Rémunération des conseillers
La TD fait fulminer le MÉDAC
12 novembre 2013
Agence QMI, journaldemontreal.com
La TD entend augmenter les commissions de suivi versées à ses courtiers qui sont les plus performants, notamment ceux qui vont privilégier les produits de placements TD.
L’intention de la Banque TD (TD) de revoir la rémunération de ses conseillers en placement fait bondir le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), qui réclame rien de moins qu’un moratoire sur les changements de politiques.
Selon le MÉDAC, la TD a annoncé une modification en profondeur de la politique de rémunération de ses conseillers en placement, qui va faire en sorte d’accroître la pression sur ses conseillers pour qu’ils augmentent leurs ventes.
Ainsi, en plus de diminuer les commissions à ceux qui ont les plus petits portefeuilles en gestion privée, les conseillers seraient pénalisés pour l’ouverture de comptes REER ou REÉÉ dans lesquels il y a peu de transactions.
Du même souffle, la TD entend augmenter les commissions de suivi versées à ses courtiers qui sont les plus performants, notamment ceux qui vont privilégier les produits de placements TD.
Pour le président du MÉDAC, Daniel Thouin, la TD fait complètement fi de tout l’enjeu des frais de gestion trop élevés des fonds communs de placement au pays.
M. Thouin a estimé que la Banque TD a créé un précédent « qui risque de s’étendre malheureusement à toute l’industrie. »
« Il faut de toute urgence demander aux autorités réglementaires de décréter un moratoire sur toutes ces initiatives, tant et aussi longtemps qu’elles n’auront pas statué en la matière », a-t-il affirmé mardi.
Dans ses recommandations aux Autorités canadiennes en valeurs mobilières, le MÉDAC s’est prononcé en faveur d’interdire le versement aux conseillers des commissions de suivi prélevées à même les frais de gestion facturés par les organismes de placement collectif.
« Non seulement la Banque TD n’épouse aucune de ces valeurs ou de ces principes, mais elle jette de l’huile sur le feu en exacerbant la cupidité et la convoitise de la structure de commercialisation de ses produits de placement », s’est indigné M. Thouin.