Le siège de la société sera maintenu au Québec
Montréal, le 29 avril 2016 — Les actionnaires de contrôle de Bombardier ont déclaré, lors de l’assemblée annuelle des actionnaires, n’avoir aucune intention d’abandonner leur contrôle de l’entreprise en cédant aux pressions externes qui veulent l’abandon de la structure des actions à votes multiples, n’en déplaise aux appétits des milieux de la finance de Toronto et d’ailleurs.
Par ailleurs, les deux tiers des votes ont appuyé le projet de Bombardier de regrouper des actions d’une même catégorie d’actions (le contraire d’un fractionnement) dans chaque catégorie d’actions, et ce sans remettre en question les actions multivotantes, dans le but de faire grimper la valeur du titre en bourse. Cependant, ces regroupements n’ont pas d’effet sur la capacité d’un acheteur à acheter.
Remarquons qu’il était surprenant de voir, cette semaine, les plus grosses chambres de commerce du Québec vouloir préserver la « propriété canadienne » de Bombardier en maintenant les actions à droit de vote multiple, tout en reconnaissant que ce sont précisément des « voix du milieu financier de Bay Street qui prônent la modification de la structure du capital-actions de Bombardier ».
D’autant plus surprenant que ces organisations semblent habituellement sensibles aux conséquences de la centralisation financière dans des dossiers tels que celui sur un régulateur fédéral des valeurs mobilières à Toronto ou celui plus ancien sur l’acquisition de la Bourse de Montréal par la Bourse de Toronto.
Appuis de taille pour le MÉDAC
Le MÉDAC a quant à lui soumis au vote des actionnaires de Bombardier une proposition visant à ventiler les résultats de votes en fonction des catégories d’actions de manière à pouvoir constater si oui ou non les préoccupations des divers types de détenteurs d’actions de Bombardier sont alignées les unes sur les autres. Elle a obtenu l’appui de 12,23 % des votes exercés.
Cette proposition du MÉDAC avait reçu les appuis de l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC) et du Régime de retraite des enseignants de l’Ontario (Teachers), de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), ainsi que ceux des cabinets de services-conseils en gouvernement d’entreprise Glass Lewis et Institutional Shareholder Services (ISS).
Par ailleurs, le Journal de Montréal a rapporté la dénonciation de la rémunération des principaux patrons de Bombardier qui été portée par le délégué du MÉDAC, Willie Gagnon. « Jusqu[es] à quand allez-vous abuser de notre patience1 [celle des actionnaires ordinaires]. Vous êtes trop payés. », a-t-il déclaré à l’assemblée, provoquant les applaudissements.
1) Quousque tandem abutere Catilina patientia nostra.
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Pour plus de renseignements :
Le MÉDAC : 514-286-1155
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Julien Arsenault, La Presse canadienne
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