Yvan Allaire à la défense des Beaudoin-Bombardier

Montréal, le 12 juin 2015 — Yvan Allaire considère que la Caisse de dépôt et placement est allée trop loin en demandant à Bombardier de réduire de dix à six le nombre de droits de vote qui est associé à ses actions à vote multiple.

Selon une source anonyme citée par The Globe and Mail ensuite lui-même cité par La Presse, la Caisse de dépôt et placement du Québec aurait demandé à Bombardier de réduire le poids de ses actions à droits de vote multiples dans sa structure de capital et de démocratie actionnariale.

La Presse mentionne avec raison que les actions à droits de vote multiples de Bombardier permettent à la famille Beaudoin-Bombardier de contrôler Bombardier même si elle en détient moins de 50 % du capital, grâce à des actions à dix droits de vote depuis son entrée en bourse en 1969.

Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) avait fait remarquer cet hiver, que ce déséquilibre, qui est désormais souligné par La Presse, allait s’aggraver avec l’émission prochaine d’actions de Bombardier pour un montant total de 600 millions de dollars américains.

Deux poids deux mesures?

La Presse a réussi à obtenir une réaction d’Yvan Allaire sur ce qu’il pense de ce déséquilibre. Yvan Allaire a été vice-président de Bombardier de 1996 à 2001, et il est désormais président exécutif du conseil d’administration de l’Institut sur la gouvernance (IGOPP).

« On ne peut pas demander aux entreprises de retourner en arrière et de défaire ce qui a été fait, ce serait ridicule », aurait déclaré Yvan Allaire au journaliste de La Presse.

Étrange réponse, selon le MÉDAC, quand on apprend aussi par La Presse que la Caisse de dépôt et placement aurait justifié son intervention auprès de Bombardier en invoquant une politique interne inspirée d’une prise de position publiée en 2006 par nul autre qu'Yvan Allaire de l’IGOPP.

Cette politique interne préconiserait de « limiter les actions à droits de vote multiples à un ratio de 6:1 », selon La Presse, contrairement au 10:1 qui est préconisé par Bombardier depuis 1969. Selon Yvan Allaire, la Caisse n’aurait « pas respecté l’esprit » de la prise de position de 2006 de l’IGOPP.

Consulter l’article de La Presse pour lire les détails ›››

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