Banques canadiennes : 209 M$ pour les patrons
Les bonus en options d’achat d’actions, dont la valeur dépend surtout de la performance en Bourse, forment une part significative de la rémunération de dirigeants de grandes entreprises, comme les banques.
2014-03-19
Martin Vallières, La Presse Affaires
Trop bien payés, les hauts dirigeants des banques canadiennes? Une chose est certaine, pour la première fois, leur rémunération totale vient de passer le seuil des 200 millions de dollars parmi les 6 grandes banques.
C’est ce qui se dégage d’une compilation des informations comptables contenues dans les circulaires de direction de ces banques pour leur exercice 2013. La dernière en lice, celle de la Banque CIBC, a été déposée hier auprès des autorités boursières.
Chez Warren Buffett, le dividende ne passera pas
2014-03-18
Stéphane Lauer, Le Monde (New York, correspondant)
Berkshire Hathaway n’est décidément pas une entreprise comme les autres. Une nouvelle fois, la holding du célèbre investisseur américain Warren Buffett se distingue par des pratiques de gouvernance qui détonnent par rapport à celles de groupes de taille similaire. La lecture du document d’information envoyé aux actionnaires, vendredi 14 mars, en vue de l’assemblée générale du 3 mai est, de ce point de vue, un régal.
On y apprend par exemple que l’un des administrateurs du groupe, Bill Gates, fondateur de Microsoft, aura droit cette année à un petit coup de pouce de 300 dollars (215 euros) au titre de sa participation par téléphone à une réunion extraordinaire du conseil. Cela représente tout de même une augmentation de 14 % par rapport au 2 100 dollars de jetons annuels touchés par lui et ses pairs, en 2013. À titre de comparaison, la moyenne des sommes versées en 2012 aux administrateurs des 500 plus grosses entreprises américaines s’est élevée à 168 270 dollars, en hausse de 30 % depuis 2008. Chez Berkshire Hathaway, hormis les conférences téléphoniques impromptues, cela ne varie pas.
eBay et le capitaliste mal léché
11 avril 2014
Jean-Baptiste Jacquin, Le Monde (Blogue)
eBay (brianc-CC BY 2.0) Certains armistices sont tellement spectaculaires qu’ils prennent un air louche. L’accord entre eBay et l’investisseur activiste Carl Icahn a provoqué, jeudi 10 avril, la stupéfaction de Wall Street.
« Mieux vaut avoir la paix que la guerre », a justifié le milliardaire de 78 ans. Certes. Mais, pour celui qui a fait profession de jouer les « emmerdeurs » de grandes entreprises jugées coupables de ronronner, c’est une étonnante volte-face.
Surtout, l’accord de paix a des allures de reddition en rase campagne. Depuis quatre mois, la bataille faisait rage dans des proportions que les États-Unis pourtant inventeurs des actionnaires activistes, avaient rarement connues.
Carl Icahn avait acquis 2 % du capital du distributeur sur Internet et réclamait à cor et à cri qu’il cède sa filiale de paiements en ligne PayPal, estimant qu’elle se développerait mieux en dehors de son giron.
C’est un point de vue dont on peut certainement débattre. Mais le ton a rapidement dégénéré entre les lettres ouvertes, les attaques personnelles par [pépiement], les accusations d’incompétence et de conflits d’intérêts.
Au final, celui dont la fortune, estimée à 22,9 milliards de dollars (16,5 milliards d’euros), est classée par le magazine Forbes au 27e rang mondial n’obtient ni les sièges d’administrateur qu’il réclamait pour deux de ses salariés ni la scission d’eBay.
Confidentialité
Les deux parties se sont entendues sur le choix d’un nouvel administrateur indépendant, David Dorman, ex-patron d’AT&T. L’accord prévoit également que John Donahoe, le PDG d’eBay, pourra librement et en toute confidentialité discuter stratégie avec M. Icahn.
Depuis que ce dernier l’a invité à dîner le mois dernier dans son appartement de New York, la glace est brisée.
