Moins d’un épargnant sur 50 aborderait le sujet
Montréal, le 19 janvier 2015 — Encore peu d’épargnants oseraient poser des questions à leur conseiller financier au sujet de son mode de rémunération.
Le magazine L’Actualité rapporte les propos de Jean Dupriez, planificateur financier et auteur du livre Savoir choisir son conseiller financier qui soutient que « moins d’une personne sur 50 ose aborder le sujet » des frais de gestion et des structures de frais avec des conseillers financiers.
Selon Dupriez et l’Autorité des marchés financiers (AMF), simplement demander « comment êtes-vous rémunéré? » à son conseiller financier aiderait à déterminer et à comprendre, en fonction de la réponse, « si le représentant travaille dans l’intérêt de son client… ou dans le sien ».
Une réponse transparente pourrait aussi permettre de connaître et de comprendre ce qui est payé directement et indirectement au conseiller ou représentant financier et par qui, ainsi que les avantages et les inconvénients de chaque mode de rémunération.
Par exemple, un conseiller employé et salarié au sein d’une institution financière peut n’offrir que des produits de son propre employeur au détriment des rendements. Tout comme un conseiller qui se verse des honoraires à partir des placements de ses clients peut à long terme en réduire le rendement.
De plus, les rémunérations à la commission [de suivi] ou au pourcentage des placements par des fournisseurs et des gestionnaires de produits financiers et fonds communs de placement peuvent au minimum être perçues comme étant des apparences de conflits d’intérêts.
En bout de ligne, dans le domaine du conseil financier, il serait judicieux et accessible pour tout le monde de poser des questions, de négocier et d’aller voir ailleurs quand la transparence n’est pas au rendez-vous ou que les attentes ne sont pas réunies.
Le registre de l’AMF sur les entreprises et les individus qui sont autorisés à exercer, ainsi que le site de la Chambre de la sécurité financière permettraient aussi d’en savoir plus sur les droits de vente de placements et sur les antécédents disciplinaires.
L’Actualité rappelle aussi que les relevés de placement devront à partir de juillet 2016 clairement indiquer les frais qui ont été payés par le client au cours de l’année, ainsi que son rendement.
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