De « fausses nouvelles », selon les banques
Montréal, le 15 juin 2017 — Les banques placent toujours les besoins de leurs clients en premier et des allégations, avancées dans des reportages, qui disent le contraire, sont « inacceptables », selon les banques.
Six représentant(e)s de ces dernières ont témoigné cette semaine devant un comité de députés fédéraux sur des « allégations de pratiques de vente douteuses, voire illégales, qui pèsent contre certaines d’entre elles », a rapporté La Presse canadienne .
Ces audiences (sources ci-dessous) figuraient au calendrier des démarches du Comité permanent des finances de la Chambre des communes regroupées sour le titre Protection des consommateurs et surveillance en ce qui concerne les banques de l’annexe I. Lesdites démarches donnent « suite à la diffusion de reportages [principalement CBC ] au sujet d’employés de certaines grandes banques qui auraient subi des pressions pour vendre à leurs clients des produits dont ils n’avaient pas besoin, dans le but d’augmenter les profits et d’atteindre des cibles de ventes ».
Rien à voir, passez votre chemin
Cependant, les représentant(e)s des banques auraient « rejeté les accusations et défendu leurs pratiques ».
Selon eux, les banques « appliquent des codes de conduite », elles « recueillent les commentaires de leur personnel et de leur clientèle », elles « assurent le suivi des comportements inappropriés » et elles « prennent au sérieux tous les problèmes touchant les interactions avec les clients ».
Les banques représentées devant le Comité permanent des finances de la Chambre des communes incluaient la Banque royale, la Banque TD, la Banque de Montréal, la Banque CIBC, la Banque Scotia et la Banque nationale.
Devant le même comité, des employés auraient « expliqué avoir senti une pression pour atteindre des objectifs de ventes déraisonnables, encourager des clients à hausser leur limite de carte de crédit et offrir des hypothèques que les clients ne pouvaient pas se permettre de façon réaliste ».
Moyens de déjouer le déni
Au moment des révélations de la CBC, le conseiller en formation du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), Normand Caron, avait affirmé qu’une commission d’enquête ne sera pas suffisante pour contraindre la machine financière canadienne. Selon lui, les changements éthiques devront être obtenus sur le plancher des assemblées annuelles des actionnaires.
En effet, selon Normand Caron, les comportements de vente agressifs s’expliquent par des pressions organisationnelles pour accumuler des fonds aux dépens des épargnants, de manière à pouvoir payer les rémunérations excessives des hauts dirigeants. Il faudrait donc agir d’abord sur ce point avant d’espérer un virage éthique au niveau des ventes.
Sources :
12 juin 2017 (Réunion 100)
- Banque canadienne impériale de commerce (CIBC) — Scott Wambolt , premier vice-président, Ventes et services nationaux, Distribution détail et stratégie des canaux Vidéo ›››
- Banque nationale du Canada (BN) — Lucie Blanchet , première vice-présidente, Distribution, Solutions et processus particuliers Vidéo ›››
- Banque royale du Canada (RBC) — Kirk Dudtschak , vice-président à la direction, Services bancaires aux particuliers et aux entreprises Vidéo ›››
- Banque de Nouvelle-Écosse (Scotia) — James McPhedran , vice-président exécutif Vidéo ›››
- Banque de Montréal (BMO Groupe financier) — Andrew Auerbach , vice-président à la direction et chef de la distribution, Services bancaires personnels et commerciaux au Canada Vidéo ›››
- Banque Toronto Dominion (Groupe Financier Banque TD) — Andrew Pilkington , vice-président à la direction, Réseau des succursales Vidéo ›››
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