Un climat durable et l’égalité ne seront pas donnés mardi
30 octobre 2020
Dominique Lemoine
Les investisseurs, les consommateurs, les régulateurs et les autres parties intéressées qui sont sensibles aux facteurs ESG devront continuer à prendre des moyens pour vaincre les forces du statu quo, quel que soit le résultat de l’élection présidentielle du 3 novembre.
Dans une publication au sujet des inconduites des institutions financières, l’agence de notation Fitch Ratings affirme que ce sont surtout ces parties intéressées qui dirigent l’attention vers les attitudes et les pratiques des banques au sujet du changement climatique et des enjeux liés aux inégalités économiques.
Fitch Ratings laisse entendre que l’importance des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) croîtra avec le temps, d’abord et avant tout en raison de l’attention que leur portent les investisseurs, consommateurs, régulateurs et autres parties intéressées ouverts au recours à des critères ESG.
Espoir d’accélération des réformes
Par contre, certains investisseurs pensent qu’une victoire de Joe Biden à la présidentielle aura un impact sur leur capacité à investir de manière durable en tenant compte du climat, selon un sondage récemment mené auprès d’investisseurs par l’institution financière Morgan Stanley, et rapporté par le magazine Fortune.
Selon des représentants du cabinet-conseil Edelman en relations publiques et marketing, « quel que soit le résultat, l’évolution ESG continuera, poussée par des exigences des investisseurs dans le scénario d’une administration Trump, accélérée par une nouvelle réglementation dans le scénario d’une administration Biden », notamment en matière d’obligations d’information et de divulgation.
Un texte d’opinion publié par le Financial Times relève cependant au conditionnel la possibilité que la réglementation en matière de placements sur la base de critères ESG puisse être modifiée dans le scénario d’une administration Biden.
Selon l’auteure, « si M. Biden gagne, il n’est pas clair à quel point rapidement et radicalement son administration pourrait changer les règles de la Securities and Exchange Commission, ou adhérer aux propositions du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (TCFD) ».
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