L’AMF torpille le MÉDAC
30 mai 2011
Michel Girard, La Presse
(Montréal) Cela fait une quinzaine d’années que le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) défend farouchement les intérêts des petits investisseurs. S’il y a un organisme qui joue un rôle majeur dans l’éducation des investisseurs et la promotion d’une saine gouvernance au sein des entreprises, c’est bien le MÉDAC.
Malgré ses faibles moyens financiers, le MÉDAC a mené des luttes de Titan contre l’exploitation des épargnants dans le monde de la finance. Que les bonzes des entreprises inscrites en Bourse voient d’un mauvais oeil le travail du MÉDAC, cela est de bonne guerre. Mais que l’Autorité des marchés financiers (AMF) décide de couper dramatiquement les vivres au MEDAC, là, c’est de très mauvais augure pour la protection des petits investisseurs.
Éduquer les Québécois en finances prendra une génération
18 mai 2011
Michel Munger, Argent
Les Québécois demeurent ignorants en matière de finances et leur éducation prendra une génération. C’est le message du nouveau patron de l’Autorité des marchés financiers (AMF), Mario Albert. Mario Albert
Le haut dirigeant a fait, mercredi, sa première sortie publique depuis qu’il a pris le relais de Jean St-Gelais à titre de PDG de l’organisme de réglementation.
Devant le Cercle de la finance internationale de Montréal, Mario Albert citait les données d’un récent sondage SOM. L’enquête indique que 80 % des Québécois ne détectent pas les risques lorsqu’ils font un placement. De plus, un rendement de 2 % par mois leur semble réaliste, même si cela signifie des gains 24 % sur un an.
« Nous ne pouvons pas changer le comportement et la connaissance d’une population en un an ou deux, estime M. Albert. Il faut penser à une génération complète. L’erreur à ne pas faire est de baisser les bras. Retroussons nos manches, année après année, pour lancer des initiatives d’éducation à grande échelle. Nous l’avons fait [en diffusant du contenu] dans les journaux Gesca et à la chaîne Argent. À long terme, nous obtiendrons des résultats. »
S’il veut mettre l’accent sur l’éducation financière, M. Albert défend la décision de l’Autorité d’amputer de 100 000 $ le financement du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).
« Le Fonds d’éducation pour la saine gouvernance a un comité qui passe les projets en revue, réagit-il. La décision de ne pas reconduire le financement du MÉDAC a été prise par ce comité. Le MÉDAC avait déjà été informé des réticences du comité de sélection sur son projet. S’il peut le modifier, il nous fera plaisir de l’examiner de nouveau. »
Par ailleurs, Mario Albert a joué de prudence en commentant la situation du Groupe TMX. Il a refusé de dire s’il privilégiait l’offre de la Bourse de Londres ou celle de Maple. De plus, il est resté sur ses gardes sur son droit de veto, qui sert à protéger les produits dérivés de la Bourse de Montréal.
« Nous aurons un mot à dire une fois que les actionnaires de TMX détermineront quelle proposition ils souhaitent accepter, indique le PDG. Nous n’avons pas à nous prononcer entre l’offre de Londres et celle des banques canadiennes. »
Mario Albert refuse aussi de se jeter à l’eau sur une éventuelle réforme du Fonds d’indemnisation des services financiers. Ce fonds n’avait pu couvrir les victimes du scandale Norbourg. Un groupe de travail a déjà proposé de mettre sur pied une assurance payée par tous les investisseurs.
« Je ne dis ni oui ni non à cette idée, répond-il. Nous tiendrons des consultations et examinerons les différentes options proposées. Il est prématuré de tirer des conclusions sur une formule. »
Des salaires trop bas?
Celui qui s’est joint à l’AMF en 2007 avoue qu’il a des trous à combler au sein de l’organisme. L’équipe juridique doit embaucher une dizaine de personnes afin mener tous ses dossiers d’enquête en cours.
De plus, l’AMF aimerait mettre la main sur des spécialistes des dérivés, ainsi que des actuaires. Toutefois, la tâche s’avère ardue.
« Les salaires payés dans l’industrie sont très élevés, explique M. Albert. Il est difficile d’être concurrentiel car le salaire maximal chez nous est d’environ 120 000 $. Mais il y a d’autres choses que nous pouvons faire, comme recruter des actuaires dès leur première année de travail. »
L’ombre inquiétante d’un totalitarisme rampant
18 mai 2011 — Lettres, Le Devoir
Bertrand Malsch, professeur aux Hautes Études commerciales (HEC)
La décision récente de l’Autorité des marchés financiers (AMF) d’exclure le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) de la liste des organismes qu’elle subventionne est condamnable et en dit long sur l’état dégradé de la démocratie « actionnariale » au Québec.
