L’OCRCVM promeut un organisme financé par l’industrie, mais pas le MÉDAC?
Montréal, le 20 novembre 2015 — Prospérité Canada, qui reçoit trois millions de dollars sur trois ans depuis 2014 de la part de la Banque Toronto-Dominion (TD), fait partie des soi-disant « chefs de file » en littératie financière avec lesquels a choisi de s’associer l’OCRCVM.
L’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) affirme se joindre « aux chefs de file en littératie financière pour améliorer les connaissances et le bien-être financiers des Canadiens ».
Sans elle-même mentionner quoi que ce soit au sujet des potentiels conflits d’intérêt de son partenaire avec la TD, l’OCRCVM affirme que « la prise de décisions informées est importante pour le bien-être financier des Canadiens ». Cependant, silence de sa part sur l’orientation d’objectifs financiers personnels vers des services offerts par des banques en particulier.
L’OCRCVM ajoute avoir parrainé la partie portant sur la protection des consommateurs d’un congrès organisé par… Prospérité Canada. Étrange, pour un OCRCVM qui lance aussi en même temps un bulletin « pour aider les investisseurs à comprendre la notion du risque ».
Parmi les autres organismes qui sont jugés aptes à traiter de littératie financière par l’OCRCVM, on retrouve Jeunes Entreprises et le Groupe d’action sur la littératie* financière (GALF).
Le président du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), Daniel Thouin, déplore que « l’OCRCVM, qui représente tous les conseillers canadiens en valeurs mobilières, n’accorde aucun appui au MÉDAC, qui depuis 20 ans fait de la littératie financière un de ces principaux créneaux d’intervention auprès des investisseurs québécois », qui plus est de manière complètement indépendante des pressions de ventes de l’industrie financière.
De plus, « le soutien de l’OCRCVM devrait être proportionnel au Québec et ne pas être présent uniquement dans le ROC. Nous avons soumis cette constatation à l’attention des dirigeants québécois de l’organisme, et nous nous attendons à une réponse positive de leur part afin d’inscrire le MÉDAC comme partenaire pour leurs interventions au Québec ».
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Sources :
Le MÉDAC, 514-286-1155