Yvan Allaire compare Québecor à une pseudo-démocratie
Montréal, le 13 mai 2015 — Refuser la démission de l’administrateur Michel Lavigne le 7 mai dernier à l’assemblée annuelle des actionnaires a été une erreur de la part du conseil d’administration de Québecor, selon Yvan Allaire, qui est président exécutif de l’IGOPP.
Dans son blogue publié sur le site Internet du journal Les Affaires, le président exécutif de l’Institut sur le gouvernance d’organisations privées et publiques affirme que « quelle que soit la valeur de la personne, le principe démocratique doit être respecté ».
Rappelons que le conseil d’administration de Québecor avait justifié son refus de la démission de Michel Lavigne par l’exemplarité de ses états de service et par l’ancienneté des agissements qui lui étaient reprochés par des actionnaires par rapport au dossier Robert Dépatie.
Peu importe, selon Yvan Allaire, qui soutient que Michel Lavigne n’aurait pas été la première personne « de valeur » à perdre une élection et à « devoir en accepter le fait ».
Yvan Allaire rappelle que Québecor a consenti à ses actionnaires de pouvoir élire deux membres du conseil d’administration qui doit les représenter et que les règlements de la société prévoient que les administrateurs qui ne reçoivent pas une majorité de votes doivent démissionner.
Ainsi, « il est étonnant qu’un conseil présidé par un ancien politicien et premier ministre refuse d’obtempérer au "vox populi", ravalant ainsi la démocratie d’entreprise au rang des pseudo-démocraties où l’on ne tient compte des résultats du vote que lorsque ceux-ci conviennent aux pouvoirs en place », ajoute Yvan Allaire.
Le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) se réjouit de la prise de position de M. Yvan Allaire dans ce dossier, tout en lui rappelant que cet enjeu de gouvernement d’entreprise n’avait pas échappé le jour-même à la vigilance d’observateur aguerri du MÉDAC.
De plus, le MÉDAC rappelle à qui veut l’ignorer, que ce soit Brian Mulroney ou Yvan Allaire, que l’une des raisons invoquées par la firme Glass Lewis & Co. pour recommander de voter contre Michel Lavigne était l’entêtement continu de Québecor dans son refus d’adopter le vote consultatif sur la rémunération des hauts dirigeants, malgré un appui majoritaire des votes subalternes envers cette proposition du MÉDAC.
Proxy firm Glass Lewis & Co. also recommended against supporting Mr. Lavigne in part because of the company’s continuing refusal to adopt a say-on-pay advisory vote on compensation despite strong support from minority shareholders.
“In our view, directors sit on a board to represent the interests of shareholders, and the governance committee should heed the voice of shareholders and act to remove directors not supported by shareholders or correct the issues that raised shareholder concern,” Glass Lewis said. “We do not believe that has been done here.”
Quebecor will keep Lavigne as director despite lack of support, The Globe and Mail, 8 mai 2015
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Pour plus de renseignements :
Le MÉDAC : 514-286-1155
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