La pression monte pour choisir son camp
12 juin 2020
Dominique Lemoine
Investisseurs institutionnels, clients et autres parties intéressées tiennent désormais à savoir de quel bois se chauffent les entreprises et les chefs de direction au sujet des enjeux environnementaux et sociaux.
Dans une chronique publiée par Forbes, la femme d’affaires Betsy Atkins affirme que les exigences d’investisseurs en matières environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) vont « s’accélérer », et que les entreprises qui y réagiront de manière avant-gardiste seront « récompensées ».
Selon un article du Financial Times, des propositions d’actionnaires et des pétitions font partie des méthodes dont l’utilisation et l’efficacité augmentent pour inciter des entreprises à prendre position sur des enjeux comme les changements climatiques et le harcèlement sexuel.
Un autre indice de l’élan de l’engouement des investisseurs pour les critères ESG, selon Atkins dans une autre chronique, est le meilleur accès à des fonds de capital institutionnels considérables pour des entreprises qui mesurent et divulguent leurs performances ESG.
Par exemple, selon un autre article du Financial Times, l’enthousiasme envers les critères ESG n’a pas été ralenti par la pandémie, car les investisseurs ont recherché des entreprises ayant des stratégies durables, et les entreprises qui les avaient ont été mieux financées.
Activisme calculé?
Des pressions de consommateurs, d’employés et d’autres parties intéressées sont aussi propices à des plongeons de chefs de direction dans l’arène politique.
Selon un article du Wall Street Journal, les manifestations à la suite du meurtre de George Floyd ont généralisé une tendance de chefs de direction qui se mouillent sur des enjeux sociaux sensibles.
Business Insider laisse entendre que des entreprises comme McDonald, Nike, Netflix et Lego se sont « alignées » avec le mouvement Black Lives Matter, dans certains cas après avoir remarqué le ralliement d’un nombre critique de consommateurs aux causes de l’injustice raciale et de la brutalité policière.
« La recherche a démontré qu’il est plus probable que les gens achètent des produits d’entreprises qui se battent pour quelque chose », et des entreprises « sont forcées de considérer les valeurs et les voix » de gens « qui n’ont pas peur de s’exprimer », selon des propos rapportés par Business Insider.
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