Avec la force et l’autorité d’une âme trempée dans les turbulences du siècle dernier, Hannah Arendt a montré que les mouvements totalitaires équivalaient bien souvent à des « organisations massives d’individus atomisés et isolés ». Aux yeux de la philosophe allemande, éclairés par son expérience tragique du totalitarisme nazi, la vitalité d’un environnement démocratique ne peut se nourrir d’une simple collection d’individus votant dans l’anonymat fragmenté de leurs opinions privées, mais nécessite la constitution de corps sociaux solides et organisés capables de servir de points de résistance et de coalition à de simples citoyens engagés collectivement dans l’espace public.
Par rapport à la sphère économique, tout ce qui contribue à isoler les individus face à la puissance et à la complexité des marchés financiers fait donc planer l’ombre inquiétante d’un totalitarisme rampant. Inversement, toutes les initiatives permettant d’organiser l’action directe et le regroupement de petits actionnaires sont autant de garanties d’une démocratie actionnariale authentique.
Sur la scène provinciale, le MÉDAC est de loin le mouvement de défense du petit actionnariat le plus structuré. Au cours des dernières années, ses représentants ont défendu avec courage et obstination des dizaines de propositions visant à modifier les règles de gouvernance des conseils d’administration et à augmenter l’information disponible aux actionnaires.
Il faut également souligner les milliers d’heures d’enseignement dispensées à de simples citoyens sur le fonctionnement de base des marchés financiers. En effet, la promotion de la démocratie actionnariale ne se réduit pas à l’adoption formelle de nouvelles procédures ou de nouveaux droits. Encore faut-il s’assurer que le plus grand nombre, et en particulier les plus démunis socialement et culturellement, puissent se saisir de la réglementation pour l’exercer à leur avantage.
Dans ce contexte, la décision de l’AMF représente un bien mauvais coup porté à la démocratie actionnariale québécoise. On peut, d’une part, y voir l’illustration du regard condescendant porté par les élites de la haute finance à l’égard du petit actionnariat. Ainsi, tout en invoquant des contraintes budgétaires pour sabrer d’une main ferme sa contribution annuelle de 125 000 $ au MÉDAC, l’AMF n’en a pas moins ouvert l’autre généreusement pour financer à hauteur de 375 000 $ la Conférence de Montréal, un événement de trois jours où les têtes dirigeantes de la communauté financière internationale seront appelées, en juin prochain, à venir célébrer « la mondialisation des économies ».
D’autre part, plus gravement, cette décision dénote une absence totale de lucidité sur la nature foncièrement politique du capitalisme de marché et sur les risques encourus d’affaiblir l’une des rares organisations québécoises susceptibles de lutter contre l’atomisation totalitaire de la masse actionnariale.
Répétons-le avec force : la démocratie actionnariale n’est pas qu’une affaire de représentation, mais également de participation. En marginalisant la question décisive des conditions sociales de la démocratisation des marchés, c’est-à-dire l’éducation financière des « petits » et la promotion de l’action collective, l’AMF agit à rebours de l’intérêt public. Elle se fait ainsi l’allié objectif d’une nouvelle ruse de l’histoire, dont seul le capitalisme semble posséder le secret de fabrication, et qui consiste à vouloir faire seulement entrer la démocratie dans le marché, au lieu de faire entrer le marché dans la démocratie.
L’AMF chouchoute la Conférence de Montréal
13 mai 2011, 17 h 51
Jean-François Cloutier, Argent
La généreuse subvention octroyée à la Conférence de Montréal par l’Autorité des marchés financiers suscite l’indignation d’Yves Michaud, le fondateur du MÉDAC, qui souligne que cette conférence dure quatre jours, alors que le MÉDAC travaille 365 jours par année.
L’AMF a accordé une subvention de 375 000 $ sur trois ans à cet événement réunissant en juin des leaders internationaux, mais vient d’annoncer qu’elle ne renouvellerait pas une subvention annuelle de 100 000 $ accordée au MÉDAC, dont le mandat est de défendre les petits et les moyens actionnaires au Québec.
Selon M. Michaud, les choix de l’AMF témoignent d’un manque de jugement flagrant, d’autant que la subvention à la Conférence a été puisée à même le Fonds pour l’éducation et la saine gouvernance de l’AMF, lequel se finance avec les amendes imposées à des acteurs du monde financier.
« C’est de la grossière indécence de la part des Desmarais d’aller crécher sur le bras de l’État », a soutenu M. Michaud, qui mentionne que le principal partenaire privé de l’événement est Power Corporation du Canada.
