Du particulier au général : de la vente de Rona au rôle de l’État
Montréal, le 24 août 2016 — Les trois partis d’opposition présents à l’Assembée nationale du Québec exigent une commission parlementaire sur le rôle qui a été joué ou qui n’a pas été joué par l’État dans la vente de Rona à des intérêts des États-Unis.
Le Devoir et les médias de Québecor rapportent qu’Investissement Québec détenait jusqu’en 2014 un bloc d’actions de Rona qui aurait permis au cours des années suivantes au gouvernement du Québec de bloquer toute prise de contrôle du quincaillier par une entreprise d’ailleurs. Les onze millions d’actions auraient plutôt été vendues à Lowe’s, qui a par la suite acheté celles qui lui manquaient auprès des actionnaires en février 2016.
La Commission parlementaire de l’économie et du travail doit se pencher jeudi sur la question de la vente de Rona. Les partis d’opposition souhaitent y entendre les versions de Pierre Ouellet, Jacques Daoust, Jean-Louis Dufresne et Robert Dutton (ex-président de Rona). Des députés libéraux, dont Robert Poëti, André Drolet et Saul Polo, se seraient ralliés à l’idée ou seraient sur le point de le faire au sujet de Pierre Ouellet et Jacques Daoust.
De manière plus large et générale, cet exercice pourrait également mener à une réflexion sur les mécanismes qui sont utilisés ou qui ne sont pas utilisés par l’État pour maintenir ou ne pas maintenir les sièges sociaux du Québec au Québec, par exemple la législation, la réglementation et le levier des investisseurs institutionnels publics. De plus, les questions du dossier des votes multiples (Couche-Tard) et des distinctions fondamentales qui existent entre les sociétés ouvertes et fermées (St-Hubert) devraient également faire l’objet de réflexions quant au sujet de la préservation des sièges sociaux.
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