Français et actions à vote multiple comme remparts aux prises de contrôle
Montréal, le 26 octobre 2015 — Les sociétés majoritairement détenues par des familles génèreraient un rendement boursier supérieur à celui du marché, selon un rapport de recherche de la Banque nationale.
Selon La Presse, ce rapport servirait de base à la création par la Banque nationale d’un indice des entreprises familiales canadiennes. Cet indice présenterait un rendement dépassant de 120 % celui de l’indice composé S&P/TSX sur une période de dix ans.
L’indice inclurait 30 entreprises de divers secteurs d’activité et de différentes régions, dont Canadian Tire, Thomson Reuters, Bombardier, George Weston et Power Corporation, mais près de la moitié auraient leur siège social au Québec, en raison d’un plus grand nombre d’entreprises familiales au Québec qu’ailleurs.
Historiquement, les entreprises familiales du Québec comme Couche-Tard auraient été moins confrontées, en raison des spécificités d’un Québec perçu par les entreprises d’ailleurs comme étant une société distincte, en particulier au niveau de la langue, aux achats par des entreprises américaines et autres, selon la Banque nationale.
Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) tient à rappeler que l’utilisation d’actions à vote multiple (AVM) permet elle aussi aux entrepreneurs familiaux du Québec de conserver le contrôle sur leur entreprise familiale, à condition de détenir au moins 20 % de la capitalisation de l’entreprise. De plus, lors de la vente sur le marché de ces AVM hors de la famille, le MÉDAC recommande de les convertir en actions à vote simple sur la base de 1 pour 1.
Au sujet des AVM, des analystes de la Banque nationale soutiendraient, selon La Presse, que ces structures ont justement peu d’incidence négative ou positive sur la rentabilité.
Par ailleurs, l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) offre un avis semblable sur les deux points. « Que l’entrepreneur-fondateur conserve des actions à droit de vote supérieur pour maintenir le contrôle sur son entreprise semble encore une solution raisonnable », soutient-il dans un document de 2006, dans lequel il ajoute que « les entreprises familiales ont tendance à mieux performer sauf exceptions ».
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