Cette année, l’AMF compte parmi les cinq commanditaires de prestige de l’événement, et le président de l’AMF, Mario Albert, devrait animer la séance inaugurale de la Conférence intitulée « Une reprise encore fragile ». L’AMF y commandite en outre un forum sur la stabilité financière.
M. Michaud souligne que les frères Desmarais empochent tous les deux plus de 5 M $ par année et n’ont pas besoin d’argent public pour financer un événement de la sorte. « On parle d’un événement bling-bling à la Sarkozy où il faut payer 2850 $ pour pouvoir rencontrer un conférencier », a-t-il relevé.
Avec le retrait de la subvention accordée au MÉDAC par l’AMF, le fondateur de l’organisme, Yves Michaud, estime que l’éducation des petits actionnaires risque d’être négligée. Le MÉDAC tient samedi son assemblée annuelle à Montréal.
9 M $ pour l’éducation, mais peu pour les petits épargnants
12 mai 2011
Jean-François Cloutier, Argent
L’Autorité des marchés financiers a accordé près de 9 M $ en financement pour des projets d’éducation depuis 2005. Mais un examen des projets soutenus révèle que les petits actionnaires sont laissés pour compte dans plusieurs d’entre eux, selon le fondateur du MÉDAC, Yves Michaud.
Entre 2005 et 2010, la Conférence de Montréal a reçu pas moins de 625 000 $ du Fonds pour l’éducation et la saine gouvernance de l’AMF. Il s’agit de sommes puisées à même les amendes imposées aux acteurs du monde financier par le gendarme de l’industrie.
Cette conférence, dont le principal partenaire privé est Power Corporation, réunit une série de leaders internationaux pendant trois jours en juin à Montréal. L’ancien président du Pakistan, Pervez Musharraf, compte notamment sur la liste des invités de cette année, aux côtés de Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez, et de Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne.
Le grand patron de la F1, Bernie Ecclestone, devrait même y donner une conférence cette année, a indiqué le porte-parole de l’événement, André Bouthillier, en entrevue à Argent. « C’est assez exceptionnel que M. Ecclestone vienne donner une allocution à Montréal », a-t-il relevé, ajoutant que l’AMF était un important commanditaire de prestige de l’événement.
Un autre financement important octroyé par l’AMF depuis cinq ans est allé à l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), qui a reçu 1,2 M $ de la part de l’organisme. L’AMF détaille peu sur les objectifs de cette subvention, se bornant à expliquer dans le résumé du projet que « l’Autorité des marchés financiers soutient financièrement les activités de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques ».
Le Collège des administrateurs a reçu 1,2 M $ de l’AMF pour faire la promotion de la saine gouvernance.
Parmi les autres principaux récipiendaires de l’aide de l’AMF, l’ACTIF, une coopérative qui éduque les petits investisseurs, a reçu 430 000 $ depuis cinq ans. Mais son président, Jean Soublière, a souligné que l’argent de l’AMF ne servait pas à offrir de la formation comme telle, mais plutôt à faire de la recherche sur les clubs d’investissement. « On veut développer du matériel pour offrir de la formation », a-t-il expliqué.
Le MÉDAC a reçu 425 000 $ sur la même période, mais l’AMF a annoncé hier qu’elle ne renouvellerait pas sa contribution.
Les petits actionnaires négligés?
Avec le retrait de la subvention accordée au MÉDAC par l’AMF, le fondateur de l’organisme, Yves Michaud, estime que l’éducation des petits actionnaires risque d’être négligée. « Le MÉDAC défend les droits des petits et des moyens actionnaires. Qui d’autre s’occupe de ça au Québec? » a-t-il demandé, rappelant les nombreuses victoires du MÉDAC au fil des années.
M. Michaud souligne que la Conférence de Montréal réunit un aréopage de banquiers internationaux dont les intérêts sont parfois en conflit avec ceux des plus petits épargnants. Il a aussi précisé que l’IGOPP risquait d’avoir les mains liées dans ses prises de position, en raison de ses liens avec plusieurs poids lourds du monde financier. « Hélène Desmarais siège au conseil de l’organisme. L’IGOPP est présent au sommet de Davos », a-t-il dit.
« Les grands patrons vont éclater de rire si le MÉDAC s’affaiblit. Il n’y aura aucun contrôle, aucune question difficile dans les assemblées. Que la fête commence! » a-t-il expliqué.
Le porte-parole de l’AMF, Sylvain Théberge, a défendu les choix de son organisme. M. Théberge a mentionné que la Conférence de Montréal contribuait au rayonnement de la ville et à l’assainissement des pratiques de gouvernance.
