La résistance du MÉDAC fait des vagues

Montréal, le 8 décembre 2016 — La défense de la Loi sur la protection du consommateur (LPC) du Québec contre l’assault de banques canadiennes équipées de Justin Trudeau ravive le consensus québécois et ranime le rôle du Sénat.

L’Association des banquiers canadiens (ABC), un organisme qui représente les banques canadiennes, ne se cache même pas pour affirmer, en appui à la première version du projet de loi C-29, que ce dernier établit « des principes de protection des consommateurs qui ne soient pas trop contraignants » et qui sont « suffisamment souples pour faciliter l’adaptation aux changements », autrement dit, qu’il est fait sur mesure pour satisfaire les volontés des banques.

Maintenant que le projet de loi C-29 a été adopté de manière autoritaire à la Chambre des communes, il revient au Sénat de décider si ce projet de loi sera adopté tel quel, ou avec des amendements pour retirer les articles qui posent problèmes, dont celui qui soustrairait les banques canadiennes de l’application de la LPC.

Forcé au pied du mur par l’évidence, même le premier ministre libéral du Québec, habituellement favorable à plutôt laisser faire le gouvernement fédéral, aurait demandé au Sénat de bloquer le projet de loi C-29 qui est imposé de force par le gouvernement libéral fédéral de Justin Trudeau.

De plus, comme il l’avait fait en 2012 alors que le gouvernement conservateur de Stephen Harper avait fait quelques pas dans une direction similaire, le ministre libéral du Québec responsable des Relations canadiennes, Jean-Marc Fournier, a fait parvenir une lettre d’opposition au ministre des Finances, Bill Morneau, sur la base du partage des compétences.

Depuis le début au front sur cette question en tant que lanceur d’alerte, le député Gabriel Sainte-Marie du Bloc québécois a lui aussi abordé la question avec des sénateurs qui sont en désaccord avec ce projet de loi porté par le gouvernement libéral fédéral de Justin Trudeau.

De plus, Willie Gagnon, coordonnateur du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), a lui aussi rencontré des représentants du Sénat. Sans oublier les interventions médiatiques du président du MÉDAC, Daniel Thouin.

Désormais, la Chambre des notaires du Québec, l’animateur de l’émission La Facture, Pierre Craig, le chroniqueur Gérard Bérubé, les quotidiens Le Devoir et Le Soleil dans des éditoriaux, des experts en droit, tous les partis représentés à l’Assemblée nationale du Québec, ainsi que le sénateur André Pratte, dénoncent ou se montrent préoccupés par ce boulet de canon législatif qui réduirait au Québec les protections des consommateurs contre les abus des banques.

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