Un « immense pouvoir moral »
Mme Breton,
Dans votre article d’aujourd’hui vous qualifiez le MÉDAC de joueur « pas sérieux » par rapport aux détenteurs de nos portefeuilles de retraites. Je suis membre de cette organisation depuis ces tous débuts et jamais je n’ai eu le sentiment que cette organisation n’était pas sérieuse. Au contraire, c’est grâce à son travail « d’activisme actionnarial » et à son immense pouvoir moral que le MÉDAC a fait avancer les règles de gouvernance d’entreprise. Et contrairement à votre texte, le MÉDAC a été de tout temps un allier objectif des orientations de saine gouvernance souhaitées par les gestionnaires de caisse de retraite comme la Caisse de dépôt et placement du Québec. Pour vous en convaincre, je vous indique le lien du texte de la première présentation de propositions du MÉDAC, faite le 12 mars 1997 à l’assemblée annuelle des actionnaires de la Banque Nationale. Cette présentation a été faite par le fondateur de notre organisme, M. Yves Michaud, et à sa lecture vous y constaterez qu’il n’y a rien dans ce texte qui vous permet de qualifier « d’une créature semblable » le travail acharné, pertinent et d’une qualité intellectuelle irréprochable qui a constamment guidé la préparation de nos interventions lors d’assemblées annuelles d’actionnaires depuis 17 ans. À ce travail, il faudrait ajouter une foule d’études et de mémoires auprès des institutions réglementaires et aux législateurs.
Contrairement à ce que laisse entendre votre texte, c’est grâce à nos interventions que les gestionnaires de caisse de retraite et tous les actionnaires sont en mesure de se prononcer publiquement sur la politique de rémunération des hauts dirigeants des sociétés cotées en bourse. Une proposition du MÉDAC en ce sens a obtenu un vote majoritaire auprès des banques canadiennes en 2009. Sans cette proposition, toute négociation salariale des hauts dirigeants se ferait encore à l’abri du regard des actionnaires, vrais propriétaires des entreprises publiques.
Depuis deux ans, j’ai le privilège de participer aux conseils d’administration du MÉDAC et j’ai été en mesure d’apprécier le travail accompli avec des moyens dérisoires. Aussi, je me porte à la défense de cette organisation qui a fait plus en 17 ans que beaucoup de fonds de retraite qui n’ont pas osez intervenir publiquement dans les questions de gouvernance avant ce jour. Les 1 300 membres du MÉDAC et ses administrateurs, anciens et présents, ont droit à plus d’égard quand on les cite dans un article éditorial.
Espérant être lu dans votre carrefour des lecteurs
Respectueusement,
Daniel Thouin
Vice-président du MÉDAC
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Réplique au texte La fin des grosses paye? publié le 29 avril 2013 dans Le Soleil.
Montréal, le vendredi 19 avril 2013 — Le MÉDAC invite ses membres et tous les détenteurs d’actions de la Société aurifère Barrick (Barrick Gold Corporation) à suivre l’exemple de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) — et de plusieurs autres fonds… — à voter « CONTRE la résolution consultative en matière de rémunération de la haute direction et CONTRE l’élection des membres au comité de la rémunération ».
À ce sujet, prière de consulter le communiqué ci-dessous, dont l’original se trouve aux adresses Internet :
PAR INTERNET :
OU :
PAR LA POSTE :
82, rue Sherbrooke Ouest
Montréal (Québec) H2X 1X3
avec chèque, mandat poste ou numéro Visa ou MasterCard
--
LEGS TESTAMENTAIRE :
Formulaire de legs testamentaire (document au format *.pdf, à imprimer)
… don d’argent, d’un pourcentage d’héritage ou d’actions de sociétés ouvertes.
Un don par legs testamentaire est une excellente façon de maintenir votre Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires en bonne santé financière et de lui permettre de poursuivre sa mission.
Parité hommes-femmes
La Banque Laurentienne sous pression
Isabelle Courville, nouvelle présidente du conseil d’administration de la Banque Laurentienne.
19 mars 2013
Ewan Sauves, Le Journal de Montréal (Agence QMI)
Le jour où la Banque Laurentienne accueille Isabelle Courville comme présidente de son conseil d’administration, elle fait l’objet de pressions sur la parité hommes-femmes.
