Cinq ans de retard pour une Règle Volcker assaillie
23 juillet 2015
Dominique Lemoine
La Règle Volcker qui vise à empêcher les banques de faire des paris spéculatifs téméraires risqués pour leur propre compte avec de l’argent des épargnants est entrée en vigueur mercredi.
Le site d’information Fortune rapporte que cette règle issue de la série de réformes de Wall Street appelée Dodd-Frank et de la Loi de protection des consommateurs devait prendre effet en 2010, mais qu’elle a été retardée plusieurs fois en raison de poursuites qui visaient à la faire modifier.
De plus, selon Fortune, qui reprend des informations du New York Times, les délais auraient donné le temps à des banques visées, dont Bank of America, Citigroup et Goldman Sachs, d’abandonner ou de vendre leurs activités et leurs produits financiers concernés.
« L’intention [de la Règle] était d’éloigner les banques du type d’opérations de couverture qui place les clients en danger, ainsi que d’aider à prévenir une autre crise comme celle qui a placé l’économie des États-Unis sur ses genoux en 2008 », ajoute Fortune.
Malgré tout, au Sénat des États-Unis, rapporte Associated Press, des membres du Parti républicain chercheraient encore à faire réviser la Règle Volcker grâce à une mesure qui redonnerait, entre autres, plus de liberté aux prêteurs par rapport aux règles sur les prêts hypothécaires.
Selon les démocrates, la mesure républicaine contiendrait aussi des coupes budgétaires à l’agence du revenu, qui est responsable de la perception des taxes et des impôts, et à d’autres agences impliquées dans la réforme de Wall Street, dont la capacité d’action serait ainsi restreinte par le Congrès.
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