L’IGOPP revient à la charge avec des propositions
22 novembre 2017
Dominique Lemoine
Les conseils d’administration devraient être responsables d’établir des niveaux de rémunération des hauts dirigeants sans être influencés par des normes ou des consultants.
L’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) explique qu’adopter des systèmes de rémunération « standards » qui « reposent sur certains principes de rémunération généralement reconnus (PRGR) » est une démarche qui « enferme les sociétés et leur conseil d’administration dans un modèle de rémunération conçu par des consultants ».
Selon l’IGOPP, ce choix « ritualisé » et « rassurant » effectué jusqu’à maintenant par des entreprises « mène à de longs textes descriptifs ainsi qu’à de hautes rémunérations » et « n’atteint pas les objectifs que la rémunération devrait cibler », en plus d’être basé sur des « hypothèses discutables », comme le besoin d’établir la valeur d’un dirigeant en le comparant à des pairs.
L’IGOPP considère que les critiques des vingt dernières années au sujet des niveaux de rémunération des chefs de la direction et de leur ratio avec le salaire moyen des travailleurs étaient « justifiées ». Ce ratio serait passé de 61 fois plus élevé en 1998 à 140 fois plus élevé en 2016, grâce à une rémunération médiane totale des dirigeants qui serait passée à 8 millions de dollars.
Pour y remédier, l’IGOPP propose donc que « la responsabilité pour l’établissement des rémunérations des dirigeants incombe entièrement aux conseils d’administration », c’est-à-dire aux présidents des conseils et à leur comité de rémunération uniquement.
Les programmes de rémunération plus « équitables » ainsi conçus et adoptés devraient être « adaptés à leur entreprise spécifique oeuvrant dans une industrie précise », ainsi qu’être « alignés sur les intérêts à long terme de l’entreprise ».
De plus, l’IGOPP recommande la création d’un forum qui permettrait aux présidents de CA et aux comités de rémunération d’entreprises du TSX 60 de « discuter » de rémunération et de « s’entendre sur des changements fondamentaux ».
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