Avoir des femmes au conseil stimule les affaires
Montréal, le 10 décembre 2015 — Les entreprises qui ont une représentation significative de femmes en position de pouvoir livrent un taux de rendement des capitaux propres qui est supérieur de 36 %, selon le fournisseur d’indices MSCI.
Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) considère que le respect de l’égalité des sexes devrait suffire pour faire en sorte que les femmes puissent occuper des postes d’influence au minimum autant que les hommes dans la société.
Cependant, le MÉDAC se réjouit aussi quand de tels constats de recherche viennent attirer l’attention des actionnaires sur le potentiel d’une contribution accrue et illimitée des femmes sur le plan des affaires et de la réussite des entreprises dans lesquelles ils investissent, ainsi que les encourager à lancer des appels au changement lors de leurs assemblées d’actionnaires.
L’étude de MSCI aurait analysé 1643 entreprises dans le monde qui sont couvertes par le MSCI World Index. Les organisations avec des femmes en position de pouvoir auraient obtenu un taux de rendement des capitaux propres moyen de 10,1 % entre 2009 et 2015, tandis que les entreprises sans femmes dans leurs postes supérieurs auraient obtenu un taux de rendement moyen de 7,4 %.
Selon MSCI, pour être considérées comme faisant partie de la première catégorie, les entreprises devaient avoir trois femmes et plus à leur conseil d’administration, ou une femme chef de la direction et au moins une autre femme au conseil.
« La recherche universitaire en gestion et en psychologie sociale a depuis longtemps démontré que les groupes qui sont composés de manière plus diversifiée ont tendance à être plus innovants et à prendre de meilleures décisions », expliquent les auteurs de l’étude.
De plus, selon la recherche, les entreprises avec une représentation féminine significative au conseil d’administration seraient moins à risque d’être mêlées à des scandales financiers et à des controverses de gouvernement d’entreprise.
Mais la pente avant de pouvoir compter sur l’ensemble des talents pourrait être longue à monter. Moins de 17 % des administrateurs des 100 conseils d’administration de l’indice Nasdaq aux États-Unis seraient des administratrices, tandis que seulement un quart des administrateurs des conseils d’administration du FTSE 100 au Royaume-Uni seraient des administratices. Enfin, la rémunération annuelle des femmes aurait tout juste commencé à équivaloir celle que les hommes recevaient il y a dix ans.
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