7 tendances ESG en 2022
10 décembre 2021
Dominique Lemoine
La pression monte pour que les dirigeants et les administrateurs d’entreprises deviennent enclins à rendre des comptes en matière de climat et autres mesures ESG, rapporte le Globe and Mail, dans le cadre de la publication de son dossier annuel Board Games.
Dans la foulée des exigences de l’investisseur institutionnel BlackRock aux entreprises qui font partie de son portefeuille, sous peine de bataille actionnariale ou de désinvestissement, leur reprise par d’autres investisseurs et par des autorités réglementaires en renforcent la normalisation, tel que reflété dans le classement du Globe and Mail.
Ainsi, en 2022, les demandes suivantes ne seront plus tellement des surprises :
- La divulgation par l’entreprise de son plan de préparation et de continuité face aux risques liés au climat et à la transition
- La divulgation de cibles intermédiaires vers l’atteinte des cibles finales de réduction des émissions de gaz à effet de serre
- La divulgation de rémunérations incitatives de direction basées sur des principes ESG et visant l’atteinte de cibles claires
- Que les administrateurs aient les compétences et connaissances pour discuter des critères, des mesures et des cibles ESG
- Que les administrateurs comprennent que les enjeux ESG peuvent être une source d’opportunités ou de disparition de l’entreprise
- Que les actionnaires aient droit à un vote consultatif annuel au sujet de la stratégie d’action climatique de l’entreprise
- Que les mesures et les cibles ne soient pas évasives ou floues
Des actionnaires qui ne sont pas des valises
De plus, les entreprises ne peuvent pas se contenter de juste dire qu’elles veulent être carboneutres d’ici 2030 ou 2050 et leur conseil ne peut pas se contenter de vagues déclarations, par exemple qu’il va « superviser » les enjeux de durabilité.
« Les investisseurs veulent connaître la teneur des discussions au conseil d’administration à ce sujet, savoir à quoi ressemblera la transition, qui va rendre des comptes, combien ça va coûter et combien ça va coûter si rien n’est fait », précise la dirigeante et fondatrice d'un cabinet-conseil en matière ESG, dont les propos sont rapportés par le Globe and Mail.
Selon le dirigeant d’une firme de placement, dont les propos sont aussi cités par le Globe and Mail, les entreprises « ne peuvent se permettre d’être perçues comme étant à la traîne » si elles désirent du financement, des clients et des employés.
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