đź“· K.H.Reichert (reupa), flickr, CC BY-NC
6 des 7 grandes banques adhèrent à la Net Zero Banking Alliance de l’ONU
22 octobre 2021
Dominique Lemoine
Six banques du Canada rejoignent l’alliance bancaire Net Zéro de l’Organisation des Nations unies (ONU) et soutiennent faire des « efforts » dans la lutte contre les changements climatiques.
Dans un communiqué conjoint, la Banque canadienne impériale de commerce, la Banque de Montréal, la Banque nationale du Canada, la Banque de Nouvelle-Écosse, la Banque royale du Canada, ainsi que la Banque Toronto-Dominion, affirment se joindre à l’alliance de banques Net Zéro initiée par l’ONU pour « harmoniser » les pratiques de financement vers la cible « zéro émission nette » d’ici 2050.
Selon ces banques, l’alliance Net Zéro « soutient les efforts des banques dans la lutte contre les changements climatiques » et elle vise à « accélérer la mise en oeuvre d’efforts », par exemple des efforts dans le financement « d’initiatives de développement durable » et de « projets d’énergie renouvelable » de la part des entreprises et des organisations clientes.
Ces banques soutiennent avoir déjà chacune de leur côté pris des mesures afin de collaborer avec leurs clients « pour réduire les émissions de carbone », s’être engagées à « aider les clients à concevoir et mettre en oeuvre leurs propres transitions vers une économie à faibles émissions », et avoir « consacré des efforts pour réduire les conséquences de leurs propres activités d’exploitation ».
Cependant, selon elles, tous ces efforts et toutes ces mesures pour le climat nécessitent des « efforts complexes et interdépendants de nombreuses parties prenantes dans l’ensemble de l’économie », une « collaboration entre les secteurs public et privé », ainsi que « l’établissement d’un marché financier viable et efficace qui protègera la résilience du secteur financier canadien ».
Des doutes persistants
Le président de l’alliance bancaire Net Zéro est Mark Carney.
La Presse canadienne rapportait récemment qu’une coalition d’organisations de protection de l’environnement accusent l’ancien gouverneur de la Banque du Canada de « permettre à certaines des plus grandes banques de l’utiliser, lui et l’alliance, comme couverture commode pour continuer à financer la production et l’expansion des combustibles fossiles ».
Selon Radio-Canada, un récent rapport produit par les Services économiques RBC « met en garde » contre une « trop grande précipitation », puisque « s’il y avait une baisse soudaine et importante de la production de pétrole et de gaz, les recettes fiscales du gouvernement chuteraient d’environ 8 milliards de dollars par année », ce qui « pourrait entraver la transition verte ».
Radio-Canada ajoute que de hauts fonctionnaires du ministère des Finances ont écrit en septembre 2020 dans une note d’information que les institutions financières « devraient en faire plus », afin de « soutenir l’accélération de l’investissement durable ».
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