Bilan mi-figue mi-raisin en représentation féminine
11 mai 2018
Dominique Lemoine
Seulement neuf entreprises sur les soixante qui composent le S&P/TSX 60 atteignent la zone de parité entre les hommes et les femmes dans leur conseil d’administration, c’est-à-dire une représentation des femmes de 40 % et plus.
L’administratrice de sociétés et chercheuse en gouvernement d’entreprise Louise Champoux-Paillé publie l’édition mai 2018 de son suivi annuel continu de la présence des femmes à la haute direction et au conseil d’administration (CA) des entreprises du S&P/TSX 60, depuis l’entrée en vigueur en décembre 2014 du Règlement 58-101 sur la divulgation d’informations concernant les pratiques d’atteinte de la parité.
Son bilan révèle que seulement trois femmes occupent les fonctions de présidence du CA sur une possibilité de soixante, et que 35 % des conseils d’administration ne comptent qu’une ou deux femmes.
En ce qui concerne la haute direction, aucune femme n’occupe pour l’instant le poste de PDG de l’une des soixante entreprises qui composent l’échantillon, et seulement 27 femmes font partie des cinq fonctions de haute direction les mieux rémunérées, soit 9 % du total.
Selon Louise Champoux-Paillé, il faut donc « repenser les critères de sélection, de promotion et de gestion des ressources humaines de manière à ce qu’ils soient moins influencés par des biais conscients ou inconscients et favorisent une plus grande équité », ainsi que « revoir la réglementation actuelle », d’autant plus que « les femmes constituent depuis maintenant plusieurs années plus de 50 % des diplômés universitaires ».
Par contre, parmi les améliorations, la représentation totale des femmes dans les CA de l’échantillon en 2018 atteint 27 %, comparativement à 22 % en 2015, et il n’existe plus de CA uniquement masculin, comparativement à trois en 2015.
De plus, 65 femmes occupent la fonction de présidente d’un comité, comparativement à 38 en 2015.
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