La liste « noire » de l’UE encore réduite
24 janvier 2018
Dominique Lemoine
Le Conseil des ministres des Finances européens réduit de dix-sept à neuf juridictions sa liste « noire » des paradis fiscaux, mais sans préciser les engagements qui auraient été pris par les pays retirés de la liste.
Le quotidien français L'Humanité rappelle que la liste « noire » de l’Union européenne publiée en décembre ne contenait déjà aucun pays européen (Suisse, Irlande, Pays-Bas, Luxembourg et Malte en étant écartés) et qu'elle épargnait aussi déjà le Qatar, Singapour et des îles britanniques.
Selon L'Humanité, le Panama, la Corée du Sud, les Émirats arabes unis et la Tunisie, notamment, auraient désormais été retirés de la liste « noire » et ils côtoieraient désormais la Suisse sur une liste dite « grise ».
Rappelons que la deuxième liste de l'UE inclut des juridictions qui auraient pris des « engagements » pour « améliorer leurs pratiques ». Elle inclurait aussi notamment les Bermudes, le Lichtenstein et Saint-Marin.
Selon le quotidien Le Monde, les quatre autres juridictions transférées de la liste « noire » à la liste « grise » sont la Mongolie, Macao, les îles de la Grenade et la Barbade.
De plus, L'Humanité rapporte que le directeur de l'Association de banques privées suisses aurait lui-même soulevé des doutes au sujet de l'impartialité de la liste et de sa révision rapide, ainsi que relevé des apparences de processus « plus politique que technique ».
Au moment du dévoilement de ces deux listes de l'UE en décembre, l’organisme Oxfam avait souligné que la liste « noire » principale ne semblait inclure que des petits pays. Oxfam avait auparavant publié sa propre liste, affirmant se baser sur le mêmes critères que l'UE. Cette liste incluait trente-neuf pays, dont quatre pays européens.
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