L’opportunisme et le sauve-qui-peut comportent des risques

4 février 2022
Dominique Lemoine

Courir après les dividendes spectaculaires plutôt qu’investir à long terme comporte des dangers pour les investisseurs, puisque certains vont inévitablement quitter la fête trop tôt ou trop tard.

Le 4 janvier 2022, dans le contexte de la vente de sa division de sports, l’entreprise Dorel a publiquement promis de verser le 1er février 2022 un dividende spécial de 12 $ US par action, aux détenteurs inscrits en date du 18 janvier.

Depuis juin 2013, les dividendes ordinaires de Dorel n’avaient jamais dépassé 0,30 dollar par action.

Une ruée vers son titre a suivi, puis un sauve-qui-peut hors du titre est survenu après le versement du dividende spécial.

Inévitablement, tous les invités n’ont pas quitté la fête en même temps. Ceux qui y étaient encore mercredi se sont réveillés avec une valeur d’entre 11,42 $ et 12,42 $ par action de catégorie B, comparativement à un cours de clôture de 26,59 $ par action mardi.

Chronologie

Après presque trois mois de relative stabilité, l’action de catégorie B de Dorel est passée de 22,20 $, le matin du mardi 4 janvier, à 27,40 $ en fin de séance le vendredi 14 janvier, en passant par un sommet sur cette période de 28,43 $ le 13 janvier.

À partir de l’ouverture des marchés du lundi 17 janvier, soit le premier jour de négociation précédant la date du mardi 18 janvier, jusqu’au mardi 1er février inclusivement, soit la date du paiement du dividende, les actions de Dorel incluaient la valeur du dividende spécial.

« Les actions de catégorie B et de catégorie A de Dorel commenceront à se négocier sur une base ex-dividende [sans dividende spécial] le mercredi 2 février », avait prévenu Dorel, dans son communiqué du mardi 4 janvier.

Ainsi, entre les cours de fermeture du vendredi 14 janvier (1,2 millions d’actions transigées) et du mardi 1er février, le titre a oscillé entre 27,46 et 22,84 dollars.

Le mercredi 2 février, les actionnaires inscrits en date du 18 janvier avaient en poche un paiement de dividende spécial et une valeur d’entre 11,42 $ et 12,42 $ par action de catégorie B encore détenue.

À retenir

Selon un texte au sujet des dividendes spéciaux publié en décembre par l’entreprise de conseils financiers et d’investissement The Motley Fool, « des investisseurs vont tenter de vendre leurs actions après avoir reçu un paiement de dividende spécial ».

Cependant, « s’ils le font, ils annulent leurs propres bénéfices en prenant un coup sur le prix de leurs actions ».

« Plus le nombre d’investisseurs qui tentent de vendre leurs actions après le versement d’un dividende spécial est élevé, plus le cours de l’action risque de baisser », mentionne le texte.

Un volume de 2,1 millions d’actions de Dorel ont été transigées le mercredi le 2 février, comparativement à un volume moyen de 612 000 actions.

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