Des entreprises en disent encore le moins possible
14 novembre 2020
Dominique Lemoine
Les divulgations des entreprises au sujet de leur préparation aux changements climatiques n’atteignent pas les attentes des investisseurs et autres parties intéressées qui s’en soucient, selon le régulateur anglais Financial Reporting Council (FRC).
« Les utilisateurs des rapports s’attendent à davantage de la part des entreprises, des auditeurs et des régulateurs en termes de divulgations relatives au changement climatique », soutenait le directeur général du FRC dans un communiqué cette semaine.
Selon le Financial Times, sur la base d’une analyse du FRC rendue publique cette semaine, des entreprises « échouent à fournir assez de détails sur leurs efforts » pour atteindre les cibles d’émissions de carbone auxquelles elles se sont engagées.
Selon le FRC, plus d’informations doivent être partagées avec les parties intéressées au sujet des étapes, des cibles, des mesures et des exigences des cadres de référence, comme la Task Force on Climate Related Financial Disclosure, pour rendre les divulgations « plus significatives ».
De son côté, la responsable du financement durable à la banque suisse J. Safra Sarasin soutient qu’il est « difficile pour les investisseurs d’obtenir des données précises sur le niveau de préparation des entreprises pour faire face au virage vert ».
Devant le manque d’enthousiasme des entreprises envers la divulgation volontaire, le Royaume-Uni rendra obligatoire à partir de 2025 que les entreprises divulguent les impacts du changement climatique sur leurs activités et leurs émissions.
Changement de ton aux États-Unis
Selon une commissaire de la Securities and Exchange Commission aux États-Unis, les institutions financières devraient divulguer leur exposition aux risques liés au climat, ainsi que les émissions directes et indirectes liées aux financements qu’elles consentent à des entreprises.
Selon Lael Brainard, administratrice de la U.S. Federal Reserve et candidate au poste de secrétaire du Trésor en prévision d’une entrée en fonction de l’administration Biden, il existe « un manque de clarté au sujet de l’exposition d’actifs réels et financiers à des risques climatiques spécifiques ».
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