Le courtier pourrait devoir penser au client d’abord
2015-03-23
Dominique Lemoine
Proposer des placements qui « conviennent » à leurs clients, mais qui sont optimaux pour leur propre portefeuille à eux, pourrait devenir une norme de performance insuffisante pour les courtiers en placement.
Le New York Times rapporte que la présidente de la Securities and Exchange Commission (S.E.C.) aux États-Unis, Mary Jo White, s’est prononcée en faveur de rendre plus rigoureuses les normes appliquées aux courtiers en placement, afin de rehausser les exigences et les attentes qui sont liées à la livraison de recommandations d’investissements.
« Selon la loi actuelle, un courtier n’est requis, dans la plupart des situations, que de recommander des investissements qui sont convenables pour les clients, en fonction de facteurs tels que l’âge, la situation financière et la tolérance au risque, même si cela veut dire que le courtier profite de la transaction plus que le client », rappelle le Times.
Plutôt, la présidente de la S.E.C. chercherait à faire en sorte que les courtiers en valeurs mobilières puissent « devoir placer les intérêts de leurs clients en premier », une exigence qui serait semblable à celle qui est imposée aux conseillers en placement aux États-Unis.
De plus, selon un rapport de la Maison-Blanche, l’effet de la règle actuelle de la « convenance » des placements serait de faire perdre 1 % du rendement du capital de retraite investi par les épargnants, ce qui représenterait des milliards de dollars perdus par les épargnants à chaque année.
La règle de la « convenance » est aussi celle qui est utilisée au Canada.
En effet, selon les règles de conduite professionnelle qui sont établies par l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) à l’intention des courtiers, ces derniers ont l’obligation « d’évaluer la convenance d’une recommandation, lorsqu’ils recommandent à un client l’achat, la vente, l’échange ou la détention d’un titre », et ce, sur la base de facteurs comme la situation financière et les connaissances en placement des clients.
Lire l’article au complet sur le site du New York Times (article en langue anglaise)