Limite à la paye des boss

28 avril 2015
Brigitte Breton, Le Soleil

(Québec) Il commence à y avoir un peu de sable dans l’engrenage de la surenchère salariale des banquiers et des patrons des grandes entreprises. L’assemblée des actionnaires de la Banque CIBC a rejeté jeudi dans une proportion de 57 % la politique de rémunération de ses dirigeants. Ce n’est pas trop tôt, et c’est tant mieux. Espérons que d’autres oseront freiner l’escalade qui ne fait qu’accroître les écarts entre les plus riches et les plus pauvres.

Le cas de la Banque CIBC rappelle celui de Barrick Gold en 2013. Les actionnaires de l’entreprise avaient alors voté à 85 % contre la prime à l’embauche de 11,9 millions $ US versée au nouveau coprésident du conseil d’administration. Des investisseurs institutionnels comme la Caisse de dépôt et placement du Québec, l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada et le régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario avaient publiquement sonné l’alarme, jugeant cette rémunération disproportionnée. Ils craignaient de plus un précédent. La question reviendra à la prochaine assemblée.

Veuillez vous identifier ou vous inscrire pour lire la suite...

Partenaires :