Ni bonnes ni mauvaises sur le plan de la performance
Montréal, le 23 juin 2017 — Les actionnariats à catégories multiples ne nuisent pas à la performance à long terme des sociétés ouvertes, mais elles ne l’améliorent pas non plus, soutient une étude publiée en mai.
Réalisée pour le Council of Institutional Investors, cette étude mentionne que les structures d’actionnariat qui contiennent à la fois des actions ordinaires et des actions privilégiées avec des droits de vote inégaux n’ont ni augmenté ni réduit le rendement du capital investi annuel des entreprises entre 2007 et 2015.
Les auteurs de l’étude affirment avoir analysé des données provenant de 1762 entreprises des États-Unis et inscrites à l’indice Russell 3000, ainsi qu’être arrivés à une conclusion d’insignifiance statistique de la variable de la présence ou non de catégories d’action multiples pour prévoir la performance à long terme.
« Les capitaux propres à catégories multiples, mesurés en pourcentage du pouvoir de votation dans l’entreprise qui est contrôlé par les détenteurs des parts votantes supérieures, n’affectent pas positivement ou négativement le rendement du capital investi », soutiennent les chercheurs.
L’étude rappelle que ce type de structures à catégories multiples a été utilisé par des familles fondatrices et propriétaires de sociétés ouvertes, appuyées par des investisseurs de la première heure, pour se protéger contre une dilution de leur pouvoir de décision et contre des acquisitions hostiles.
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