Investir, prospérer et s’impliquer en français est possible

Montréal, le 11 août 2017 — Des sociétés ouvertes dont les titres boursiers composent le portefeuille du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) s’illustrent quant à la mise en valeur du français comme langue internationale d’affaires et la mise en valeur du français au Québec, tandis que d’autres abdiquent.

Rappelons que les données de recensement fédéral sont préoccupantes quant à la vitalité de la langue française au Québec. Ces données ont été publiées au début du mois d’août.

Même s’il ne s’agit pas de l’une de ses missions prioritaires, le MÉDAC considère fondamental de répertorier et de souligner les efforts déployés par certaines sociétés ouvertes dont les titres figurent à son portefeuille de manière à résister à l’hégémonie linguistique anglo-saxonne et à favoriser la diversité linguistique, ainsi que de dénoncer la capitulation de certaines autres.

« Les efforts des sociétés ouvertes pour tenir leur AAA en français lancent un message positif pour le français des affaires et pour la fierté de se servir de cette richesse collective », soutient le président du MÉDAC, Daniel Thouin.

Ainsi, parmi les entreprises qui ont tenu leur assemblée générale annuelle des actionnaires (AAA) au Québec en 2017, Saputo, Jean Coutu, Québecor, Cascades, la banque Nationale, Metro, CGI, SNC-Lavalin, Transat, Bombardier et Industrielle Alliance ont tenu des assemblées très majoritairement de langue française, quand ça n’était pas exclusivement en langue française.

« Vous êtes la preuve vivante de ce qu’il est parfaitement possible de brasser des affaires partout dans le monde dans la langue nationale. »

— Willie Gagnon, à l’assemblée de Saputo

Par contre, des entreprises qui ont tenu leur AAA à l’extérieur du Québec, c’est-à-dire à Toronto ou à Ottawa, ont pour la plupart négligé de mettre en évidence la diversité linguistique officielle, même certaines entreprises dont le siège est au Québec. Rappelons que le Québec a une seule langue officielle.

Les sociétés Power Corporation du Canada et Bell Canada Entreprises ont tenu des assemblées à moitié en français et en anglais. Jusqu’ici, tout va bien, dans ce pays officiellement bilingue.

Cependant, les banques Laurentienne, Toronto-Dominion, de Nouvelle-Écosse, de Montréal, Canadienne impériale de commerce et Royale ont tenu des AAA de langue anglaise, de manière presque totale.

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