Le Fonds de solidarité FTQ met son poids dans la balance
Montréal, le 22 novembre 2016 — La diminution du nombre de sièges sociaux au Québec est un enjeu crucial de l’économie réelle qui préoccupe aussi le Fonds de solidarité FTQ.
La Presse canadienne et Le Devoir rapportent que le Fonds de solidarité FTQ, qui est à la fois un fonds de travailleurs et une société de capital de développement, considère qu’il est temps de « relancer les discussions sur cet enjeu ».
Selon son président, Gaétan Morin, « le temps est venu d’interpeller les gestionnaires et les investisseurs au sujet de l’importance de s’éloigner des stratégies à court terme lorsqu’ils détiennent des actions de sociétés québécoises », en particulier « après une année marquée par des débats à la suite des ventes de Rona à l’américaine Lowe’s et des rôtisseries Saint-Hubert à l’ontarienne Cara ».
Changement dénoncé dans le rapport aux entreprises
Morin aurait déclaré à un parterre de gens d’affaires qu’une approche d’investissement « sur un horizon plus lointain permettrait aux entreprises locales de se développer sur des assises solides ».
De plus, il aurait interpellé les gestionnaires de fonds, les caisses de retraite et les particuliers « pour qu’ils reviennent vers une notion d’actionnaire propriétaire […] pas pour deux ou trois mois, mais pour un investissement à long terme », par exemple au moins dix ans.
Plan de match
Ainsi, toujours selon La Presse canadienne et Le Devoir, le Fonds de solidarité FTQ prévoit acquérir d’ici 2020 des blocs d’actions de sociétés du Québec inscrites en Bourse et jugées susceptibles d’être ciblées par des investisseurs étrangers, pour une valeur totale prévue d’environ 500 millions de dollars.
Le Fonds et son président sont en faveur d’un réinvestissement institutionnel massif dans les sociétés ouvertes du Québec, de demander aux autorités pancanadiennes en valeurs mobilières des pouvoirs décisionnels supplémentaires pour permettre aux conseils d’administration « de repousser les offres hostiles » et de rémunérations de dirigeants alignées avec les intérêts à long terme des entreprises et de leurs parties prenantes.
Vigoureux soutien du MÉDAC
Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) « s’inscrit totalement dans la réflexion du Fonds de solidarité sur l’importance de maintenir les sièges sociaux des entreprises du Québec bien présents et actifs sur notre territoire », fait remarquer son président, Daniel Thouin.
Ce dernier ajoute que « la préoccupation du maintien d’une société sous propriété québécoise » est « un des critères de sélection » des sociétés qui composent le portefeuille du MÉDAC.
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