Amis, famille, fratrie
21 août 2020
Dominique Lemoine
Dans la foulée d’apparences de favoritisme et de conflits d’intérêts entre Justin Trudeau, l’organisme WE Charity, la famille de Justin Trudeau et la famille de l’ancien ministre des Finances Bill Morneau, ainsi que de la prise de distanciation entre ce dernier et le gouvernement fédéral, les amis Mark Carney et Chrystia Freeland se sont vus octroyer les mandats respectifs de conseiller du premier ministre en matière de relance économique et de ministre fédéral des Finances.
En 2018, l’agence de presse The Associated Press rapportait que l’entourage de Chrystia Freeland inclut les influents magnats de la finance George Soros et Stephen Schwarzman, ainsi que Mark Carney, notamment en tant que parrain de l’un de ses enfants.
Est-ce que le non-élu Mark Carney et la vice-première ministre Chrystia Freeland sont les seules personnes à pouvoir accomplir le mandat qui leur a été confié autant que WE Charity était le seul organisme à pouvoir accomplir le contrat qui lui a été concédé sans appel d’offres? Si non, sont-elles vraiment les mieux placées pour le faire? Y a-t-il eu appel de candidatures? Leurs critères d’embauche, comme certains critères d’appels d’offres, étaient-ils confectionnés sur mesure?
Sans réponses et devant l’état de fait, à quoi s’attendre?
Selon Finance et Investissement, Mark Carney, banquier et ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, considère notamment que « les entreprises qui n’ont pas établi un plan pour devenir carboneutres dans les prochaines années sont vouées à l’échec », de même que « la pandémie offre une belle occasion de promouvoir le vert ».
De plus, « sa vision [celle de Mark Carney] va de pair avec la promesse libérale d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050 et celle du Premier ministre Trudeau de mettre le climat à l’avant-plan du programme de relance post-COVID », opine le journal des représentants en épargne et des conseillers en valeurs mobilières.
En 2017, Le Devoir présentait Chrystia Freeland comme étant « connue pour ses positions dénonçant les inégalités croissantes entre les mégariches et la classe moyenne ». Le Devoir soulignait aussi alors que, dans un des livres qu’elle a produits, Chrystia Freeland « plaide pour un capitalisme qui ne doit pas subir l’emprise des mégariches, totalement "déconnectés" », et « démontre que les inégalités de revenus ne cessent d’augmenter partout sur la planète ».
Cependant, aussi selon Le Devoir, Chrystia Freeland laisse ces jours-ci entrevoir une « relance verte », mais « sans vouloir entrer dans les détails », tandis que sa nomination est bien accueillie tant par « ceux qui espèrent un réinvestissement à long terme dans les services publics », que par ceux « qui prient pour que le gouvernement retrouve plus de rigueur ».
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