de Manuvie évaluée à 33,9 milliards $, ce sont des centaines de millions de dollars qui seront en jeu. Quelque 25 % de ces sommes reviendraient aux Québécois.
La Société Financière Manuvie n’a pas encore réagi à ces informations.
Le Robin des banques met l’accent sur metro
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
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Metro prépare la riposte à Wal-Mart et à Target
Quebecor songe à franciser son appellation au Québec
https://www.tvanouvelles.ca/2012/01/31/quebecor-songe-a-franciser-son-appellation-au-quebec-1
Le MÉDAC dans le collimateur de l’AMF?
https://www.tvanouvelles.ca/2012/01/30/le-medac-dans-le-collimateur-de-lamf
Metro fourbit ses armes contre Target
https://www.tvanouvelles.ca/2012/01/31/metro-fourbit-ses-armes-contre-target
L’accent aigu, c’est grave pour le MÉDAC
https://www.tvanouvelles.ca/2012/01/30/laccent-aigu-cest-grave-pour-le-medac-1
Pendant que Metro refuse, Quebecor songe à franciser son nom
Michaud mérite un MetroStar et Metro un accent
Assemblée de Metro: Yves Michaud vole la vedette
Même sans accent… Metro hausse ses profits
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Les trois priorités et les cinq promesses de Metro
Metro veut contrer Wal-Mart et Target
http://www.journalmetro.com/linfo/article/1085066--metro-veut-contrer-wal-mart-et-target
Yves Michaud craint pour la survie du MÉDAC
Le fondateur du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), Yves Michaud, craint pour la survie de l’organisme, car l’autorité des marchés financiers a refusé une seconde fois sa demande de financement.
27 janvier 2012
André Dubuc, La Presse
« Le MÉDAC risque de fermer, avertit Yves Michaud. On est financièrement sur la respiration artificielle depuis qu’on est né », dit celui qui qualifie son organisme de joyau de la démocratie actionnariale. « J’ai été le premier à faire reconnaître par une cour de justice le droit de faire des propositions d’actionnaire », rappelle-t-il.
Auparavant, l’Autorité des marchés financiers (AMF) versait chaque année 100 000 $ pour le Passeport MÉDAC, une activité de formation, et une autre somme de 25 000 $ destinée au fonctionnement de l’organisme. En mai 2011, elle a cessé de verser les 100 000 $, elle continue toutefois de payer les 25 000 $.
[…]
Lire l’article complet ›››25 novembre 2011
L’offre d’acquisition du Groupe TMX par le regroupement Maple risque de faire de Montréal une simple succursale, engloutie dans les activités de la Bourse de Toronto.
Ce sévère avertissement a été servi par Jacques Parizeau, ancien premier ministre du Québec, lors de la deuxième et dernière journée des audiences de l’Autorité des marchés financiers (AMF) sur la transaction.
L’Office d’investissement du régime de pension du Canada (OIRPC) @cppinvestments abandonne son objectif d’atteinte de la carboneutralité en 2050 (net zero), après seulement 3 ans, en l’annonçant dans la section FAQ de son site web. https://t.co/lxMT6ssnF1 https://t.co/1B2LZyT93y pic.twitter.com/ctU3MAF2rW
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 30, 2025
Des investisseurs institutionnels d’importance (950 milliard$ sous gestion) demandent que Musk travaille 40 h/sem. pour Tesla. Ils détiennent 0,25 % des actions de Tesla. https://t.co/ag87Tgkp7I
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
BlackRock parie sur l’intérêt des investisseurs pour le secteur de la défense (en Europe…) en constituant un FNB indiciel. https://t.co/QNey6GoRs2
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« retirer des sommes de ses comptes de courtage imposables vers des [CELI] en générant ainsi artificiellement des pertes dans les premiers et des gains dans les seconds » — @lautorite https://t.co/gpPQdhi39s
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« Le remplacement de Bruce Guerriero et de Daniel Rabinowicz est réclamé […] La suppression de la structure à deux catégories d’actions est aussi revendiquée » https://t.co/2C4FI4U2RX
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025
Le nombre de propositions d’actionnaire concernant la gouvernance a diminué moins vite que les propositions d’actionnaire sur l’environnement, de 2018 à 2025, aux É.-U.-d’A., selon ISS. Dans l’ensemble, c’est un creux sur 8 ans. https://t.co/dAucnupAPw
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025