Trois ans de divulgations obligatoires des politiques de diversité

Montréal, le 20 avril 2017 — L’administratrice de profession Louise Champoux-Paillé publie la mise à jour annuelle de son étude au sujet de la présence des femmes dans les conseils d’administration et de la divulgation par les entreprises de leurs politiques de progrès à cet égard.

Louise Champoux-Paillé rappelle que les sociétés ouvertes (cotées en Bourse) sont tenues de « se conformer ou s’expliquer », c’est-à-dire de « fournir des renseignements tels que la prise en compte par le conseil d’administration de la représentation féminine dans la recherche et la sélection des candidats aux postes d’administrateurs, ainsi que les cibles de représentation féminine au conseil d’administration et à la haute direction ».

Progrès

« Ce troisième bilan permet de constater une amélioration constante, mais légère, sur les différents éléments suivants : nombre de femmes siégeant aux conseils d’administration, nombre d’entreprises se dotant d’une politique de diversité et nombre d’entreprises comptant trois administratrices et plus », écrit Louise Champoux-Paillé dans son troisième bilan annuel. Elle observe aussi que le niveau de candidatures féminines à des postes d’administrateurs atteint désormais environ 2 sur 5.

Stagnation

Cependant, Louise Champoux-Paillé remarque encore des éléments préoccupants, tels que le fait que « très peu d’entreprises se dotent d’une politique visant à encourager une présence accrue [des femmes] dans les fonctions de haute direction ».

Aux grands maux les grands remèdes

Conséquemment, après trois années d’observation, Louise Champoux-Paillé se questionne dans son bilan sur l’efficacité du Règlement 58-101 « pour susciter le changement souhaité » et se demande s’il ne serait pas mieux de priviléger une approche par quotas, telle que favorisée par le Québec depuis 2006 pour ses sociétés d’État de grande taille, à l’instar de la France, de la Norvège, du Danemark et de la Suède.

À son avis, « il est socialement inacceptable d’attendre encore plusieurs années avant d’atteindre un meilleur équilibre alors que les femmes constituent plus de 50 % des diplômés universitaires dans plusieurs facultés et qu’elles ne cessent d’acquérir l’expérience nécessaire pour accéder à ces fonctions ».

Louise Champoux-Paillé est aussi notamment présidente du cercle des administrateurs de sociétés certifiés, chargée de cours à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) en gouvernance et en gestion des risques, ainsi que collaboratrice de recherche en démocratie actionnariale et éthique financière auprès du Groupe international en recherche et éthique financière (GIREF).

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