La CIBC oppose prudence individuelle et croissance économique

29 janvier 2016
Dominique Lemoine

L’insatiable appétit de la Banque impériale de commerce du Canada (CIBC) ne semble pas se satisfaire de fournir des comptes d’épargne et des comptes chèques aux épargnants.

« Les investisseurs canadiens utilisent la volatilité actuelle des marchés comme prétexte pour laisser les liquidités s’accumuler dans leurs comptes de chèques et leurs comptes d’épargne », semble reprocher la CIBC dans un communiqué.

La CIBC argumente que cette réserve en liquidités « constitue sans contredit un frein à long terme pour les rendements d’un portefeuille » et rappelle que des épargnants ont historiquement raté des marchés boursiers haussiers après des corrections.

« On peut comprendre la popularité des liquidités en période de volatilité; le problème, c’est que les Canadiens maintiennent leur position en liquidités beaucoup trop longtemps après le redressement des marchés », soutient la CIBC.

Bien sûr, cette dernière propose justement des services de gestion des avoirs aux épargnants grippe-sous pour identifier les « meilleurs moments » pour vendre et acheter des placements.

De plus, selon son interprétation, l’économie canadienne serait « pénalisée parce que les capitaux ne sont pas distribués d’une manière efficace » grâce à l’investissement sur les marchés.

Il est curieux de voir la CIBC sembler se préoccuper tout à coup de croissance économique, puisqu’en octobre 2015 elle suggérait aux propriétaires d’entreprises de transférer des revenus d’entreprise dans des CELI (un de ses produits financiers), plutôt que de les investir dans le développement de leur propre entreprise et de l’économie réelle.

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