États-Unis : le ratio de rémunération menacé d’insignifiance

2015-01-29
Dominique Lemoine

Aux États-Unis, l’obligation de divulguer le ratio d’équité entre la rémunération médiane des employés et celle du chef de la direction pourrait voir le jour dans les prochains mois… ou pas.

Selon un texte publié dans le site Internet du New York Times, la méthode qui a été suggérée jusqu’à maintenant par la U.S. Securities and Exchange Commission (SEC) pour calculer la rémunération médiane des travailleurs pourrait reposer sur un échantillon statistique qui serait laissé à la discrétion des entreprises, ce qui pourrait diminuer la comparabilité de ce ratio de rémunération.

Ce rappel sur le cheminement de la réforme du monde financier par le train de mesures législatives héritées de la Loi Dodd-Frank à travers les méandres administratifs étasuniens survient alors qu’une récente étude d’Oxfam sur les « inégalités extrêmes » soutient que le 1 % supérieur de la population mondiale aurait le contrôle sur 50 % des richesses mondiales.

En ce sens, le texte du New York Times rappelle que la réforme Dodd-Frank incluait une disposition qui visait à trouver une façon de quantifier la valeur de la contribution du travailleur moyen dans la réussite de l’entreprise qui l’emploie, en comparant sa rémunération à celle du grand patron.

Cependant, même si la présidente de la SEC, Mary Jo White, avait annoncé en novembre 2014 une adoption de cette section de la Loi Dodd-Frank avant la fin de l’année 2014, ce règlement demeure encore en 2015, après cinq ans, sujet à la résistance des entreprises étasuniennes.

De plus, si cet aspect de la Loi devait un jour être appliqué, sa mouture pourrait avoir été diluée, complexifiée et personnalisée jusqu’à en devenir insignifiante et inutilisable, laisse entendre le texte du New York Times.

Lire l’article au complet dans le site du New York Times (texte de langue anglaise) ›››

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