Des compagnies poussent leur propre matériel « éducatif »
26 mars 2021
Dominique Lemoine
Des cabinets-conseils et des professionnels en relations avec les investisseurs recommandent à leurs entreprises clientes de tenir compte de la horde de petits investisseurs individuels sur les marchés dans leurs tactiques d’interactions avec leurs actionnaires et les investisseurs potentiels.
Selon un article publié par le Globe and Mail, le pourcentage de l’actionnariat des sociétés ouvertes qui est désormais possédé par des investisseurs individuels est en croissance, et ces derniers ont généré de volumes de transactions sans précédents au Canada en janvier et février 2021.
Dans ce contexte, selon un article publié par le Wall Street Journal, des départements de relations avec les investisseurs cherchent à acquérir une « meilleure compréhension » de leurs actionnaires et des investisseurs potentiels, et à les rejoindre avec des événements spéciaux, des baladodiffusions et des graphiques, notamment via les réseaux sociaux en ligne.
Investir les canaux d’informations Main Street
« Nous construisons des stratégies d’influenceurs, travaillant sélectivement avec certains des influenceurs [sur les réseaux sociaux en ligne] pour informer et éduquer le bassin croissant de capital représenté par les investisseurs individuels », a affirmé au WSJ une présidente et associée directrice du cabinet-conseil Edison Group.
Selon d’autres spécialistes des relations avec les investisseurs cités par le WSJ, leurs clients doivent fournir du matériel éducatif et ajuster leurs stratégies marketing pour pouvoir parler aux petits investisseurs « qui peuvent parfois être moins éclairés au sujet d’une entreprise ou des périls des marchés ».
Répondre aux questions de l’épargnant confiné
Selon une professionnelle des relations avec les investisseurs basée à Los Angeles, dont les propos sont rapportés par le WSJ, les sociétés ouvertes doivent aussi être prêtes à répondre aux questions des petits investisseurs individuels, en particulier parce qu’ils investissent leur propre épargne.
Kimberly Esterkin soutient avoir remarqué depuis mars 2020 une hausse de la pratique de l’investissement individuel, en particulier stimulée par le télétravail et les plateformes transactionnelles à faible coût d’entrée. Environ 50 % du volume quotidien de transactions des actions de certains de ses clients serait généré par des investisseurs individuels.
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