Des grandes banques traitées aux petits oignons

19 novembre 2020
Dominique Lemoine

Les banques privées n’ont même pas à faire leurs propres recherches au sujet des conséquences des changements climatiques sur leurs activités, l’État s’en charge pour elles.

Selon The Globe and Mail, la Banque du Canada, une société d’État, et le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), un organisme fédéral de réglementation et de surveillance, préparent une étude qui vise à quantifier les risques reliés aux changements climatiques pour les banques et les assureurs du Canada, avec la « participation » de six des institutions du secteur privé : Intact, Manuvie, la banque Royale, Sun Life, la banque TD et Co-operators.

Le projet « observera des scénarios de changement climatique variés et évaluera comment ces scénarios pourraient affecter les bilans des banques et des compagnies d’assurances », rapporte The Globe and Mail.

« Le projet vise à construire la capacité d’analyse de scénarios climatiques des autorités et des institutions financières, et à soutenir le secteur financier dans l’amélioration de la divulgation des risques reliés au climat », ainsi qu’à « accroître la compréhension des autorités et des institutions financières en matière d’exposition potentielle du secteur financier à des risques associés à la transition vers une économie à basses émissions de carbone », précisent le BSIF et la Banque du Canada, dans un communiqué conjoint destiné à la presse.

Selon le directeur du BSIF, Jeremy Rudin, « tout le monde, incluant le secteur financier, devra s’ajuster à la nouvelle réalité du changement climatique ».

Tendance mondiale

Selon une étude du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, qui regroupe des banques centrales et des autorités de contrôle bancaire à travers le monde, dont certains résultats ont été rapportés par le vice-président de la Federal Reserve Bank of New York, « une majorité des autorités ont pris des mesures pour sensibiliser les banques aux risques financiers reliés au climat », puisque « le changement climatique pourrait provoquer des risques physiques et de transition, qui pourraient potentiellement affecter la sûreté et la solidité des institutions financières ».

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