L’Europe en avance sur les États-Unis?
19 mai 2015
Dominique Lemoine
La Banque canadienne impériale de commerce (CIBC) et la minière Barrick Gold ne sont pas les seules entreprises à subir les foudres d’actionnaires mécontents.
En Europe en 2015, 46,63 % des actionnaires de Danone auraient voté contre la rémunération du président-directeur général et seulement 58,33 % des actionnaires de Renault auraient approuvé la rémunération de leur président-directeur général lors du vote consultatif de leur assemblée annuelle des actionnaires. Des résultats qui auraient requis l’appui d’investisseurs institutionnels, rapporte le magazine en ligne Slate.fr.
Slate relève aussi qu’un certain nombre de pays auraient même adopté le principe du vote contraignant, comme la Belgique, la Bulgarie, la Hongrie, la Lituanie, le Portugal, la Slovaquie, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. D’autres pays se contenteraient encore du vote dit consultatif, dont la France, l’Italie et la République tchèque.
De plus, le Parlement européen aurait adopté le 7 mai un projet de texte dont des dispositions de procédures de contrôle incluraient l’obligation de publier « des informations relatives aux rescrits fiscaux, impôts payés et subventions publiques reçues », ainsi que la consultation des employés sur la politique de rémunération.
Slate soutient donc que ce projet de texte du Parlement européen va plus loin que les propositions de la Securities and Exchange Commission (SEC) aux États-Unis en matière de divulgations obligatoires d’une relation entre la rémunération des hauts dirigeants et la performance financière des sociétés ouvertes.
Cependant, Slate ajoute que « la dénonciation des rémunérations excessives est un phénomène international, bien que la tendance reste à un écart croissant entre la moyenne des salariés et des dirigeants ».