Apparemment vainqueur, M. Donahoe reste sous pression. Ne serait-ce qu’en raison de la piètre performance boursière du groupe : ses actions ont perdu 5,6 % en un an. M. Icahn n’est donc pas le seul à être sceptique sur les perspectives du groupe californien d’enchères en ligne et [de cybercommerce].
Certains commentateurs américains estiment d’ailleurs possible que ce capitaliste mal léché a peut-être perdu une bataille, mais pas forcément la guerre.
Mais, attention, son but de guerre n’est pas là où l’on croit. Il s’agit de gagner de l’argent, pas d’avoir raison. Et peu importe s’il passe pour un voyou.
Ses deux précédentes offensives médiatico-financières se sont elles aussi soldées par un échec… apparent. Il n’a pas obtenu de véritable amélioration du prix lors du retrait de la Bourse de Dell, ni de rachat massif d’actions de la part Apple. À chaque fois pourtant, il a retiré une plus-value sur sa mise initiale.
Ce n’est pas encore le cas pour ses titres eBay. Mais l’homme, que l’on a du mal à trouver sympathique, s’avère un poil à gratter souvent salutaire.
27 mars 2014
Fabrice Tremblay, Conseiller.ca
Le débat sur les frais des fonds communs et sur la rémunération des conseillers par des commissions de suivi devrait durer encore un moment. Après avoir fait le bilan de la consultation menée sur ce sujet, l’Autorité des marchés financiers (AMF) estime en effet qu’il faut approfondir davantage la recherche sur la question avant de prendre des décisions.
« Je pense qu’il faut explorer davantage. Cela veut dire que l’on va solliciter l’industrie indirectement dans les prochaines semaines, les prochains mois, pour aller chercher plus de faits. Je dirais que ce sont des projets qui sont évidemment porteurs et intéressants, mais qui ne sont pas mûrs pour qu’on aille nécessairement de l’avant », a déclaré Louis Morisset, président-directeur général de l’AMF. M. Morisset s’exprimait hier lors du 8e colloque en conformité du Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ), qui se tenait à Montréal.
Le MÉDAC cible SNC-Lavalin et Rona
Autrefois axé sur le secteur financier, le groupe de défense des actionnaires élargit encore son champ d’action
5 mars 2014
François Desjardins, Le Devoir
Le groupe de démocratie actionnariale, qui s’est fait connaître notamment pour ses interventions lors des assemblées des grandes banques, vient d’acheter les titres de ces entreprises en suivant des critères comme la protection des sièges sociaux et la diversification de ses secteurs. Photo : Jacques Nadeau
Les assemblées annuelles de Saputo, de SNC-Lavalin, de Cascades, de CGI, de Transat et de Rona accueilleront tôt ou tard un nouveau participant : le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).
Le groupe de démocratie actionnariale, qui s’est fait connaître notamment pour ses interventions lors des assemblées des grandes banques, vient d’acheter les titres de ces entreprises en suivant des critères comme la protection des sièges sociaux et la diversification de ses secteurs.
Fondé par Yves Michaud en 1995, le MÉDAC possédait jusqu’ici des actions de la Banque Royale, de la Banque TD, de la Scotia, de la Banque CIBC, de la Banque Laurentienne, de Cogeco, des supermarchés Metro, de Bombardier, de l’Industrielle-Alliance, de Jean Coutu, de Power, de Québecor et de Couche-Tard.
« Notre portefeuille d’actions datait de 2010 et certains titres avaient connu un accroissement de valeur », a dit lors d’un entretien au Devoir le président du conseil d’administration du MÉDAC, Daniel Thouin. Le groupe en a profité pour rééquilibrer le portefeuille et « préparer le MÉDAC à d’autres actions auprès de sociétés qui sont présentes au Québec, en particulier celles qui ont un siège social ici et ont un impact important sur l’économie ». (Le portefeuille contient un nombre suffisant d’actions pour avoir le droit de soumettre des propositions.)
Contexte de protection
Le geste du MÉDAC survient dans un contexte où les autorités réglementaires au Québec et ailleurs au Canada se penchent sur les façons d’outiller les conseils d’administration des sociétés pour mieux combattre les offres d’achat hostiles. « C’est un des éléments auxquels nous avons réfléchi », a dit M. Thouin.
