Ménage du printemps et critères ESG
14 mai 2021
Dominique Lemoine
Deux organismes de normalisation ont déclaré que leurs cadres respectifs de présentation de rapports au sujet de la durabilité des activités commerciales, financières et industrielles des entreprises sont complémentaires plutôt que concurrents.
Dans un communiqué de presse et un guide pratique conjoints, le Global Report Initiative (GRI) et le Sustainability Accounting Standards Board (SASB) affirment que leurs ensembles de normes de divulgation de la durabilité du développement et de la croissance d’une entreprise sont à la fois similaires et différents, qu’ils « peuvent être utilisés ensemble pour correspondre aux besoins d’un large éventail d’utilisateurs », qu’ils sont « mutuellement compatibles », et que les entreprises peuvent utiliser les deux, donc qu’elles n’ont pas besoin d’attendre de savoir lequel choisir avant de commencer à être transparentes.
Par exemple, à leur avis, les principes du GRI correspondent bien aux besoins des parties concernées, alors que les principes du SASB correspondent bien aux besoins des investisseurs. Une mise en commun des normes et principes avec trois autres organismes similaires (CDP, CDSB et IIRC) serait aussi en cours depuis septembre 2020.
« Utiliser les normes SASB et GRI ensemble peut offrir un aperçu holistique de la performance de l’entreprise, en rapprochant les informations financières et de durabilité. […] SASB se concentre sur un sous-ensemble d’enjeux matériels financiers et GRI permet des divulgations larges et exhaustives sur les impacts de l’organisation », soutiennent les deux organismes.
Panier des critères ESG et comptables
De son côté, l’organisme étasunien Financial Accounting Standards Board (FASB) s’est occupé en mars de ramasser les objets qui sont usuellement considérés comme étant des enjeux environnementaux, sociaux et de gouverne (ESG) pouvant avoir des effets matériels directs et indirects sur les rendements.
L’approvisionnement en matières premières, le changement climatique, les émissions de gaz à effet de serre, les impacts écologiques, la gestion de l’eau, de l’énergie et des déchets, ainsi que la durabilité des produits et des emballages, ont été rangés dans l’armoire des enjeux environnementaux (E).
La lutte aux pots-de-vin et à la corruption, la diversité et l’inclusion, la santé et la sécurité des employés, ainsi que la gestion des rémunérations de la haute direction, ont été rangés dans les boîtes des enjeux sociaux (S) et de gouverne (G).
Lire aussi :
Alphabet admet du bout des lèvres quelques responsabilités sociales ›››