Hier, M. Théberge avait expliqué que le MÉDAC avait été prévenu que sa subvention n’était pas acquise pour toujours et qu’il importait de renouveler les projets éducatifs soutenus par l’AMF.
Le MÉDAC se fait couper les vivres par l’AMF
2011-05-11
Jean-François Cloutier, Argent
L’Autorité des marchés financiers a exclu le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires de la liste des organismes qu’elle subventionne en 2011, ce qui a pour effet d’amputer de 80 % son budget consacré à l’éducation et de 50 % son budget d’opération. Claude Béland, président du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires. Photo : Agence QMI
Cette situation est vertement décriée par l’organisme, qui s’inquiète des conséquences sur l’éducation des petits actionnaires au Québec. Bon an, mal an, le MÉDAC initie environ 200 petits épargnants aux rouages du monde financier, tout en intervenant fréquemment sur la place publique et dans les assemblées d’actionnaires sur des questions de gouvernance.
En entrevue à Argent, le président du MÉDAC, Claude Béland a dit trouver étrange que l’AMF ait fait passer de 125 000 $ à 25 000 $ sa contribution annuelle au MÉDAC, alors qu’elle a trouvé 375 000 $ sur trois ans pour commanditer la Conférence de Montréal, un événement de trois jours en juin où des leaders internationaux prennent la parole, et dont le principal partenaire privé est Power Corporation.
« La contribution de l’AMF au MÉDAC, ce n’était presque rien dans leur budget et ils décident de nous la retirer », a déploré M. Béland.
Le porte-parole de l’AMF, Sylvain Théberge, a expliqué la décision de l’AMF par un souci de renouvellement des projets éducatifs soutenus par l’organisme. M. Théberge a mentionné que l’AMF accordait environ 800 000 $ par année à l’éducation et qu’elle devait choisir parmi de nombreux projets intéressants. « Seulement 13 projets sur 33 ont été retenus cette année. Le MÉDAC a peut-être fait l’erreur de penser que notre financement était acquis pour toujours », a-t-il dit.
M. Théberge a par ailleurs mentionné que la commandite de 375 000 $ à la Conférence de Montréal provenait d’une enveloppe différente et contribuait au rayonnement de la ville à l’international.
Créé en 1995 par Yves Michaud, surnommé le Robin des banques, le MÉDAC a permis de faire des gains majeurs en matière de gouvernance au fil des années.
En 2009, le MÉDAC a obtenu un droit de parole des actionnaires (say on pay) sur la rémunération des hauts dirigeants dans toutes les grandes banques canadiennes et chez un certain nombre d’autres poids lourds financiers canadiens.
Le MÉDAC a également fait campagne pour que les grandes entreprises canadiennes séparent les fonctions de PDG de celles de président du conseil d’administration, une politique aujourd’hui appliquée par 85 % d’entre elles.
L’organisme est depuis longtemps engagé dans un bras de fer juridique avec Power Corporation afin que l’entreprise divulgue les états financiers de sa filiale Gesca, propriétaire notamment de La Presse.
L’Office d’investissement du régime de pension du Canada (OIRPC) @cppinvestments abandonne son objectif d’atteinte de la carboneutralité en 2050 (net zero), après seulement 3 ans, en l’annonçant dans la section FAQ de son site web. https://t.co/lxMT6ssnF1 https://t.co/1B2LZyT93y pic.twitter.com/ctU3MAF2rW
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 30, 2025
Des investisseurs institutionnels d’importance (950 milliard$ sous gestion) demandent que Musk travaille 40 h/sem. pour Tesla. Ils détiennent 0,25 % des actions de Tesla. https://t.co/ag87Tgkp7I
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
BlackRock parie sur l’intérêt des investisseurs pour le secteur de la défense (en Europe…) en constituant un FNB indiciel. https://t.co/QNey6GoRs2
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« retirer des sommes de ses comptes de courtage imposables vers des [CELI] en générant ainsi artificiellement des pertes dans les premiers et des gains dans les seconds » — @lautorite https://t.co/gpPQdhi39s
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 29, 2025
« Le remplacement de Bruce Guerriero et de Daniel Rabinowicz est réclamé […] La suppression de la structure à deux catégories d’actions est aussi revendiquée » https://t.co/2C4FI4U2RX
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025
Le nombre de propositions d’actionnaire concernant la gouvernance a diminué moins vite que les propositions d’actionnaire sur l’environnement, de 2018 à 2025, aux É.-U.-d’A., selon ISS. Dans l’ensemble, c’est un creux sur 8 ans. https://t.co/dAucnupAPw
— Le MÉDAC (@MEDACtionnaires) May 23, 2025