Conseils et rendements variés selon le type de rémunération
11 juin 2015
Dominique Lemoine
Les conseils reçus et les résultats de placements varient selon les formes de rémunération des conseillers, selon le Groupe Brondesbury.
L’analyse documentaire du Groupe Brondesbury avait été commandée par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) dans le cadre de consultations sur la possibilité que le système de rémunération intégrée des conseillers, et autres formes de rémunération intégrée, puisse donner lieu à des conflits d’intérêts réels ou apparents pouvant modifier la nature des conseils et des rendements de placements.
Les ACVM affirment que cette recherche indépendante, et une autre, doivent les aider à juger de la nécessité de mesures réglementaires.
« Il existe une preuve concluante que la rémunération à la commission crée des problèmes qui doivent être résolus. La rémunération tarifée est probablement une meilleure alternative, mais il n’y a pas assez de preuve pour déclarer avec certitude qu’elle pourrait mener à de meilleurs résultats à long terme pour les investisseurs », affirme Brondesbury dans son rapport de recherche publié le 11 juin 2015.
Parmi les problèmes qui seraient créés par les rémunérations, le Groupe mentionne que les fonds qui paient des commissions sous-performent et que leurs rendements après tarifs sont inférieurs à ceux des fonds qui ne paient pas de commissions. De plus, les conseillers auraient tendance à pousser les investisseurs vers des fonds plus risqués en fonction de leur type de rémunération.
Le Groupe en conclut que la preuve de l’impact de la rémunération est suffisante pour justifier le développement de nouvelles politiques de rémunération des conseillers et des organismes de placement collectif.
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