Aussant, Laplante et Taillefer signent la même déclaration
Montréal, le 22 septembre 2017 — Des arrangements et échappatoires fiscaux canadiens sont « peu » justifiables et créent des disparités et des inégalités entre les contribuables, selon sept personnalités du milieu économique du Québec qui ont signé une déclaration commune pour une meilleure équité entre les contribuables.
Ce groupe inclut Jean-Martin Aussant (économiste), Léopold Beaulieu (Fondaction), Robert Laplante (Institut de recherche en économie contemporaine), Gaétan Morin (Fonds de solidarité FTQ), Alain Paquet (professeur en sciences économiques), Alexandre Taillefer (XPND Capital) et Sophie Tremblay (Force Jeunesse).
Selon eux, la « question d’équité » qui s’impose dans le cadre du projet de réforme du régime fiscal fédéral est « chacun paie-t-il réellement sa juste part? » pour les structures et pour les services dont tous les citoyens et dont toutes les entreprises bénéficient, qu’ils ou elles veuillent bien l’admettre ou non.
Ils affirment que les changements considérés par le palier fédéral ont le mérite d’aller « dans le sens d’une meilleure justice » et, sur cette base, soutiennent « encourager un dialogue entre le gouvernement et les entrepreneurs ».
Une réforme n’est toujours qu’une réforme
Les signataires suggèrent de ne pas percevoir cette réforme « comme un obstacle à l’entrepreneuriat », mais plutôt « comme une occasion à saisir pour assurer une meilleure équité fiscale pour les contribuables, particulièrement ceux de la classe moyenne ».
De plus, le groupe de sept anticipe que « tout ne sera pas réglé avec l’adoption des mesures proposées », et que des problèmes survivront à cette réforme fiscale, en particulier le recours à des paradis fiscaux, de même que l’absence de taxation des transactions de commerce électronique effectuées auprès d’entreprises basées ailleurs qu’au Canada ou au Québec.
Les grandes lignes de cette déclaration vont dans le sens de la récente prise de position du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), qui s’attend de son côté à ce que le gouvernement fédéral réduise aussi les échappatoires fiscaux qui sont à la portée des plus grandes entreprises, dont celle de la famille Morneau, par souci d’équité entre toutes les tailles d’entreprises.
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