Lors de l’assemblée annuelle qui s’est tenue mardi, Mme Courville a été élue pour remplacer Denis Desautels. Le président sortant du conseil a occupé le siège pendant une décennie.
Cependant, les actionnaires sont nombreux à croire que la présence féminine est insuffisante.
Un peu plus de 21 % ont voté en faveur d’une résolution exigeant que la Laurentienne fasse « tous les efforts nécessaires » pour atteindre la parité hommes-femmes au sein des administrateurs d’ici cinq ans. La demande avait été soumise par le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).
Ce résultat est un fort pourcentage, car les résolutions d’actionnaires sont souvent battues à plus de 90 %.
« C’est difficile de prendre un engagement à cet égard, mais c’est un enjeu que nous avons à cœur, a indiqué le président et chef de la direction de la Banque Laurentienne, Réjean Robitaille. Nous avons élu, ce matin, une femme à la tête de notre conseil d’administration. C’est la seule au Canada à jouer ce rôle pour une société financière. »
« La plus forte présence féminine »
La banque estime qu’elle compte déjà sur la plus forte présence féminine sur son conseil, soit 38 % des membres. Aussi, elle dit que 30 % de ses dirigeants sont des femmes. Elle a déjà eu une femme à la tête du C.A.
La parité sera-t-elle atteinte si l’institution financière trouve des candidates qualifiées?
« Tout à fait, a poursuivi M. Robitaille. Il y a des domaines d’activité où il y a historiquement moins de femmes que d’hommes, et vice versa. Mais il faut véritablement y aller avec la compétence [des candidatures]. »
Par ailleurs, M. Robitaille a profité de l’assemblée pour faire le point sur l’actualité, ainsi que sur le développement des affaires.
La crise européenne renouvelée, avec le risque de saisie de l’épargne à Chypre, a retenu l’attention.
Réjean Robitaille se dit inquiet à l’idée. Un tel geste ferait en sorte que les épargnants fuiraient les banques. « Ce que les autorités semblent vouloir mettre en place est une taxe supplémentaire sur les dépôts, a-t-il précisé. Les clients pourraient sortir leur argent de ces banques-là. »
Le dirigeant est convaincu que le Canada est à l’abri de tels événements. « Les banques ont un bilan sain, ce sont les plus sûres de la planète et une assurance dépôt [couvre les épargnants] », a-t-il dit.
D’ailleurs, le banquier ne manque pas d’éloges pour la prudence du gouvernement fédéral, qui semble avoir prévenu une bulle en immobilier.
« Nous avons vu un ralentissement de la demande, principalement hypothécaire, a-t-il ajouté. L’endettement des ménages était assez élevé et il fallait le surveiller pour éviter de répéter la situation américaine. Il était sain que le gouvernement mette ces politiques en place. »
De son côté, la Banque Laurentienne est bien portante, ayant presque doublé son actif à 35 milliards $ depuis cinq ans.
M. Robitaille a indiqué que si les occasions d’affaires se présentent, le rythme de croissance pourrait bien se perpétuer. « Nous avons d’autres activités qui pourraient être en mesure d’aller plus loin, a-t-il déclaré. Nous sommes à l’affût. »
Isabelle Courville au conseil de la Laurentienne
19 mars 2013
Sylvain Larocque, La Presse (La Presse canadienne)
Montréal — Denis Desautels, qui présidait le conseil d’administration de la Banque Laurentienne (T.LB) depuis 10 ans, a passé le relais mardi à Isabelle Courville, qui occupait jusqu’à tout récemment le poste de présidente d’Hydro-Québec Distribution.
Au cours de l’assemblée annuelle des actionnaires, tenue mardi à Montréal, le président et chef de la direction, Réjean Robitaille, a déclaré qu’il s’agissait d’« un jour triste pour la banque » compte tenu de la vaste expérience de M. Desautels, qui a été vérificateur général du Canada de 1991 à 2001.
« M. Desautels a joué un rôle stratégique dans les décisions menant à l’amélioration de la performance de l’institution », a ajouté M. Robitaille.
