Un premier premier appel public à l’épargne depuis 2015

15 mars 2019
Dominique Lemoine

L’entreprise québécoise Lightspeed a conclu cette semaine son premier appel public à l’épargne à la Bourse de Toronto, qui doit lui rapporter un financement brut total de 276 millions de dollars, en échange de 17,25 millions d’actions subalternes.

Lightspeed, une entreprise dont le siège social est situé à Montréal, qui développe et qui commercialise une plateforme logicielle infonuagique pour le commerce et la restauration, affirme prévoir « utiliser le produit net du placement pour solidifier sa position financière », de même que pour « poursuivre ses stratégies de croissance ».

Lightspeed a été fondée en 2005 et elle compte désormais 700 employés qui sont répartis dans ses bureaux situés ici, aux États-Unis, en Europe et en Australie.

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et Investissement Québec, en tant qu’investisseurs publics, ont participé au financement de croissance hors bourse de Lightspeed, avec des contributions respectives de 170 et 46,3 millions de dollars.

Deux chemins inverses vers l’indépendance?

Selon le Journal de Montréal, Lightspeed est la première entreprise du Québec à faire un premier appel public à l’épargne depuis Stingray en 2015, et elle aurait choisi ce mode de financement « pour éviter d’être avalée par une [entreprise] étrangère ».

« L’autre option aurait été d’être rachetée. On voulait rester indépendant. On voulait contrôler notre propre destinée », selon le président et fondateur de Lightspeed, Dax Dasilva, dont les propos ont été rapportés par le Journal de Montréal.

Ce dernier relève cependant aussi que, depuis janvier 2017, les entreprises québécoises Groupe Canam, Lumenpulse, Mines Richmont, Tembec, HNZ, Group Imvescor, Groupe Jean Coutu et NAPEC ont emprunté le chemin inverse, en quittant la Bourse.

Les entreprises québécoises Alithya en 2018 et Marché Goodfood en 2017 sont entrées en Bourse sans faire de premier appel public à l’épargne, en passant plutôt par la voie de la prise de contrôle inversée.

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