Des petites surprises attendent les favoris habituels
13 avril 2018
Dominique Lemoine
Durant la saison printanière des votes par procuration, les sociétés inscrites devront faire face à des votes de leurs actionnaires sur des propositions sociales soumises par des militants sur qui personne ne mise.
Selon The Economist, ces petits et moyens actionnaires militants seraient désormais assez nombreux pour former un « mouvement forçant la direction de quelques-unes des plus grandes sociétés à ne plus seulement considérer la profitabilité mais aussi des virages en matière d’attitudes sociales ».
Qu’elles rouspètent ou non, à leurs assemblées annuelles des actionnaires 2018 (généralement entre février et juin), de grandes sociétés inscrites aux États-Unis verront de petits et moyens actionnaires voter en personne ou par procuration sur des propositions d’actionnaires qui concerneront notamment les excès de rémunération, l’excès de pouvoir de certaines directions, ainsi que la création de comités sur les droits humains et sur la responsabilité sociale des entreprises.
Ceux qui « essayent d’utiliser les votes par procuration pour façonner le grand capital américain jouent une longue partie », écrit The Economist.
Ainsi, au cours des dernières années, bien que le nombre total de propositions ait diminué, le nombre de propositions sociales et politiques par des actionnaires individuels ou institutionnels aurait grimpé discrètement.
Parmi les propositions d’actionnaires qui avaient été soumises avant le début avril de cette année, plusieurs concerneraient aussi la transparence sur les dépenses politiques et sur les produits vendus, le changement climatique, ainsi que la diversité des sexes et des traits physiques.
En vertu des règles actuelles aux États-Unis, un actionnaire doit avoir détenu pendant au moins un an au moins 2000 dollars en actions d’une société ouverte pour pouvoir soumettre une proposition d’actionnaire.
Cependant, des voies de contournement pourraient être utilisées par la direction des sociétés pour rejeter des propositions et pour bloquer des votes, en faisant appel auprès de la U.S. Securities and Exchange Commission (SEC). Ces appels auraient gain de cause dans 40 à 60 % des cas.
Lire aussi :
Deux actionnaires institutionnels du Québec font plier TransCanada ›››
Continuité du côté de firmes-conseils en votation ›››
Hausse du nombre de propositions d’actionnaires aux États-Unis ›››