Le principal intéressé a admis éprouver « des sentiments partagés » au sujet de son départ. Il était administrateur de l’institution depuis décembre 2001 et président du conseil depuis mars 2003.
Mme Courville, âgée de 50 ans, est avocate et ingénieure. Au début des années 2000, elle a occupé des fonctions à la haute direction de Bell Canada (T.BCE) avant de passer chez Hydro-Québec au début de 2007. Elle a successivement présidé les divisions TransÉnergie et Distribution. Les raisons de son départ de la société d’État, en janvier, n’ont jamais été rendues publiques.
Chez Hydro, Isabelle Courville a reçu une rémunération totale de plus de 473 000 $ en 2011. Comme présidente du conseil de la Banque Laurentienne, elle touchera 185 000 $ par année.
Au cours d’un entretien téléphonique, mardi, Réjean Robitaille a affirmé que Mme Courville avait l’intention de consacrer beaucoup de temps à la présidence du conseil et qu’elle comptait « être bien impliquée dans les opérations » de la banque.
MÉDAC
Notons par ailleurs que les trois propositions présentées par le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) ont reçu des appuis importants.
Les actionnaires se sont prononcés dans une proportion oscillant entre 17 et 19 pour cent en faveur des propositions portant sur la surveillance et l’équité des régimes de retraite de l’institution et dans une proportion de 21,3 pour cent en faveur de la proposition prônant la parité hommes-femmes à la haute direction d’ici cinq ans.
M. Robitaille a tenu à préciser mardi que 52 pour cent de l’ensemble des gestionnaires de la Banque sont des femmes et que celles-ci occupent le tiers environ de la soixantaine de postes de vice-président de l’institution. Par contre, on ne compte qu’une femme au comité de direction, composé de neuf personnes.
Immobilier
La forte croissance du secteur immobilier canadien a contribué aux bons résultats de la Banque Laurentienne et des autres institutions financières au cours des dernières années. S’adressant aux actionnaires, mardi, l’économiste en chef de l’institution, Carlos Leitao, a rappelé que le marché ralentissait, mais il a soutenu que la situation n’était pas « catastrophique ».
La Banque n’entend pas imiter la Banque de Montréal (T.BMO), la Financière Manuvie (T.MFC) et les autres prêteurs qui ont récemment remis sur le marché des prêts hypothécaires à un taux d’intérêt de 2,99 pour cent.
La Banque misera plutôt sur les acquisitions récentes de la Fiducie AGF et des sociétés MRS, qui offrent des produits de placement et de prêt aux conseillers financiers, pour contrer l’« atterrissage en douceur » du secteur immobilier.
Pour alimenter sa croissance future, l’institution examine également les possibilités d’acquisition dans les secteurs de la gestion de patrimoine et des services bancaires commerciaux, a indiqué Réjean Robitaille.
Au cours des cinq dernières années, l’actif total de la Banque Laurentienne a presque doublé et atteint désormais près de 35 milliards $. L’institution, qui emploie 4200 personnes, figure aujourd’hui parmi les 40 plus grandes banques en Amérique du Nord.
En milieu d’après-midi, mardi, l’action de la Banque Laurentienne gagnait trois cents pour s’échanger à 44,52 $, à la Bourse de Toronto.
La (très) gênante position de Metro
30 janvier 2013
François Pouliot, lesaffaires.com
BLOGUE — C’est avec une grande déception que l’on est ressorti mardi de l’assemblée annuelle de Metro. La direction de la société refuse toujours avec obstination d’amener un accent aigu sur son appellation. Malheur plus grand encore, elle vient de recevoir la caution d’une écrasante majorité d’actionnaires.
Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) proposait deux résolutions.
Les deux propositions ont été battues dans une proportion de 98,80 %.
C’est gênant. Les actionnaires québécois qui ont enregistré leur vote contre la proposition sont mieux de ne pas interroger leur conscience : ils s’en porteraient mal.
Plus gênante encore est la position de la direction de Metro et de son conseil d’administration, qui n’ont même pas cherché à trouver un terrain d’entente.
L’an dernier, l’activiste Yves Michaud avait donné tout un spectacle à l’assemblée annuelle en réclamant que soit corrigée cette anomalie historique. On aurait pu s’attendre à ce qu’une réflexion s’en suive.
