Parce qu’on est en 2019…
2 octobre 2019
Dominique Lemoine
Seulement le tiers des postes de conseil d’administration et de haute direction devenus vacants en 2019 ont été obtenus par des femmes, alors qu’elles représentent aux alentours de 50 % de la population.
L’année en cours ne garantit jamais l’aboutissement du progrès et de l’équité, si on se fie aux données du cinquième rapport des autorités en valeurs mobilières, dont l’Autorité des marchés financiers du Québec (AMF), en matière de représentation des femmes aux conseils d’administration et hautes directions.
L’examen annuel réalisé par les autorités en valeurs mobilières est basé sur l’information divulguée obligatoirement par plus de 600 entreprises émettrices assujetties, en vertu du Règlement 58-101 sur l’information concernant les pratiques en matière de gouvernance.
Ainsi, entre le 31 décembre 2018 et le 31 mars 2019, les postes de présidence du conseil d’administration n’étaient occupés par des femmes que chez 5 % des émetteurs de titres assujettis.
De plus, la moitié des émetteurs n’avaient pas encore adopté de politique de recherche et de sélection de candidates pour leurs futurs postes vacants au conseil d’administration.
Célébration des petits pas
Néanmoins, les autorités en valeurs mobilières soutiennent que le nombre d’entreprises émettrices qui ont adopté une telle politique a triplé depuis 2015.
Les entreprises émettrices assujetties sont désormais 50 % à l’avoir fait, comparativement à 42 % en date du 31 mars 2018.
De plus, 73 % des entreprises examinées comptent désormais au moins une femme au conseil, contre 66 % en 2018 et 49 % en 2015.
La proportion d’administratrices par rapport au nombre total de postes d’administrateurs serait passée de 11 % en 2015 à 17 % en 2019, en passant par 15 % lors de la période correspondante en 2018.
En comparaison, au Royaume-Uni, 30 % des postes de conseil d’administration dans les sociétés ouvertes de l’indice FTSE 350 seraient désormais occupés par des femmes, mais certains cercles de vieux copains se contenteraient encore de céder un seul siège de leur CA à une seule femme pour la forme et pour tenter de faire taire les critiques, selon le Financial Times.
Si 33 % des postes devenus vacants jusqu’à maintenant en 2019 au Canada ont été obtenus par des femmes, 30 % de ces postes avaient été obtenus par des femmes durant la même période en 2018.
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