Se préparer aux prochains bris de normalité
19 février 2021
Dominique Lemoine
Des actionnaires pourraient convaincre les entreprises dont ils détiennent des actions de déjà commencer à penser à se préparer pour faire face et pour survivre à d’autres bris de normalité socioéconomique et environnementale qui viendront, selon un ancien dirigeant d’Hydro One.
Dans un billet de blogue publié récemment par le magazine CFO et dont il est cosignataire, l’ancien vice-président, vérificateur interne et directeur de la gestion des risques de la firme ontarienne de distribution d’électricité Hydro One, John R.S. Fraser, recommande aux organisations de procéder à l’identification et à l’analyse des leçons à tirer de leur niveau de préparation à la pandémie en cours.
Selon les cosignataires, une analyse de type « et si » est un processus de gestion et de planification des risques qui doit permettre aux organisations « d’améliorer leur résilience et leur préparation pour le prochain événement extrême », dans lequel « les participants [des gestionnaires et des dirigeants] imaginent ce qui serait arrivé et comment ils auraient pu s’en sortir si les événements s’étaient déroulés différemment ».
« Gérer à travers les défis [associés à la pandémie] a testé plusieurs aspects de l’agilité et de la capacité de gestion de crise des organisations, et lorsque la crise sera terminée, les organisations auront avantage à se demander ce qu’elles ont appris qui leur permettra de surmonter un autre choc, pas seulement comment elles ont surmonté celui-ci », soutiennent les auteurs.
Se préparer aux prochains bris de réputation
Dans le même esprit de durabilité, et incitées en ce sens par un groupe de 61 investisseurs institutionnels, des entreprises pharmaceutiques ont commencé à reporter des rémunérations de hauts dirigeants plutôt qu’attendre de devoir les récupérées à la suite d’inconduites.
Selon The Wall Street Journal, la coalition Investors for Opioid and Pharmaceutical Accountability a été une force derrière ce changement aux pratiques de rémunérations, en faisant pression sur des firmes pointées du doigt pour avoir facilité les abus de substances opioid grâce à du marketing agressif.
« Des entreprises retiennent davantage de la rémunération de leurs plus hauts dirigeants et pour plus longtemps, pour éviter la difficulté de devoir récupérer l’argent quand les dirigeants sont considérés responsables d’inconduites », par exemple d’abus de tactiques de distribution de produits antidouleur.
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