Dans ses motifs d’opposition Metro insiste qu’elle est une entreprise québécoise depuis 65 ans et qu’elle reconnaît l’importance du français dans ses communications. Elle se targue d’être le deuxième plus grand employeur du Québec et d’avoir son siège social ici. À cause de cela, plaide-t-elle, elle contribue de façon importante à l’économie du Québec, « et, de ce fait, à la vigueur de la langue française ». Elle conclut ne pas croire que l’ajout d’un accent à son nom ou sa marque de commerce ajouterait à son caractère profondément québécois.
Personne n’a jamais nié l’importance de Metro pour l’économie du Québec, ni même l’extrême compétence de ses dirigeants. Et c’est justement pour cette raison qu’elle devrait amener un accent sur sa marque de commerce. Elle a valeur de symbole pour le Québec et il est étonnant qu’elle le reconnaisse d’un côté, et en fasse étalage, tout en refusant de le comprendre de l’autre.
Une société comme Québécor a bien compris la chose l’an dernier, et a, de son propre chef, décidé d’accentuer son nom au Québec.
À l’heure où le Québec s’interroge sur la force de ses sièges sociaux, tandis que Astral pourrait être avalée par BCE et que l’on redoute que SNC-Lavalin ne glisse vers Londres, il aurait été facile pour la direction de Métro d’envoyer un signal rassembleur.
Qui aurait particulièrement bien résonné dans un paysage québécois que les marques américaines tentent d’envahir et critiquent même, pour certaines, ouvertement.
L’entêtement de la direction est pour le moins incompréhensible qu’elle s’est déjà livrée, en 2010, à une opération beaucoup plus périlleuse : la conversion de toutes ses bannières ontariennes à celle de Metro.
On remarquera que jamais dans les motifs fournis la question du coût éventuel de la conversion n’a été avancée. Et l’occasion lui a été offerte à quelques reprises de se prévaloir de l’argument.
L’entreprise a-t-elle un œil sur Safeway Canada dans l’Ouest, et redoute-t-elle qu’un débat nationaliste ne nuise au final à ses chances de miser sur la société?
Refuse-t-elle simplement de lâcher du lest pour ne pas perdre la face devant Yves Michaud?
Ce serait un peu gros.
Moins gros cependant que de continuer à s’enfermer dans la position actuelle, avec une telle faiblesse d’arguments.
Le MÉDAC devrait représenter l’an prochain une proposition un peu plus souple (conversion graduelle dans le temps, limitée à la province?). Dirigeants et actionnaires devraient entre-temps mieux réfléchir.
L’Office d’investissement du régime de pension du Canada (OIRPC) @cppinvestments abandonne son objectif d’atteinte de la carboneutralité en 2050 (net zero), après seulement 3 ans, en l’annonçant dans la section FAQ de son site web. https://t.co/lxMT6ssnF1 https://t.co/1B2LZyT93y pic.twitter.com/ctU3MAF2rW
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 30, 2025
Des investisseurs institutionnels d’importance (950 milliard$ sous gestion) demandent que Musk travaille 40 h/sem. pour Tesla. Ils détiennent 0,25 % des actions de Tesla. https://t.co/ag87Tgkp7I
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
BlackRock parie sur l’intérêt des investisseurs pour le secteur de la défense (en Europe…) en constituant un FNB indiciel. https://t.co/QNey6GoRs2
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« retirer des sommes de ses comptes de courtage imposables vers des [CELI] en générant ainsi artificiellement des pertes dans les premiers et des gains dans les seconds » — @lautorite https://t.co/gpPQdhi39s
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« Le remplacement de Bruce Guerriero et de Daniel Rabinowicz est réclamé […] La suppression de la structure à deux catégories d’actions est aussi revendiquée » https://t.co/2C4FI4U2RX
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025
Le nombre de propositions d’actionnaire concernant la gouvernance a diminué moins vite que les propositions d’actionnaire sur l’environnement, de 2018 à 2025, aux É.-U.-d’A., selon ISS. Dans l’ensemble, c’est un creux sur 8 ans. https://t.co/dAucnupAPw
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025