« Nous allons prendre le temps d’analyser ces entreprises et lancer un appel à nos membres qui seraient intéressés à faire un suivi pointu afin de nous donner des orientations qui pourront mener à des propositions », a dit M. Thouin.
Baptisé « Association pour la protection des épargnants et investisseurs du Québec » lors de sa création dans les années 90, le mouvement a changé de nom, mais le modus operandi est demeuré le même : soumettre des propositions liées à des enjeux comme la rémunération des dirigeants, la gouvernance des entreprises, l’éthique, la présence féminine aux conseils d’administration, etc.
Le MÉDAC se finance à partir de son bassin de membres, d’activités de formation tarifées et de l’appui financier de certains établissements, comme l’Autorité des marchés financiers (AMF) et le Fonds FTQ. L’AMF verse encore 25 000 $ par année pour le budget de fonctionnement, a dit M. Thouin, mais à ce montant se greffaient autrefois 100 000 $ pour l’activité de formation appelée « Passeport MÉDAC ». Depuis 2011, l’AMF ne verse plus cette somme, qui était puisée dans son Fonds d’éducation et de saine gouvernance.
Le MÉDAC a rappelé la semaine dernière que la saison des assemblées des grandes banques est de retour et qu’il y assisterait pour faire valoir les propositions du groupe. Souvent, ces propositions reçoivent un accueil plutôt froid de la part des directions d’entreprise, qu’elles soient des banques ou non.
Par exemple, une proposition portant sur la possibilité de s’exprimer sur les politiques de rémunération des dirigeants de Couche-Tard a recueilli 14,5 % des votes en 2013. La compagnie avait répondu à la proposition en affirmant qu’elle « restreindrait sa flexibilité et sa capacité de fournir des programmes de rémunération concurrentiels ».
M. Thouin s’est d’ailleurs rendu à Toronto la semaine dernière pour l’assemblée de la Banque Royale. Le groupe souhaite cette année faire adopter une proposition portant sur l’« abandon progressif des options d’achat d’actions comme forme de rémunération ».
Le 1 mars 2012 à 12h09
Argent
Les salaires des dirigeants des banques canadiennes qui ont légèrement diminué en 2011 sont encore beaucoup trop élevés au goût du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) qui en fera son cheval de bataille cette année.
L’organisation a d’ailleurs défendu une rémunération basée sur la performance financière jeudi lors de l’assemblée de la Banque Royale à Toronto. Environ 5 % des actionnaires ont voté en faveur de la proposition lors d’un vote.
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L’Office d’investissement du régime de pension du Canada (OIRPC) @cppinvestments abandonne son objectif d’atteinte de la carboneutralité en 2050 (net zero), après seulement 3 ans, en l’annonçant dans la section FAQ de son site web. https://t.co/lxMT6ssnF1 https://t.co/1B2LZyT93y pic.twitter.com/ctU3MAF2rW
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 30, 2025
Des investisseurs institutionnels d’importance (950 milliard$ sous gestion) demandent que Musk travaille 40 h/sem. pour Tesla. Ils détiennent 0,25 % des actions de Tesla. https://t.co/ag87Tgkp7I
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
BlackRock parie sur l’intérêt des investisseurs pour le secteur de la défense (en Europe…) en constituant un FNB indiciel. https://t.co/QNey6GoRs2
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« retirer des sommes de ses comptes de courtage imposables vers des [CELI] en générant ainsi artificiellement des pertes dans les premiers et des gains dans les seconds » — @lautorite https://t.co/gpPQdhi39s
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« Le remplacement de Bruce Guerriero et de Daniel Rabinowicz est réclamé […] La suppression de la structure à deux catégories d’actions est aussi revendiquée » https://t.co/2C4FI4U2RX
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025
Le nombre de propositions d’actionnaire concernant la gouvernance a diminué moins vite que les propositions d’actionnaire sur l’environnement, de 2018 à 2025, aux É.-U.-d’A., selon ISS. Dans l’ensemble, c’est un creux sur 8 ans. https://t.co/dAucnupAPw
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025