Hausse de 3 % du nombre d’administratrices depuis 2015
5 septembre 2017
Dominique Lemoine
Le pourcentage total des postes d’administrateurs qui sont occupés par des femmes serait passé de 11 % en 2015 à 14 % en 2017, selon un examen réalisé par les autorités en valeurs mobilières.
Les autorités en valeurs mobilières du Canada (ACVM), qui incluent l’Autorité des marchés financiers du Québec (AMF), affirment avoir effectué un examen (l’Avis multilatéral 58-309) de l’information sur la gouvernance fournie par 660 émetteurs non émergents dont la fin d’exercice était entre le 31 décembre 2016 et le 31 mars 2017.
Il s’agit en 2017 de la troisième année pour laquelle les ACVM effectuent cet examen, c’est-à-dire depuis la mise en oeuvre du Règlement 58-101 sur l’information concernant les pratiques en matière de gouvernance. Les ACVM rappellent que ce réglement fédéral « oblige les émetteurs non émergents à fournir certains renseignements sur la représentation féminine au conseil d’administration et à la haute direction ».
Dans leur avis basé sur ce troisième examen, les ACVM constatent que « chez les émetteurs dont la capitalisation boursière excède 10 milliards de dollars, 24 % des postes d’administrateurs sont occupés par des femmes, comparativement à 21 % la première année » (2015), ce qui représente une autre augmentation de 3 %.
De plus, les ACVM soulignent que parmi les émetteurs échantillonnés, « 61 % comptent au moins une femme à leur conseil, contre 49 % la première année, une hausse de 12 % ».
Du côté des hautes directions, « le pourcentage d’émetteurs comptant au moins une femme à la haute direction a augmenté de 2 %, passant de 60 % la première année à 62 % » en 2017.
Les ACVM disent aussi avoir remarqué que 35 % des émetteurs avaient adopté une politique sur la représentation féminine au conseil, une progression de 20 % par rapport à 2015, et que ces derniers dénombraient un plus grand nombre d’administratrices.
Cet examen et ces constats viseraient « à accroître la transparence pour les investisseurs », mentionnent les ACVM. Ces dernières « coordonnent et harmonisent la réglementation des marchés des capitaux au Canada ».
Lire aussi :
Des émetteurs ont des croûtes à manger ›››
En attendant le passage de la parole aux actes ›››
Des objectifs précis pour le CA, mais peu pour la haute direction ›››