Yvan Allaire contre-attaque les faiseurs de leçons intéressés
Montréal, le 10 mai 2016 — Le Québec et le Canada ont besoin des actions à droit de vote multiple réplique Yvan Allaire à Bay Street dans un document.
Ce coup de semonce du président exécutif du conseil de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), ainsi que professeur émérite à l’UQÀM, survient alors que le gouvernement fédéral (influencé par l’humeur de Bay Street) rend son soutien financier à Bombardier conditionnel à l’abandon de ses actions à droit de vote multiple.
Yvan Allaire riposte avec une « vérité dérangeante » pour ces sermonneurs à deux vitesses et ces « détracteurs » de Bay Street au sujet des actions multivotantes, selon laquelle « bon nombre de fleurons, de champions industriels au Canada, sont [eux aussi, comme Bombardier et Couche-Tard ici] des sociétés contrôlées, souvent, par le truchement d’une double classe d’actions ».
Faites ce que je (Bay Street) dis, pas ce que je fais
Ainsi, des entreprises « dont le capital comporte deux classes d’actions [dont une multivotante] » seraient aussi présentes au Canada, selon la conclusion d’une étude d’un institut de recherche ontarien qui est citée par Yvan Allaire.
L’étude aurait identifié dix-neuf sociétés ouvertes du Canada qui seraient « sous contrôle d’un actionnaire ou d’actionnaires reliés », et ce, « par le truchement d’une structure à deux catégories d’actions [dont une à droit de vote multiple] ».
Yvan Allaire laisse entendre qu’il s’agit d’une réalité que les faiseurs de remontrances au sujet de la « forme de propriété » de Bombardier et Couche-Tard « refusent de prendre en compte » quand ils pointent du doigt cette forme de propriété au Québec.
« Sans actionnaire de contrôle, sans structure à deux classes d’actions, il n’y aurait tout simplement pas […] de Magna en Ontario (une société à deux classes d’actions jusqu’en 2010), de Rogers Communications, de Teck Resources, de Canadian Tire, de Weston, de CGI, de Shaw et ainsi de suite », ajoute Yvan Allaire à son arsenal argumentatif.
Cette structure permet, explique Yvan Allaire, de protéger les sociétés d’ici « contre une prise de contrôle par des intérêts étrangers » quand elles deviennent des « aubaines » au gré des contexte d’affaires, pour éviter de redevenir une « économie de succursales » comme dans les « années 50 ». L’insistance de Bay Street laisse donc planer de bonnes questions sur ses motivations réelles...
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